Poème:Sos

C’est sur la banquise
Que ma mère m’a donnée la vie
Qu’elle était belle ma maman
Elle avait une teinte grise
Ainsi qu’un joli ventre rond
Que je m’empressai de téter.
Vous vous demander sûrement pourquoi
Je conjugue mes sentiments a l’imparfait ?
C’était un après-midi ensoleillé
Où ma maman et moi dormions
D’un sommeil profond
Que nous fûmes alertés par un bruit
Une porte, puis une autre…
Des pas dans la neige
Puis des silhouette sombres, des hommes…
Ma mère s’éloigna pour ne pas me faire repérer
Certes, mon pelage blanc
Pouvait se confondre dans la neige
Mais c’est par mon museau noir
Qu’il me débusqua…
Lui, un homme grand armé d’un harpon
D’un fusil… Un chasseur… .
Ma mère s’empressa de revenir, mais
Cet homme lui tira dessus
Cette balle qui l’avait atteinte en pleine tête
L’envoya a plusieurs mètres plus loin
Je la vit inconsciente, baignant dans son sang
Pourquoi elle ? Elle voulait me protéger
Pas ma maman ! Qu’allai-je devenir
Sans son aide et sans l’amour qu’on m’avait enlevé ?
C’est alors qu’il m’assomma
Je rouvris les yeux a côté des cadavres de blanchons
Qu’ils avaient écorchés vifs
Leur arrachant leur peau si blanche
Pour plus tard en faire des manteaux et des vêtements…
Je nageais au milieu de leur sang
Mon pelage était devenu rouge
Je gardai les yeux ouverts et étant conscient
Je vis l’homme lever un couteau
Et je sentis la douleur lorsqu’il m’écorcha.
Une douleur affreuse qui donne l’impression
D’être poignarder par des dizaines de poignards
Le corps se refroidit, les pensée s’arrêtent
Et on se sent partir…
De là ou je suis maintenant, je lance un S. o. S
A tous les bébés phoques et à leurs mamans
Car c’est par une belle journée ensoleillées…