Prose:Les Promesses De Papier
La Prose
Les Promesses en Papier
Ils sont venus,
Le regard plein de soleil,
La bouche pleine de toujours,
Et les mains vides.
Je leur ai ouvert mon coeur
Comme on ouvre une cathédrale,
Avec foi, avec feu,
Avec cette naïveté sacrée
Que seule le femme qui aime possède.
Le premier,
Père sans vouloir l’être,
A fui avant le premier cri,
Mais pas avant d’y laisser son ombre.
Ma fille est née sans son regard,
Et pourtant, elle brille plus fort que lui.
Le second,
Mari de façade,
A donné son nom comme on donne un manteau,
Puis la repris au premier hiver.
Il a fui l’enfant comme il m’a fui moi,
Et son absence est devenue notre silence.
Le troisième,
Ah, le troisième… .
Je l’ai aimé comme on aime l’interdit,
Avec la fougue des femmes qui n’ont plus peur.
Il m’a prise dans ses bras,
Et m’a laissée dans mes draps.
La passion fut un feu d’artifice,
Mais il n’est resté que la fumée.
A vous trois,
Messieurs de l’éphémère,
Messieurs du « je t’aime » conditionnel,
Messieurs du « je reviendrais » jamais revenu
Je vous dédie ce poème.
Vous avez fui l’amour comme on fuit un miroir,
Car il vous montrait ce que vous n’étiez pas :
Forts, fidèles, vrais.
Vous avez pris,
Et pris encore,
Comme des voleurs de tendresse,
Sans jamais payer le prix de la constance.
Mais moi,
Je suis resté.
Je suis debout.
Et j’ai planté une graine dans ce sol brûlé.
Ma fille.
Mon arbre de Vie.
Elle pousse là où vous avez creusé des trous.
Elle chante là où vous avez crié.
Elle m’aime sans condition,
Et elle ne vous connaît que par vos absences.
Vous êtes tombés dans les méandres de ma mémoire,
Comme des feuilles mortes dans un ruisseau.
Je ne vous pleure plus.
Je vous regarde couler.
Et moi,
Je respire.
Je crée.
Je suis.
Ils sont venus,
Le regard plein de soleil,
La bouche pleine de toujours,
Et les mains vides.
Je leur ai ouvert mon coeur
Comme on ouvre une cathédrale,
Avec foi, avec feu,
Avec cette naïveté sacrée
Que seule le femme qui aime possède.
Le premier,
Père sans vouloir l’être,
A fui avant le premier cri,
Mais pas avant d’y laisser son ombre.
Ma fille est née sans son regard,
Et pourtant, elle brille plus fort que lui.
Le second,
Mari de façade,
A donné son nom comme on donne un manteau,
Puis la repris au premier hiver.
Il a fui l’enfant comme il m’a fui moi,
Et son absence est devenue notre silence.
Le troisième,
Ah, le troisième… .
Je l’ai aimé comme on aime l’interdit,
Avec la fougue des femmes qui n’ont plus peur.
Il m’a prise dans ses bras,
Et m’a laissée dans mes draps.
La passion fut un feu d’artifice,
Mais il n’est resté que la fumée.
A vous trois,
Messieurs de l’éphémère,
Messieurs du « je t’aime » conditionnel,
Messieurs du « je reviendrais » jamais revenu
Je vous dédie ce poème.
Vous avez fui l’amour comme on fuit un miroir,
Car il vous montrait ce que vous n’étiez pas :
Forts, fidèles, vrais.
Vous avez pris,
Et pris encore,
Comme des voleurs de tendresse,
Sans jamais payer le prix de la constance.
Mais moi,
Je suis resté.
Je suis debout.
Et j’ai planté une graine dans ce sol brûlé.
Ma fille.
Mon arbre de Vie.
Elle pousse là où vous avez creusé des trous.
Elle chante là où vous avez crié.
Elle m’aime sans condition,
Et elle ne vous connaît que par vos absences.
Vous êtes tombés dans les méandres de ma mémoire,
Comme des feuilles mortes dans un ruisseau.
Je ne vous pleure plus.
Je vous regarde couler.
Et moi,
Je respire.
