Univers de poésie d'un auteur

Texte:L’homme Sous Le Givre

Le Texte

Un jeune homme marché le long d’un pont. Éclairé de temps en temps par les voitures qui passe. Il s’arrêta vers le milieu, posa ses bras dénudé, sur la rambarde en métal givré. Ses mains étaient glacées, les plaies à moitié cicatrisées sur celle-ci, commencée à se tacher d’un mélange de violet et de bleu. Ses cheveux châtains, ondulés jusqu’au creux de ses reins. Le vent glacial lui chatouillait le visage, un frisson parcourait son corps. Il serra un peu plus les poings, se recroquevillant. La sensation qu’une masse s’écrasait sur sa tête. Le bruit sourd d’un corps qui tombe sur la route un peu plus bas. Toutes ces sensations, au bord de la mort.

« Je ne peux plus supporter tout ça. »

La dernière phrase d’un homme merveilleux, d’un grand orateur… D’un superbe meilleur ami. Maintenant, il n’est plus. Il est mort. Cet homme s’est suicidé, ce jetant de l’immense tour. Finissant en énorme masse sanglante et ruisselante. Un si grand homme réduit à sa chair.

- Tu ne pouvais plus supporter tout ça ? Tu ne le pouvais plus.

Une rage. Le bruit sourd. Sa gronde dans sa tête. Rongeant son être comme il avait rongé sa peau quelques heures plutôt. Après trois heures entre choque et haine. Un rire, puissant, résonnant dans la nuit noir. Plus aucunes voitures ne passaient à présent. Seul le néant pour voir la folie s’échapper d’un homme. Une main tenant fermement le tissu noir, en plein sur le cœur.

- C’est donc ça… Cette douleur que tu voulais me faire connaître ? Cette chose que tu ne supportais plus.

Gloussement saccadé par les sanglots, un rire coupé par les larmes. Cet homme était-il un monstre, où ce qu’il y a de plus humain ? Personne ne comprend son rire, personne ne voit ses larmes. La douleurs d’un être impur, tueur, assassin. Une folie tellement complexe. Comment pourrait-il s’assumer, lui le meurtrier de tant de lumières. Il est puissant, mais n’a jamais rien contrôler. La raison se fait la malle. Cette masse noire, ce regard, ces cris et ces pleurs. L’arme la plus terrifiante, la chose la plus dangereuse, cette aura meurtrière. Un sens caché ? Il n’y en a aucun n’est-ce pas ?
Bruit sourd, les corps tombent. Ou est-ce seulement le bruit du craquement des os contre le fer ? Ses yeux ne font même plus la différence entre le sang et son sang. Le simple vouloir d’un être tombant du fil.

- Tant d’année… De lutte acharnée pour vous faire monter, était-ce seulement moi que j’aidais ? Nous avons pourtant tous sombré.

« Désolé. » Est-ce que ça suffira ? La vie vaut-elle qu’un désolé ? La souffrance d’un bras découpé, l’horreur de la chair en putréfaction.

-Tu es mort. Ou morte, je ne sais plus. Où est la différence quand je suis face à ton cadavre ? Où est la différence entre ce que j’aurais dû faire ou pas face à toi, me disant calmement que c’est la fin ? Où est-elle ? Réponds-moi !

Hurlement, les étoiles se bouchent les oreilles. La lune ferme les yeux, le ciel n’est plus.

Jamais il n’y aura de réponse pour ce monstre en peine.
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PostScriptum

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Poeme de Shinto

Écrivain Shinto

Shinto a publié sur le site 44 écrits. Shinto est membre du site depuis l'année 2019.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : L’homme Sous Le Givreœ̃ ʒənə ɔmə maʁʃe lə lɔ̃ dœ̃ pɔ̃. eklεʁe də tɑ̃z- ɑ̃ tɑ̃ paʁ lε vwatyʁə ki pasə. il saʁεta vεʁ lə miljø, poza sε bʁa denyde, syʁ la ʁɑ̃baʁdə ɑ̃ metal ʒivʁe. sε mɛ̃z- etε ɡlase, lε plεz- a mwatje sikatʁize syʁ sεllə si, kɔmɑ̃se a sə taʃe dœ̃ melɑ̃ʒə də vjɔlε e də blø. sε ʃəvø ʃatɛ̃, ɔ̃dyle ʒysko kʁø də sε ʁɛ̃. lə vɑ̃ ɡlasjal lɥi ʃatujε lə vizaʒə, œ̃ fʁisɔ̃ paʁkuʁε sɔ̃ kɔʁ. il seʁa œ̃ pø plys lε puiŋ, sə ʁəkʁɔkəvilɑ̃. la sɑ̃sasjɔ̃ kynə masə sekʁazε syʁ sa tεtə. lə bʁɥi suʁ dœ̃ kɔʁ ki tɔ̃bə syʁ la ʁutə œ̃ pø plys ba. tutə sε sɑ̃sasjɔ̃, o bɔʁ də la mɔʁ.

