Poème:Critique D’un Soi

Tu veux une solution ? Arrêtes d’aimer davantage les gens que tu ne t’aimes toi-même. Tu éviteras les déceptions. Les problèmes. L’amertume qu’un amour qui te semble non réciproque provoque. Et puis comment peux-tu aimer autrui si tu n’aimes pas celle que tu es ? Comment peux-tu espérer avancer dans la vie sans jamais t’accepter ?
Ce que je trouve hallucinant, c’est que tes choix te répugnent, tes actes te dégoutent, mais c’est toi qui au lieu de décrocher la lune te morfond dans le doute.
Tu pleures celle que t’es devenue mais tu ne t’es jamais battue pour ne pas l’être, tu dégueules sur la facticité de ce que tu dégages, tu méprises tout chez toi et critique ton propre langage, lorsqu’au lieu de dire je t’aime tu dis dégage, lorsque tu n’es que haine et fais de tes sentiments un vague mirage.
Moi je ne comprends pas. J’comprends que le passé ait pu te détruire à petit feu, mais le temps défile et tu sembles t’être reconstruite que trop peu ; tu m’fais l’effet d’un ouvrier devant son chantier, qui bien qu’ayant tous les outils nécessaires ne peut se résoudre à s’occuper de son affaire ; j’ai l’impression que tu sais où aller mais que tu ne sais comment y faire.
Les aides ont été nombreuses pourtant, tu avais une foule de supporter, qui refusant de te voir souffrir autant, ont tout fait pour te soigner et t’encourager. Tu dis ne pas avoir eu les réponses qu’il te fallait, mais te poses tu seulement les bonnes questions, tu dis que du haut des tes 21 ans t’as déjà tout gâché, et que de tes pêchés la vie ne te permet aucune absolution.
Tu dis qu’à trop aimer ceux qui t’entourent tu finiras dévorée par un vautour, que ta propre famille ne répond pas à tes attentes que tu les aimes plus que tout mais que jamais ils ne s’en contentent, ton cœur se serre à l’idée que ta sœur ne t’aime autant que tu ne l’aimes, les sentiments ne semblent pas être les mêmes, si tu pouvais donner ta vie pour ce bijoux qu’elle incarne encore tu n’es même pas sur qu’elle sacrifierait pour toi un darne de son corps.
Et malgré tes tourments tu continues de faire comme si de rien était, tu sais qu’il y a pire que toi, que ton état, mais peut on lutter contre une âme et un cœur en pagaille, j’te souhaite juste de combler toutes tes failles.