Poème:Pêcheur D’amour

Jusqu’à ce jour, je n’avais jamais entendu sa voix,
Mais lorsque cette tendre et frivole mélodie sorti de cette silencieuse bouche telle un orfroi,
Il me fut impossible de contenir mon ébahissement,
Ce fut un réel bonheur acoustique,
Je pensais que rien sur cette terre ne pouvait égaler son physique

Mais alors que cette félicité m’envahissait, coulait dans chacun de mes doigts,
Elle se transformait rapidement en un profond désarroi.
Je ne pouvais alors affirmer, par simple suggestion ou calcul scientifique,
Si elle descendait d’Hommes parfaits ou bien de Dieux mythiques.

Mes yeux et mes oreilles sont de ton corps bénis,
Que pourrais-tu bénir de plus Ô Sainte sans merci ?
Si ce n’est ma bouche, et par ce geste, l’entièreté de ma triste vie,
Car un baiser ou une étreinte de ta part me ferait sombrer dans l’ataraxie.

Quel divin plaisir prends-tu à martyriser le cœur et l’âme d’un pauvre inconnu ?
En es-tu fière ? Te félicites-tu de frapper un homme de signaux aguicheurs impromptus ?
Tu m’as transformé, je suis à tout jamais changé par tes actions sans pitié
Mais tu ne dois pas en avoir honte, tu ne dois pas t’apitoyer,
Après tout je ne suis qu’un simple pêcheur qu’il faut éradiquer.

S’il faut accepter cette sentence, mon âme se battra jusqu’au bout,
Mais si ton céleste visage me le demande, arrachez-moi le cœur d’un seul coup