Univers de poésie d'un auteur

Texte:Destin

A Propos du Texte

Extrapolation d’une vision du côté obscur d’un conflit.

Le Texte

Je me demande comment ces gens peuvent en arriver là, ce sont certainement les laissés pour compte de nos sociétés, ceux qui n’ont plus rien à perdre, sauf leur vie devenue insignifiante et sans valeur aux yeux de tous. J’essaye de me mettre dans la peau d’un de ces candidats au Djihad, issu de grands-parents immigrés venant généralement de villages reculés du fin fond d’Afrique du Nord, analphabètes pour la plupart, vivant dans la tradition de leurs ancêtres. Ils se sont retrouvés catapultés en pleine culture occidentale, et de surcroit rejeté, et parqués dans des camps de la misère aux portes de nos villes. Utilisés sans considération, exploités, pour reconstruire cette Europe meurtrie par les affres d’une guerre que l’on a couvée durant des années, nous compromettant avec les forces obscures de IIIᵉ Reich, tombée dans un obscurantisme décadent, utilisant les Juifs comme prétexte à tous les maux de notre société. Tout ce béton qu’ils auront coulé sera finalement leur Ghetto portant le noble nom de la Cité. N’ayant pas eu accès à la culture, ils ont élevé leurs enfants tant bien que mal, dans des conditions précaires avec leurs propres repères, incompatibles avec notre société, ces enfants ce sont d’autant plus sentis rejetés alors qu’ils avaient la nationalité du sol où leurs parents avaient immigré.
Vivant dans l’enfer de ma cité, je savais que je n’avais aucun avenir en dehors, puis je voyais à la télé ou sur internet, ces combattants du djihad fiers avec leurs belles barbes et leurs beaux cheveux longs frisés et noir comme l’ébène, habillés de longues tuniques noires semblables aux valeureux guerriers qui s’étaient battus aux côtés de Saladin contre les Croisés. Cela dégageait une noblesse, la possibilité de devenir quelqu’un en dehors de cette horrible Cité, où seule la foi en l’argent et au pouvoir régnait, tel un microcosme de la mondialisation dans ses pires retranchements. Approchés par des gens avenants plein de rémission, je m’étais laissé tenter par l’aventure, devenant soudainement accro à la foi du Coran sans rien y comprendre. Et me voilà quelques mois plus tard en Irak assiégeant Tikrīt, vêtu de noir, la barbe et les cheveux longs, une Kalachnikov entre les mains, m’identifiant à ces valeureux chevaliers Mamelouks combattant la noble cause contre les Croisés, bien qu’en face de nous, il n’y avait en majorité que des musulmans. Alors l’esprit de la Cité ressurgit et m’hypnotise par mon allégeance au Calife de Daech. J’ai été bien reçu lors de mon arrivée à Mossoul, dans une grande fraternité, on m’a fourni une esclave chrétienne, un logement et de quoi vivre allégrement au sein de cette confrérie. Moi Youssef, Je faisais maintenant la loi, patrouillant dans la ville, surveillant que la stricte observation de la charia était bien respectée par la population. C’était un monde idéal pour nous. Vu de notre gros 4x 4, notre autorité était sans faille, la vie était saine, pas d’alcool, pas de cigarette, une esclave à disposition et des femmes pour me marier comme je voulais, le kif ! Mais ce jour-là devant Tikrīt, nous étions aux portes de l’enfer, des tirs de toutes parts, des explosions infernales, des sifflements de munitions de toutes sortes, de la fumée noire et blanche nous prenaient la gorge et nous irritaient les yeux. Nous étions trois tapis derrière un monticule, des balles sifflaient au-dessus de nos têtes, nous tirions des rafales de Kalach sans nous découvrir, au hasard, ne sachant