Poème:Bonheur Si Proche…

Le bonheur est tellement proche de la folie
Mais il est aussi tellement proche de chaque instant
Qu’il mériterait d’être aborder autrement
Qu’un banal moment d’hystérie
Que l’on attend qu’un seule fois par an.

Chaque jour, nous nous approchons un peu plus
Chacun de nos pas livre notre passé
Sous forme d’empreintes pourtant effacées

Qui prétendons nous être ?
Que pouvons nous affirmer ?

C’est un long manège fixe
Autour duquel les gens changent
Les paysage évoluent
La nature disparaît petit à petit

Nous ne cessons de tourner
Nous voulons découvrir, savoir,
Afin d’appartenir et de pouvoir

Mais nous ne savons que ce que nous pouvons savoir
Savoir avant la limite
Celle que délimite les fuites qui sont inaccessibles
Alors ne serions nous pas des victimes ?
Victimes de traîner ces pas qui ne nous appartiennent plus
Puisqu’ils sont effacés
Faute sans doute de ne pas être sur le manège.

Alors ce manège est dieu. Puisqu’il ne varie jamais.
Il est bien immobile et ses locataires ont traversé le temps

Alors fermons les yeux
Calmons nous
Soufflons un bon coup

Ouvrons les bien grand
Il y a à présent un peu de folie
Puisque plus rien ne fonctionne
Mais une volonté de liberté s’empare de l’esprit
Libre d’imaginer de nouvelles sensations
Libre de m’imaginer libre
Libre d’écouter de nouveaux sons psychédéliques
Ou bien de profonds silences
Des silences aussi lourds que des cloches immobiles
Libre de distinguer des levés de soleil
Plus rouges que leurs couchés
Et des journées aussi belles
Que des nuits étoilées
Libre de se sentir bien vivant
Juste l’espace d’un instant
De se regarder à l’intérieur de notre esprit
Voir ce qu’il y a dedans
Juste l’espace d’un instant

Exigeons l’unique présence de ceux qu’on aime
Tous couchés et riants dans les près
Sur les grandes herbes sèches
En unique cohabitations
Avec la douceur de l’air
Et la légèreté des papillons
De l’émerveillement plein les yeux
Et du bonheur débordants des lèvres

Cette chaleur qui emplit nos cœurs
Qui nous réchauffe le corps
Ce besoin de se sentir bien
De faire partager nos sentiments
D’offrir un peu à chacun
De penser que la compassion est bon pour tous
Tous ensemble, tous heureux
Profiter de chacun de ces moments
A chaque instant, comme cela vient
Et comme cela repart vers d’autres âmes

Prenons le temps de contempler cet amour universel.
Que nous ne supportons pas hélas.
Puisque nous sommes cruels
Nous souffrons
Nous injectons chacun notre haine
Ce vent violent d’hypocrisie et de mépris
Cette compétition du meilleur
Au détriment des plus faibles qui souffrent
En silence ?
Non, nous n’entendons rien car l’égalité n’est pas un droit pour tous.
Occupons nous déjà de nous comme disent certains
Ou occupons nous de ceux qui en ont besoin
Ce choix résultent d’un disfonctionnement
Emanant de la source du malheur universel
Les religions.
Les religions sont toutes les mers
Leurs craintes se propagent dans tout l’univers.