Poème:Mr Jobastre

À ma folie, je m’y attache,
Puisque je suis fou à lier.
Je suis moins barjo qu’une vache,
Je me déplace en liberté.

Discret, je marche en diagonale.
Ma folie, ainsi je préserve.
Pour éviter le carcéral,
Par écrit je couche mon rêve.

Vous me paraissez sympathiques.
Je vous mets dans la confidence.
Je suis un bouffon lunatique.
Sur la lune j’ai résidence.

Je n’ai pourtant rien à cacher.
On dit ; que j’ai la tête en l’air,
Que j’oublie souvent de penser ;
Sur ma lune au clair de la Terre.

Belle dame, si vous m’aimez ;
Moins seul, je serai fou de vous.
Mais, si vous ne pouvez m’aimer ;
Pour vous je ne serai qu’un fou.

Je manque d’air, mais pas d’audace ;
Pour partager mes folies douces
De romances même fugaces,
À l’ombre d’une lune rousse.

Mais comment une bien pensante,
Peut-elle avoir une pensée,
Pour un fou aux idées démentes.
Don l’esprit est si dérangé.

À défaut, de rencontres folles,
Je reste un vieux fou solitaire.
À tire d’ailes je m’envole,
Sur mon doux refuge lunaire.

« Un fou qui vole dans les cieux ;
Se prend-il pour un fou de Dieu ? »

Je suis fou et je m’en excuse,
A ceux que la folie refuse,
Les ailes blanches de l’esprit ;
Sésame pour la fantaisie.

Ed2 « SINGE VERT »