si nos maudites balles atteignaient une cible. Un frère comme nous en face, prostré ou exalté par la peur comme mon voisin Hassan, ne supportant plus cet enfer, s’est levé pour courir et je suis sûr qu’à ce moment précis il avait perdu son âme et que le diable l’entrainait dans cette course éperdue pour le néant, la mort. Une balle immonde luis coupa le visage en deux et une autre lui arracha un bras. Ahmed, son jeune frère voulu courir à son secours, j’essaye de le retenir, il se débat et hurle comme un damné, les balles sifflent de plus en plus, des tirs de mortier tombent à quelques mètres, les déflagrations nous assourdissent, des éclats mêlés de roche et de sable pleuvent de toutes parts. Ahmed est en pleurs, il appelle sa mère de toutes ses forces, ses yeux sont hagards, gonflés par les larmes mélangées à la poussière, je tente de le rassurer en vain. Il n’est plus avec moi, il récite des versets du Coran, de plus en plus fort, mais les explosions n’en finissent pas couvrant sa litanie. Puis son visage se crispe, ses yeux explosent de haine, il se lève d’un bon en criant Allah AK bar, un projectile en feu lui traverse le cœur. Il tombe à genou et s’écroule la face contre le sol, son sang coule sur la terre se frayant un chemin chaotique jusqu’à moi. Qu’est-ce que je fais là-derrière ce monticule ? Loin de ma mère, ma chère mère qui m’a mis au monde dans la douleur. Si tu voyais cela, tous ces enfants tombés aujourd’hui loin des leurs, dans l’indifférence, exclus de la vie et de la mort, emportés par le diable, mais rassure-toi maman, Dieu a créé l’homme à son image, ils auront leur part de Lumière.
Je pleure en pensant à ma mère, à ma Cité ou j’étais en sécurité, un Paradis à mes yeux aujourd’hui que je vis en Enfer, pareil à ma console de jeu, sauf que personne ne se relève, Ahmed et Hassan ne se relèveront jamais, on ne pourra plaisanter sur notre dernière partie, nous sommes à l’endroit du décor, dans la triste et méchante réalité. Mes petites sœurs étaient en pleurs le jour de mon départ, J’ai compris aujourd’hui que je ne les reverrai jamais, je les aime, elles sont mon soleil, elles sont la rosée du matin, fraîches de bonheur, elles sont des étoiles dans mon cœur, entendez-vous mes chères sœurs mon cœur battre faisant vibrer la terre qui vous nourrit ? Vous êtes mon dernier souffle de vie, je vous demande pardon, pardon de vous avoir abandonné pour une cause cruelle, insensée et injuste, pardonnez-moi Terre entière pour le mal que j’ai fait. Youssef se leva cherchant la mort, il courut une centaine de mètres sous le feu nourri d’une mitraille infâme. Il avait laissé son arme aux bons soins du gisant Ahmed, mais ces maudits frelons de cuivre chaud l’ignoraient. Il attendait pourtant leurs piqûres mortelles quand soudain dépiter, il s’arrêta pour se figer au milieu de cet essaim du diable.
En face, un homme le tenait dans sa lunette de visée, le doigt prêt à rendre justice, un dixième de seconde il se demanda ce que faisait ce type sans arme sous des tirs nourris de ces hurlantes balles traçantes qui de leur lumière semblaient troubler le sens universel de la vie. Puis son doigt s’enfonça sur la gâchette, libérant le frelon mortel. Son chemin était programmé, le destin était scellé « mektoub » il frappa et pénétra le corps de Youssef d’un bruit sourd et lui dévora les entrailles d’un feu violent. Il le vit tomber au travers de sa lunette de tir et tenta d’effacer de sa mémoire cet instant cruel d’un destin croisé, que la Bête orchestre d’une main de maître.
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Poeme de Shlama