Je crée.
Je suis.
PostScriptum
Ce poème est dédié à trois personnes qui ont traversé ma vie comme des étoiles filantes

Poète Sylvie Gimitelli
Sylvie Gimitelli a publié sur le site 7 écrits. Sylvie Gimitelli est membre du site depuis l'année 2025.Lire le profil du poète Sylvie GimitelliSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: Les Promesses De Papier
les=promes=ses=en=pa=pier 6ils=sont=ve=nus 4
le=re=gard=plein=de=so=leil 7
la=bouche=pleine=de=tou=jours 6
et=les=mains=vides 4
je=leur=ai=ou=vert=mon=coeur 7
commeon=ouvreune=ca=thé=drale 5
a=vec=foi=a=vec=feu 6
a=vec=cette=naï=ve=té=sa=crée 8
que=seule=le=fem=me=qui=aime=pos=sède 9
le=pre=mi=er 4
père=sans=vou=loir=lêtre 5
a=fui=a=vant=le=pre=mier=cri 8
mais=pas=a=vant=dy=lais=ser=son=ombre 9
ma=filleest=née=sans=son=re=gard 7
et=pour=tant=el=le=brille=plus=fort=que=lui 10
le=se=cond 3
ma=ri=de=fa=çade 5
a=don=né=son=nom=commeon=donneun=man=teau 9
puis=la=re=pris=au=pre=mier=hi=ver 9
il=a=fui=len=fant=comme=il=ma=fui=moi 10
et=son=ab=senceest=de=ve=nue=notre=si=lence 10
le=troi=siè=me 4
ah=le=troi=sième 4
je=lai=ai=mé=commeon=aime=lin=ter=dit 9
a=vec=la=fou=gue=des=fem=mes=qui=nont=plus=peur 12
il=ma=prise=dans=ses=bras 6
et=ma=lais=sée=dans=mes=draps 7
la=pas=sion=fut=un=feu=dar=ti=fice 9
mais=il=nest=res=té=que=la=fu=mée 9
a=vous=trois 3
mes=sieurs=de=lé=phé=mère 6
mes=sieurs=du=je=taime=con=di=tion=nel 9
mes=sieurs=du=je=re=vien=drais=ja=mais=re=ve=nu 12
je=vous=dé=die=ce=po=ème 7
vous=a=vez=fui=la=mour=commeon=fuit=un=mi=roir 11
car=il=vous=mon=trait=ce=que=vous=né=tiez=pas 11
forts=fi=dèles=vrais 4
vous=a=vez=pris 4
et=pris=en=core 4
comme=des=vo=leurs=de=tendres=se 7
sans=ja=mais=payer=le=prix=de=la=cons=tance 10
mais=moi 2
je=suis=res=té 4
je=suis=de=bout 4
et=jai=plan=té=une=graine=dans=ce=sol=brû=lé 11
ma=fi=lle 3
mon=ar=bre=de=vie 5
elle=pous=se=là=où=vous=a=vez=creu=sé=des=trous 12
elle=chante=là=où=vous=a=vez=crié 8
elle=maime=sans=con=di=tion 6
et=elle=ne=vous=con=naît=que=par=vos=ab=sences 11
vous=êtes=tom=bés=dans=les=mé=andres=de=ma=mé=moire 12
comme=des=feu=illes=mortes=dans=un=ruis=seau 9
je=ne=vous=pleure=plus 5
je=vous=re=gar=de=cou=ler 7
et=moi 2
je=res=pi=re 4
je=crée 2
je=suis 2
Phonétique : Les Promesses De Papier
lε pʁɔmesəz- ɑ̃ papjeil sɔ̃ vənys,
lə ʁəɡaʁ plɛ̃ də sɔlεj,
la buʃə plεnə də tuʒuʁ,
e lε mɛ̃ vidə.
