Poème:Diamant Noir

J’ai cette envie de briller, de crever le monde,
Un murmure brûlant faisant bouillir la surface de mon onde,
Ce souffle qui ne laisserait derrière lui que des cendres,
Encore un minuit où je suis à deux doigts de tout cramer avant de redescendre.

Conflit déchirant qui me traine dans les abîmes de l’indécision,
Dualité malsaine qui pratique sur ma peau nue son incision,
Nuit d’automne parsemée d’un espoir de chaleur,
Voilà que je saisis l’illusion d’être un homme de valeur…

Je ne célèbrerais pas, je sais que tu arrives pour me l’arracher,
Que tu as des comptes à rendre, et que j’ai des dettes à payer,
Je ne peux qu’attendre lentement ce lapin blanc qui signe mon heure,
Une exécution en place publique sera faite de mon triste bonheur.

Que me laisses-tu donc quand tu arrives pour tout détruire ?
N’as-tu donc rien de plus que la douleur à m’apprendre ?
À quel espoir dois-je me pendre pour espérer te comprendre ?
Quand le seul écho de ton existence parvenant à mes oreilles est un rire ?

Un rire, que dis-je, une exclamation de mépris,
Un grincement lézardant les murs me poussant vers la sortie,
Mais je ne sais plus ce qu’elle est, une porte ou ma fenêtre,
Et pourtant encore ce soir je dois choisir ; être seul ou ne plus être.