Écrivain Shlama

Shlama a publié sur le site 23 écrits. Shlama est membre du site depuis l'année 2019.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Destinʒə mə dəmɑ̃də kɔmɑ̃ sε ʒɑ̃ pəve ɑ̃n- aʁive la, sə sɔ̃ sεʁtεnəmɑ̃ lε lεse puʁ kɔ̃tə də no sɔsjete, sø ki nɔ̃ plys ʁjɛ̃ a pεʁdʁə, sof lœʁ vi dəvənɥ ɛ̃siɲifjɑ̃tə e sɑ̃ valœʁ oz- iø də tus. ʒesεj də mə mεtʁə dɑ̃ la po dœ̃ də sε kɑ̃didaz- o dʒiad, isy də ɡʁɑ̃ paʁɑ̃z- imiɡʁe vənɑ̃ ʒeneʁaləmɑ̃ də vilaʒə ʁəkyle dy fɛ̃ fɔ̃ dafʁikə dy nɔʁ, analfabεtə puʁ la plypaʁ, vivɑ̃ dɑ̃ la tʁadisjɔ̃ də lœʁz- ɑ̃sεtʁə. il sə sɔ̃ ʁətʁuve katapyltez- ɑ̃ plεnə kyltyʁə ɔksidɑ̃talə, e də syʁkʁwa ʁəʒəte, e paʁke dɑ̃ dε kɑ̃ də la mizεʁə o pɔʁtə- də no vilə. ytilize sɑ̃ kɔ̃sideʁasjɔ̃, εksplwate, puʁ ʁəkɔ̃stʁɥiʁə sεtə əʁɔpə məʁtʁi paʁ lεz- afʁə- dynə ɡeʁə kə lɔ̃n- a kuve dyʁɑ̃ dεz- ane, nu kɔ̃pʁɔmεtɑ̃ avεk lε fɔʁsəz- ɔpskyʁə də jji ʁεk, tɔ̃be dɑ̃z- œ̃n- ɔpskyʁɑ̃tismə dekade, ytilizɑ̃ lε ʒɥif kɔmə pʁetεkstə a tus lε mo də nɔtʁə sɔsjete. tu sə betɔ̃ kilz- oʁɔ̃ kule səʁa finaləmɑ̃ lœʁ ɡεto pɔʁtɑ̃ lə nɔblə nɔ̃ də la site. nεjɑ̃ pa y aksεz- a la kyltyʁə, ilz- ɔ̃ eləve lœʁz- ɑ̃fɑ̃ tɑ̃ bjɛ̃ kə mal, dɑ̃ dε kɔ̃disjɔ̃ pʁekεʁəz- avεk lœʁ pʁɔpʁə- ʁəpεʁə, ɛ̃kɔ̃patibləz- avεk nɔtʁə sɔsjete, sεz- ɑ̃fɑ̃ sə sɔ̃ dotɑ̃ plys sɑ̃ti ʁəʒətez- alɔʁ kilz- avε la nasjɔnalite dy sɔl u lœʁ paʁɑ̃z- avε imiɡʁe.
vivɑ̃ dɑ̃ lɑ̃fe də ma site, ʒə savε kə ʒə navεz- okœ̃ avəniʁ ɑ̃ dəɔʁ, pɥi ʒə vwajεz- a la tele u syʁ ɛ̃tεʁnεt, sε kɔ̃batɑ̃ dy dʒiad fjez- avεk lœʁ bεllə baʁbəz- e lœʁ bo ʃəvø lɔ̃ɡ fʁizez- e nwaʁ kɔmə lebεnə, abije də lɔ̃ɡ tynik nwaʁə sɑ̃blabləz- o valəʁø ɡeʁje ki setε batysz- o kote də saladɛ̃ kɔ̃tʁə lε kʁwaze. səla deɡaʒε ynə nɔblεsə, la pɔsibilite də dəvəniʁ kεlkœ̃ ɑ̃ dəɔʁ də sεtə ɔʁiblə site, u sələ la fwa ɑ̃ laʁʒe e o puvwaʁ ʁeɲε, tεl œ̃ mikʁɔkɔsmə də la mɔ̃djalizasjɔ̃ dɑ̃ sε piʁə ʁətʁɑ̃ʃəmɑ̃. apʁoʃe paʁ dε ʒɑ̃z- avənɑ̃ plɛ̃ də ʁemisjɔ̃, ʒə metε lεse tɑ̃te paʁ lavɑ̃tyʁə, dəvənɑ̃ sudεnəmɑ̃ akʁo a la fwa dy kɔʁɑ̃ sɑ̃ ʁjɛ̃ i kɔ̃pʁɑ̃dʁə. e mə vwala kεlk mwa plys taʁ ɑ̃n- iʁak asjeʒɑ̃ tikʁt, vεty də nwaʁ, la baʁbə e lε ʃəvø lɔ̃ɡ, ynə kalaknikɔv ɑ̃tʁə lε mɛ̃, midɑ̃tifjɑ̃ a sε valəʁø ʃəvalje maməluk kɔ̃batɑ̃ la nɔblə kozə kɔ̃tʁə lε kʁwaze, bjɛ̃ kɑ̃ fasə də nu, il ni avε ɑ̃ maʒɔʁite kə dε myzylmɑ̃. alɔʁ lεspʁi də la site ʁesyʁʒi e mipnɔtizə paʁ mɔ̃n- aleʒɑ̃sə o kalifə də daek. ʒε ete bjɛ̃ ʁəsy lɔʁ də mɔ̃n- aʁive a mɔsul, dɑ̃z- ynə ɡʁɑ̃də fʁatεʁnite, ɔ̃ ma fuʁni ynə εsklavə kʁetjεnə, œ̃ lɔʒəmɑ̃ e də kwa vivʁə aleɡʁəmɑ̃ o sɛ̃ də sεtə kɔ̃fʁeʁi. mwa iusεf, ʒə fəzε mɛ̃tənɑ̃ la lwa, patʁujɑ̃ dɑ̃ la vilə, syʁvεjɑ̃ kə la stʁiktə ɔpsεʁvasjɔ̃ də la ʃaʁja etε bjɛ̃ ʁεspεkte paʁ la pɔpylasjɔ̃. setε œ̃ mɔ̃də ideal puʁ nu. vy də nɔtʁə ɡʁo katʁə iks katʁə, nɔtʁə otɔʁite etε sɑ̃ fajə, la vi etε sεnə, pa dalkɔl, pa də siɡaʁεtə, ynə εsklavə a dispozisjɔ̃ e dε famə puʁ mə maʁje kɔmə ʒə vulε, lə kif ! mε sə ʒuʁ la dəvɑ̃ tikʁt, nuz- esjɔ̃z- o pɔʁtə- də lɑ̃fe, dε tiʁ də tutə paʁ, dεz- εksplozjɔ̃z- ɛ̃fεʁnalə, dε sifləmɑ̃ də mynisjɔ̃ də tutə sɔʁtə, də la fyme nwaʁə e blɑ̃ʃə nu pʁənε la ɡɔʁʒə e nuz- iʁitε lεz- iø. nuz- esjɔ̃ tʁwa tapi dəʁjεʁə œ̃ mɔ̃tikylə, dε balə siflε o dəsy də no tεtə, nu tiʁjɔ̃ dε ʁafalə də kalak sɑ̃ nu dekuvʁiʁ, o-azaʁ, nə saʃɑ̃ si no moditə baləz- atεɲε ynə siblə. œ̃ fʁεʁə kɔmə nuz- ɑ̃ fasə, pʁɔstʁe u εɡzalte paʁ la pœʁ kɔmə mɔ̃ vwazɛ̃-asɑ̃, nə sypɔʁtɑ̃ plys sεt ɑ̃fe, sε ləve puʁ kuʁiʁ e ʒə sɥi syʁ ka sə mɔmɑ̃ pʁesiz- il avε pεʁdy sɔ̃n- amə e kə lə djablə lɑ̃tʁεnε dɑ̃ sεtə kuʁsə epεʁdɥ puʁ lə neɑ̃, la mɔʁ. ynə balə imɔ̃də lɥi kupa lə vizaʒə ɑ̃ døz- e ynə otʁə lɥi aʁaʃa œ̃ bʁa. amεd, sɔ̃ ʒənə fʁεʁə vuly kuʁiʁ a sɔ̃ səkuʁ, ʒesεj də lə ʁətəniʁ, il sə deba e yʁlə kɔmə œ̃ damne, lε balə sifle də plysz- ɑ̃ plys, dε tiʁ də mɔʁtje tɔ̃be a kεlk mεtʁə, lε deflaɡʁasjɔ̃ nuz- asuʁdise, dεz- ekla mεle də ʁoʃə e də sablə pləve də tutə paʁ. amεd εt- ɑ̃ plœʁ, il apεllə sa mεʁə də tutə sε fɔʁsə, sεz- iø sɔ̃-aɡaʁd, ɡɔ̃fle paʁ lε laʁmə- melɑ̃ʒez- a la pusjεʁə, ʒə tɑ̃tə də lə ʁasyʁe ɑ̃ vɛ̃. il nε plysz- avεk mwa, il ʁesitə dε vεʁsε dy kɔʁɑ̃, də plysz- ɑ̃ plys fɔʁ, mε lεz- εksplozjɔ̃ nɑ̃ finise pa kuvʁɑ̃ sa litani. pɥi sɔ̃ vizaʒə sə kʁispə, sεz- iøz- εksploze də-εnə, il sə lεvə dœ̃ bɔ̃ ɑ̃ kʁjɑ̃ ala ak baʁ, œ̃ pʁɔʒεktilə ɑ̃ fø lɥi tʁavεʁsə lə kœʁ. il tɔ̃bə a ʒənu e sekʁulə la fasə kɔ̃tʁə lə sɔl, sɔ̃ sɑ̃ kulə syʁ la teʁə sə fʁεjɑ̃ œ̃ ʃəmɛ̃ ʃaɔtikə ʒyska mwa. kε sə kə ʒə fε la dəʁjεʁə sə mɔ̃tikylə ? lwɛ̃ də ma mεʁə, ma ʃεʁə mεʁə ki ma miz- o mɔ̃də dɑ̃ la dulœʁ. si ty vwajε səla, tus sεz- ɑ̃fɑ̃ tɔ̃bez- oʒuʁdɥi lwɛ̃ dε lœʁ, dɑ̃ lɛ̃difeʁɑ̃sə, εksklys də la vi e də la mɔʁ, ɑ̃pɔʁte paʁ lə djablə, mε ʁasyʁə twa mamɑ̃, djø a kʁee lɔmə a sɔ̃n- imaʒə, ilz- oʁɔ̃ lœʁ paʁ də lymjεʁə.