ʒə lœʁ ε uvεʁ mɔ̃ kœʁ
kɔmə ɔ̃n- uvʁə ynə katedʁalə,
avεk fwa, avεk fø,
avεk sεtə najvəte sakʁe
kə sələ lə famə ki εmə pɔsεdə.
lə pʁəmje,
pεʁə sɑ̃ vulwaʁ lεtʁə,
a fɥi avɑ̃ lə pʁəmje kʁi,
mε pa avɑ̃ di lεse sɔ̃n- ɔ̃bʁə.
ma fijə ε ne sɑ̃ sɔ̃ ʁəɡaʁ,
e puʁtɑ̃, εllə bʁijə plys fɔʁ kə lɥi.
lə səɡɔ̃,
maʁi də fasadə,
a dɔne sɔ̃ nɔ̃ kɔmə ɔ̃ dɔnə œ̃ mɑ̃to,
pɥi la ʁəpʁiz- o pʁəmje ivεʁ.
il a fɥi lɑ̃fɑ̃ kɔmə il ma fɥi mwa,
e sɔ̃n- absɑ̃sə ε dəvənɥ nɔtʁə silɑ̃sə.
lə tʁwazjεmə,
a, lə tʁwazjεmə…
ʒə lε εme kɔmə ɔ̃n- εmə lɛ̃tεʁdi,
avεk la fuɡ dε famə ki nɔ̃ plys pœʁ.
il ma pʁizə dɑ̃ sε bʁa,
e ma lεse dɑ̃ mε dʁa.
la pasjɔ̃ fy œ̃ fø daʁtifisə,
mεz- il nε ʁεste kə la fyme.
a vu tʁwa,
mesjœʁ də lefemεʁə,
mesjœʁ dy « ʒə tεmə » kɔ̃disjɔnεl,
mesjœʁ dy « ʒə ʁəvjɛ̃dʁεs » ʒamε ʁəvəny
ʒə vu dedi sə pɔεmə.
vuz- ave fɥi lamuʁ kɔmə ɔ̃ fɥi œ̃ miʁwaʁ,
kaʁ il vu mɔ̃tʁε sə kə vu netje pa :
fɔʁ, fidεlə, vʁε.
vuz- ave pʁi,
e pʁiz- ɑ̃kɔʁə,
kɔmə dε vɔlœʁ də tɑ̃dʁεsə,
sɑ̃ ʒamε pεje lə pʁi də la kɔ̃stɑ̃sə.
mε mwa,
ʒə sɥi ʁεste.
ʒə sɥi dəbu.
e ʒε plɑ̃te ynə ɡʁεnə dɑ̃ sə sɔl bʁyle.
ma fijə.
mɔ̃n- aʁbʁə də vi.
εllə pusə la u vuz- ave kʁøze dε tʁus.
εllə ʃɑ̃tə la u vuz- ave kʁje.
εllə mεmə sɑ̃ kɔ̃disjɔ̃,
e εllə nə vu kɔnε kə paʁ voz- absɑ̃sə.
vuz- εtə tɔ̃be dɑ̃ lε meɑ̃dʁə- də ma memwaʁə,
kɔmə dε fœjə mɔʁtə- dɑ̃z- œ̃ ʁɥiso.
ʒə nə vu plœʁə plys.
ʒə vu ʁəɡaʁdə kule.
e mwa,
ʒə ʁεspiʁə.
ʒə kʁe.
ʒə sɥi.
