Poème:Echec

Cases blanches, cases noires, deux combattants.
Cygne blanc, cygne noir autour d’un même étang.
Tchaïkovski bas la mesure en ballet d’ambiance.
Les échecs se jouent entre princes d’élégance.

Visage sans éclat d’une reine de bois,
Veillant sur sa petite armée et son grand roi.
Nobles cygnes tournoient en fine stratégie.
Alors qu’à deux fous ; le roi confie sa survie.

Couardise, coups fourrés, jeu de politique.
Offensive de cavalier, simple tactique.
Les maîtres de l’étang se toisent du regard.
À l’abri d’une tour, le roi est à l’écart.

Pugilat d’infanterie, fous en débâcle.
Deux esprits en duel, achèvent le spectacle.
Sa majesté capitule aux pieds du vainqueur.
Noblesse des armes dispense de fureur.

Deux cygnes se saluent et partagent l’étang.
Aux échecs ; vaincu, vainqueur, pas de conquérant.
Sur le score de la joute, je fais silence ;
Écoutant Tchaïkovski, musicien d’élégance.

Je contemple l’oiseau du lac,
Lui demandant en dernier acte ;
De m’accorder son grand pouvoir.
Noble stratégie de déchoir,
Le démon, l’ange renégat ;
Monarque au visage de bois,
Souillant le monde de sa gloire,
En cases blanches, cases noires.