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Texte : Dix Indiens Et Moi.



A Propos

Un poème pour la paix.

Dix Indiens Et Moi.

Nous étions assis là-bas
dix indiens et moi dans la forêt
fumant le calumet de la Paix.
Je leur disais en iroquois,

qu’il ne fallait plus jamais déterrer
la hache de guerre.
Une décision sévère,
mais pour la paix.

Un écureuil aveugle apparut.
Il sautillait entre nos jambes,
comme s’il était en rut,
ses pas ingambes.

Une tache blanche sur sa queue hirsute ;
rentrons vite vers les huttes
m’écriai-je car un orage soudain éclata.
L’écureuil grimpa sur un épicéa.

Était-il aveugle, vraiment ?
La question reste posée.
Certains le font exprès,
Tant de pièges déjouant.

« Vous les terribles guerriers
j’étais bien plus heureux que vous ;
je bondissais partout,
sans aucune hache jamais déterrer.

Maintenant, me voilà mort,
au milieu de vous.
Fini d’être aveugle, ce terrible sort :
laissez, en ma mémoire, la hache au fond du trou ».
Poldereaux

PostScriptum

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Poème en Phonétique

nuz- esjɔ̃z- asi la ba
diz- ɛ̃djɛ̃z- e mwa dɑ̃ la fɔʁε
fymɑ̃ lə kalymε də la pε.
ʒə lœʁ dizεz- ɑ̃n- iʁɔkwa,

kil nə falε plys ʒamε deteʁe
la-aʃə də ɡeʁə.
ynə desizjɔ̃ sevεʁə,
mε puʁ la pε.

œ̃n- ekyʁəj avøɡlə apaʁy.
il sotijε ɑ̃tʁə no ʒɑ̃bə,
kɔmə sil etε ɑ̃ ʁyt,
sε pa ɛ̃ɡɑ̃bə.

ynə taʃə blɑ̃ʃə syʁ sa kø iʁsytə,
ʁɑ̃tʁɔ̃ vitə vεʁ lεz- ytə
mekʁjε ʒə kaʁ œ̃n- ɔʁaʒə sudɛ̃ eklata.
lekyʁəj ɡʁɛ̃pa syʁ œ̃n- episea.

etε til avøɡlə, vʁεmɑ̃ ?
la kεstjɔ̃ ʁεstə poze.
sεʁtɛ̃ lə fɔ̃ εkspʁε,
tɑ̃ də pjεʒə deʒuɑ̃.

« vus lε teʁiblə ɡeʁje
ʒetε bjɛ̃ plysz- œʁø kə vu,
ʒə bɔ̃disε paʁtu,
sɑ̃z- okynə-aʃə ʒamε deteʁe.

mɛ̃tənɑ̃, mə vwala mɔʁ,
o miljø də vu.
fini dεtʁə avøɡlə, sə teʁiblə sɔʁ :
lεse, ɑ̃ ma memwaʁə, la-aʃə o fɔ̃ dy tʁu ».