Syllabes Phonétique : Les Promesses De Papier
lε=pʁɔ=me=sə=zɑ̃=pa=pje 7il=sɔ̃=və=nys 4
ləʁə=ɡaʁplɛ̃də=sɔ=lεj 4
labuʃə=plεnə=də=tu=ʒuʁ 5
e=lε=mɛ̃=vidə 4
ʒə=lœʁ=ε=u=vεʁ=mɔ̃=kœʁ 7
kɔməɔ̃=nuvʁəynə=ka=te=dʁalə 5
a=vεk=fwa=a=vεk=fø 6
a=vεk=sεtə=naj=və=te=sa=kʁe 8
kə=sə=lə=lə=famə=kiεmə=pɔsεdə 7
lə=pʁə=mj=e 4
pεʁə=sɑ̃=vu=lwaʁlεtʁə 4
a=fɥiavɑ̃lə=pʁə=mje=kʁi 5
mε=pa=a=vɑ̃=di=lεse=sɔ̃nɔ̃bʁə 7
ma=fi=jəε=ne=sɑ̃sɔ̃ʁə=ɡaʁ 6
e=puʁ=tɑ̃=εl=lə=bʁijə=plys=fɔʁkə=lɥi 9
lə=sə=ɡɔ̃ 3
ma=ʁidə=fa=sadə 4
a=dɔ=ne=sɔ̃=nɔ̃kɔməɔ̃=dɔnəœ̃=mɑ̃=to 8
pɥilaʁə=pʁi=zopʁə=mje=i=vεʁ 6
il=a=fɥilɑ̃fɑ̃kɔmə=il=ma=fɥi=mwa 7
e=sɔ̃=nab=sɑ̃səεdə=vənɥ=nɔtʁə=silɑ̃sə 7
lə=tʁwa=zjε=mə 4
a=lə=tʁwa=zjεmə 4
ʒə=lε=ε=me=kɔməɔ̃nεmə=lɛ̃=tεʁ=di 8
a=vεk=la=fuɡ=dεfamə=ki=nɔ̃=plys=pœʁ 9
il=mapʁizə=dɑ̃=sε=bʁa 5
e=ma=lεse=dɑ̃=mε=dʁa 6
la=pa=sjɔ̃=fy=œ̃=fødaʁtifisə 6
mε=zil=nε=ʁεs=te=kə=la=fy=me 9
a=vu=tʁwa 3
me=sjœʁ=də=le=fe=mεʁə 6
me=sjœʁ=dy=ʒə=tεmə=kɔ̃=di=sjɔ=nεl 9
me=sjœʁ=dy=ʒə=ʁə=vjɛ̃=dʁεs=ʒamεʁə=və=ny 10
ʒə=vu=de=disə=pɔεmə 5
vu=za=ve=fɥi=la=muʁ=kɔməɔ̃=fɥi=œ̃=mi=ʁwaʁ 11
kaʁ=il=vumɔ̃tʁεsə=kə=vu=ne=tje=pa 8
fɔʁ=fi=dεlə=vʁε 4
vu=za=ve=pʁi 4
e=pʁi=zɑ̃=kɔʁə 4
kɔmə=dε=vɔ=lœʁ=də=tɑ̃dʁεsə 6
sɑ̃=ʒa=mε=pε=je=lə=pʁidə=la=kɔ̃s=tɑ̃sə 10
mε=mwa 2
ʒə=sɥi=ʁεs=te 4
ʒə=sɥi=də=bu 4
e=ʒε=plɑ̃=te=ynə=ɡʁεnə=dɑ̃sə=sɔl=bʁy=le 10
ma=fi=jə 3
mɔ̃=naʁbʁə=də=vi 4
εllə=pusə=la=u=vu=za=ve=kʁø=ze=dε=tʁus 11
εllə=ʃɑ̃tə=la=u=vu=za=ve=kʁje 8
εllə=mεmə=sɑ̃=kɔ̃=di=sjɔ̃ 6
e=εllə=nə=vukɔnεkə=paʁ=vo=zab=sɑ̃sə 8
vuzεtə=tɔ̃=be=dɑ̃=lε=me=ɑ̃dʁə=də=ma=me=mwaʁə 11
kɔmə=dε=fœjə=mɔʁtə=dɑ̃=zœ̃=ʁɥi=so 8
ʒə=nə=vu=plœ=ʁə=plys 6
ʒə=vuʁə=ɡaʁdə=ku=le 5
e=mwa 2
ʒə=ʁεs=pi=ʁə 4
ʒə=kʁe 2
ʒə=sɥi 2
Récompense
Commentaires Sur La Poesie

25/08/2025 07:45Zeugme
Hommage à votre force vitale de femme, de mère !
tout mon respect et un coup de cœur pour votre poème...

25/08/2025 11:30Albertb
Votre prose est bouleversante et très belle. Vous transformez la douleur en force et l’absence en lumière à travers l’image de votre fille. On sent à la fois la blessure et la victoire, la fragilité et la puissance. C’est sincère, vibrant et profondément humain. Merci Sylvie.
Prose Promettre
Du 25/08/2025 01:49
L'écrit contient 327 mots qui sont répartis dans 13 strophes.