« ʒə nə pø plys sypɔʁte tu sa. »

la dεʁnjεʁə fʁazə dœ̃n- ɔmə mεʁvεjø, dœ̃ ɡʁɑ̃t- ɔʁatœʁ… dœ̃ sypεʁbə mεjœʁ ami. mɛ̃tənɑ̃, il nε plys. il ε mɔʁ. sεt ɔmə sε sɥiside, sə ʒətɑ̃ də limɑ̃sə tuʁ. finisɑ̃ ɑ̃n- enɔʁmə masə sɑ̃ɡlɑ̃tə e ʁɥisəlɑ̃tə. œ̃ si ɡʁɑ̃t- ɔmə ʁedɥi a sa ʃεʁ.

ty nə puvε plys sypɔʁte tu sa ? ty nə lə puvε plys.

ynə ʁaʒə. lə bʁɥi suʁ. sa ɡʁɔ̃də dɑ̃ sa tεtə. ʁɔ̃ʒɑ̃ sɔ̃n- εtʁə kɔmə il avε ʁɔ̃ʒe sa po kεlkz- œʁ plyto. apʁε tʁwaz- œʁz- ɑ̃tʁə ʃɔkə e-εnə. œ̃ ʁiʁə, pɥisɑ̃, ʁezɔnɑ̃ dɑ̃ la nɥi nwaʁ. plysz- okynə vwatyʁə nə pasε a pʁezɑ̃. səl lə neɑ̃ puʁ vwaʁ la fɔli seʃape dœ̃n- ɔmə. ynə mɛ̃ tənɑ̃ fεʁməmɑ̃ lə tisy nwaʁ, ɑ̃ plɛ̃ syʁ lə kœʁ.

sε dɔ̃k sa… sεtə dulœʁ kə ty vulε mə fεʁə kɔnεtʁə ? sεtə ʃozə kə ty nə sypɔʁtε plys.

ɡlusəmɑ̃ sakade paʁ lε sɑ̃ɡlo, œ̃ ʁiʁə kupe paʁ lε laʁmə. sεt ɔmə etε til œ̃ mɔ̃stʁə, u sə kil i a də plysz- ymɛ̃ ? pεʁsɔnə nə kɔ̃pʁɑ̃ sɔ̃ ʁiʁə, pεʁsɔnə nə vwa sε laʁmə. la dulœʁ dœ̃n- εtʁə ɛ̃pyʁ, tɥœʁ, asasɛ̃. ynə fɔli tεllmɑ̃ kɔ̃plεksə. kɔmɑ̃ puʁʁε til sasyme, lɥi lə məʁtʁje də tɑ̃ də lymjεʁə. il ε pɥisɑ̃, mε na ʒamε ʁjɛ̃ kɔ̃tʁole. la ʁεzɔ̃ sə fε la malə. sεtə masə nwaʁə, sə ʁəɡaʁ, sε kʁiz- e sε plœʁ. laʁmə la plys teʁifjɑ̃tə, la ʃozə la plys dɑ̃ʒəʁøzə, sεtə oʁa məʁtʁjεʁə. œ̃ sɑ̃s kaʃe ? il ni ɑ̃n- a okœ̃ nε sə pa ?
bʁɥi suʁ, lε kɔʁ tɔ̃be. u ε sə sələmɑ̃ lə bʁɥi dy kʁakəmɑ̃ dεz- os kɔ̃tʁə lə fεʁ ? sεz- iø nə fɔ̃ mεmə plys la difeʁɑ̃sə ɑ̃tʁə lə sɑ̃ e sɔ̃ sɑ̃. lə sɛ̃plə vulwaʁ dœ̃n- εtʁə tɔ̃bɑ̃ dy fil.

tɑ̃ dane… də lytə aʃaʁne puʁ vu fεʁə mɔ̃te, etε sə sələmɑ̃ mwa kə ʒεdε ? nuz- avɔ̃ puʁtɑ̃ tus sɔ̃bʁe.

« dezɔle. » εst sə kə sa syfiʁa ? la vi vo tεllə kœ̃ dezɔle ? la sufʁɑ̃sə dœ̃ bʁa dekupe, lɔʁœʁ də la ʃεʁ ɑ̃ pytʁefaksjɔ̃.

ty ε mɔʁ. u mɔʁtə, ʒə nə sε plys. u ε la difeʁɑ̃sə kɑ̃ ʒə sɥi fasə a tɔ̃ kadavʁə ? u ε la difeʁɑ̃sə ɑ̃tʁə sə kə ʒoʁε dy fεʁə u pa fasə a twa, mə dizɑ̃ kalməmɑ̃ kə sε la fɛ̃ ? u εt- εllə ? ʁepɔ̃ mwa !

yʁləmɑ̃, lεz- etwalə sə buʃe lεz- ɔʁεjə. la lynə fεʁmə lεz- iø, lə sjεl nε plys.

ʒamεz- il ni oʁa də ʁepɔ̃sə puʁ sə mɔ̃stʁə ɑ̃ pεnə.

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12/07/2021 13:34
13/02/2021 20:50

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Poesie sans commentaire

Commentaire poème
28/04/2024Poeme-France
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Texte Mort
Du 13/02/2021 20:49

L'écrit contient 557 mots qui sont répartis dans 12 strophes.