Poème:Deborah

…
Deborah

Alors qu’étant au loin, je fis sa connaissance,
A l’aide d’internet, peu après je convins,
Qu’il me fallait partir, sur l’avis de devins,
Qui me dirent voilà : rejoins la donc en France.
Je n’avais pas un sou pour payer mon voyage,
Aussi, pas trop de choix et même un seul moyen,
Ce fût là le conseil donné par le doyen,
Qui par tous respecté, dirigeait le village :
Va traîner sur le port, et lorsque la nuit tombe,
Repère un bon bateau et glisse-toi à bord,
Trouve-toi un endroit pour te cacher d’abord,
Profite du moment où le guetteur succombe,
Au sommeil, et agis comme les scélérats,
Préparant un complot, sans un bruit, comme une ombre,
Il te faut te planquer dans le coin le plus sombre,
Une cale isolée pour être en de beaux rats !
C’est donc ce que je fis, et ce fût sans encombre,
Que je parvins ainsi aux soutes d’un rafiot,
Et pendant quinze jours, je me fis tout petiot,
Rusant, pour n’être vu et donc fuyant le nombre.
C’est ainsi qu’un beau jour, je parvins à Marseille,
Et m’échappais du port quand à la nuit tombée,
L’activité cessa, comme à la dérobée,
C’était comme un grand pas, mais j’étais sans oseille !
C ’est alors que je vins sur les rives du Rhône,
Je vous tais les détails et les péripéties,
J’en savais la teneur puisque les prophéties,
M’en avaient averti, les dangers, je ne prône.
Et là, un marinier, à qui je me confiais,
M’invita à monter à bord se sa péniche,
Il allait sur Lyon, une ville fétiche,
Qui m’évita le stop, risqué, je m’en défiais !
Comme il n’allait plus loin, c’est un de ses collègues,
Qui partait sur Paris, avec son chargement,
Qui m’offrit le trajet, et ce sans changement.
Je leur en sais gré et à vie je leur lègue,
Mes meilleures pensées et leur redis merci,
C’est ainsi mes amis, que je vins prés de celle,
Qui me faisait rêver, celle qui m’ensorcelle,
Et pour qui j’ai écrit ces quelques mots : voici !

…

St Just (Joël Gauthier) 2008