Poème:Repos De L’ame

Brume matinale qui plonge la campagne dans la nuit
Le froid ronge les arbres de leur souffle vital les laissant endormis
En cette période hivernale seule le silence se fait entendre parmi les volatiles
Dont leur envol à dégarni les branches de leur doux abri fragile.

Le vent s’essouffle sur les flancs désormais exténués par la neige sbire
Qui étouffe la nature, empêchant la douceur des fleurs de survivre
Elle pèse de son fardeau par amas de malheur sur les branches précaires
Ralentissant la respiration, proche de la mort, à son état la plus primaire.

La neige s’allie au temps qui défile et amplifie ce pas vers son extinction
Cette nature se refuse à ce nouveau cycle, à sa régénération
Pour mieux sourire à cet être funèbre qui attends dans la pénombre de cueillir
Le dernier fruit de la vie, le dernier instant de supplice à subir.

Mettant fin à la tourmente de l’âme par l’arme silencieuse des mots
La mort tend sa main à mon esprit embrumé qui ne cherche que le repos
La pose sur la bouche fatiguée d’un corps souffrant qui dans un bruit sourd s’est écroulé

Le chaos de pensées a mis fin à son flot, à cesser de tourbillonner, de s’accumuler…
Celles qui m’oppressaient, s’enfoncent dans le sol, dans des tombes, à jamais enterrés
La souffrance s’estompe laissant entièrement sa place à un esprit purifié dans un élan d’éternité.