ʒə plœʁə ɑ̃ pɑ̃sɑ̃ a ma mεʁə, a ma site u ʒetεz- ɑ̃ sekyʁite, œ̃ paʁadiz- a mεz- iøz- oʒuʁdɥi kə ʒə vis ɑ̃n- ɑ̃fe, paʁεj a ma kɔ̃sɔlə də ʒø, sof kə pεʁsɔnə nə sə ʁəlεvə, amεd e-asɑ̃ nə sə ʁəlεvəʁɔ̃ ʒamε, ɔ̃ nə puʁʁa plεzɑ̃te syʁ nɔtʁə dεʁnjεʁə paʁti, nu sɔməz- a lɑ̃dʁwa dy dekɔʁ, dɑ̃ la tʁistə e meʃɑ̃tə ʁealite. mε pətitə sœʁz- etε ɑ̃ plœʁ lə ʒuʁ də mɔ̃ depaʁ, ʒε kɔ̃pʁiz- oʒuʁdɥi kə ʒə nə lε ʁəveʁε ʒamε, ʒə lεz- εmə, εllə sɔ̃ mɔ̃ sɔlεj, εllə sɔ̃ la ʁoze dy matɛ̃, fʁεʃə də bɔnœʁ, εllə sɔ̃ dεz- etwalə dɑ̃ mɔ̃ kœʁ, ɑ̃tɑ̃de vu mε ʃεʁə sœʁ mɔ̃ kœʁ batʁə fəzɑ̃ vibʁe la teʁə ki vu nuʁʁi ? vuz- εtə mɔ̃ dεʁnje suflə də vi, ʒə vu dəmɑ̃də paʁdɔ̃, paʁdɔ̃ də vuz- avwaʁ abɑ̃dɔne puʁ ynə kozə kʁyεllə, ɛ̃sɑ̃se e ɛ̃ʒystə, paʁdɔne mwa teʁə ɑ̃tjεʁə puʁ lə mal kə ʒε fε. iusεf sə ləva ʃεʁʃɑ̃ la mɔʁ, il kuʁy ynə sɑ̃tεnə də mεtʁə- su lə fø nuʁʁi dynə mitʁajə ɛ̃famə. il avε lεse sɔ̃n- aʁmə o bɔ̃ swɛ̃ dy ʒizɑ̃ amεd, mε sε modi fʁəlɔ̃ də kɥivʁə ʃo liɲɔʁε. il atɑ̃dε puʁtɑ̃ lœʁ pikyʁə mɔʁtεllə kɑ̃ sudɛ̃ depite, il saʁεta puʁ sə fiʒe o miljø də sεt esɛ̃ dy djablə.
ɑ̃ fasə, œ̃n- ɔmə lə tənε dɑ̃ sa lynεtə də vize, lə dwa pʁε a ʁɑ̃dʁə ʒystisə, œ̃ dizjεmə də səɡɔ̃də il sə dəmɑ̃da sə kə fəzε sə tipə sɑ̃z- aʁmə su dε tiʁ nuʁʁi də sεz- yʁlɑ̃tə balə tʁasɑ̃tə ki də lœʁ lymjεʁə sɑ̃blε tʁuble lə sɑ̃sz- ynivεʁsεl də la vi. pɥi sɔ̃ dwa sɑ̃fɔ̃sa syʁ la ɡaʃεtə, libeʁɑ̃ lə fʁəlɔ̃ mɔʁtεl. sɔ̃ ʃəmɛ̃ etε pʁɔɡʁame, lə dεstɛ̃ etε sεlle « mεktub » il fʁapa e penetʁa lə kɔʁ də iusεf dœ̃ bʁɥi suʁ e lɥi devɔʁa lεz- ɑ̃tʁajə dœ̃ fø vjɔle. il lə vit tɔ̃be o tʁavεʁ də sa lynεtə də tiʁ e tɑ̃ta defase də sa memwaʁə sεt ɛ̃stɑ̃ kʁyεl dœ̃ dεstɛ̃ kʁwaze, kə la bεtə ɔʁkεstʁə dynə mɛ̃ də mεtʁə.

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Commentaire poème
20/04/2024Poeme-France
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Texte Destin
Du 17/02/2020 15:11

L'écrit contient 1271 mots qui sont répartis dans 1 strophes.