Poème:Scène

Dans la brume solitaire une proue tangue au large, sous l’éclat grinçant des cieux sous voilages.
L’air entaille, les images brûlent les accordéons, et le vent couche les visages défigurés.
On troc des cadeaux sous le son déraisonné du Bras qui se lève.
Ca grouille plus que dans un égout de fripons, ça tire plus que chez les Habsbourg même.
Les montagnes en joue, les plaines de corps en monts.
Il pleut bergère des catapultes invisibles dans des flashes grisonnants.
De solitaires tortues restent immobiles sur le champ de coquillages
Et la houle se dissipe, absorbée par la marée ferreuse.
Une brique habitée protège un morceau de verdure, qui rapide disparaît sous les gravats débités
Sous le son incessant, sous les poupées désarticulées qui font front.
Mais les pommes tombent sans s’arrêter un instant.
Il n’y a vite plus de bravoure, seul la mort emprise et réveil.
Quand les coquards pleurent sous cette goutte illusoire
Un monde étranger s’élève pour une histoire faite de boue et de rien.