Texte:Le Poète, Ce Grand Distrait Des Etoiles
Le Texte
Le Poète, Ce Grand Distrait des Etoiles
Il est là, le poète. Assis, ou debout, ou en équilibre instable sur une pile de dictionnaires. Il cherche. Il fouille. Il gribouille. Il rature. Il soupire. Il oublie.
Il oublie ses lunettes, qu’il porte sur le front.
Il oublie sa plume, qu’il tient dans la main.
Il oublie sa femme, qui parle depuis dix minutes.
Il oublie même qu’il est censé écrire un poème, pas une recette de gratin dauphinois.
La page blanche le nargue, immaculée, arrogante. Elle le regarde droit dans l’âme, comme une ex qu’on croise au supermarché. Il tente une métaphore, elle s’évapore. Il tente un alexandrin, il finit en haïku. Rien ne va.
Alors il lève les yeux. Vers le plafond. Vers les étoiles. Vers l’infini et au -delà. Il se dit que, peut être là haut, une muse l’attend, en robe de nuage, armée d’un stylo cosmique.
Mais non. C’est juste une araignée.
Il revient à sa table, renverse son café, trempe ses notes dans le sucre, confond son carnet avec le courrier des impôts. Il écrit « amour » et ça ressemble à « armoire ». Il écrit « liberté » et ça finit en « libellule ». Il est poète, après tout. Il ne cherche pas le sens, il le crée. Ou du moins, il essaie.
Et quand enfin, après trois heures de lutte, il pond un vers, un seul, il le lit à voix haute, fier comme un coq :
« Le silence est un cri que l’on entend pas ».
Sa femme lève les yeux au ciel.
Le chat vomit sur le tapis.
Et lui, le poète, sourit. Il a vaincu la page blanche jusqu’à demain.
Le poète et la Muse en grève
Ce matin, le poète s’est levé avec une idée. Une grande idée. Une idée si puissante qu’elle pourrait bien faire pleurer les statues. Mais… . il l’a oubliée en allant chercher ses chaussettes.
Il s’installe à son bureau, prêt à écrire. Il met ses lunettes. Sur ses oreilles. Il prend sa plume. C’est une fourchette. Il ouvre son carnet. C’est le menu du kebab du coin.
Il soupire. Il invoque sa muse. Elle ne répond pas. Elle est en grève. Elle réclame des congés payés et un abonnement à Netflix.
Alors il improvise. Il écrit :
« O toi, lumière de mes nuits,
Comme un lampadaire dans le brouillard… »
Pas mal. Il relit. Il pleure. De honte.
Il tente une comparaison audacieuse :
« Ton amour est comme un yaourt périmé… il me fait tourner ».
Le chat le regarde avec pitié. Sa femme lui lance un coussin. Il le prend pour un signe divin.
Il décide de s’inspirer de la Nature. Il sort dans le jardin. Il contemple une marguerite. Il lui parle. Elle ne répond pas. Il la prend pour un critique littéraire.
Le poète a décidé de fuir le tumulte de la ville… . à suivre
Il est là, le poète. Assis, ou debout, ou en équilibre instable sur une pile de dictionnaires. Il cherche. Il fouille. Il gribouille. Il rature. Il soupire. Il oublie.
Il oublie ses lunettes, qu’il porte sur le front.
Il oublie sa plume, qu’il tient dans la main.
Il oublie sa femme, qui parle depuis dix minutes.
Il oublie même qu’il est censé écrire un poème, pas une recette de gratin dauphinois.
La page blanche le nargue, immaculée, arrogante. Elle le regarde droit dans l’âme, comme une ex qu’on croise au supermarché. Il tente une métaphore, elle s’évapore. Il tente un alexandrin, il finit en haïku. Rien ne va.
Alors il lève les yeux. Vers le plafond. Vers les étoiles. Vers l’infini et au -delà. Il se dit que, peut être là haut, une muse l’attend, en robe de nuage, armée d’un stylo cosmique.
Mais non. C’est juste une araignée.
Il revient à sa table, renverse son café, trempe ses notes dans le sucre, confond son carnet avec le courrier des impôts. Il écrit « amour » et ça ressemble à « armoire ». Il écrit « liberté » et ça finit en « libellule ». Il est poète, après tout. Il ne cherche pas le sens, il le crée. Ou du moins, il essaie.
Et quand enfin, après trois heures de lutte, il pond un vers, un seul, il le lit à voix haute, fier comme un coq :
« Le silence est un cri que l’on entend pas ».
Sa femme lève les yeux au ciel.
Le chat vomit sur le tapis.
Et lui, le poète, sourit. Il a vaincu la page blanche jusqu’à demain.
Le poète et la Muse en grève
Ce matin, le poète s’est levé avec une idée. Une grande idée. Une idée si puissante qu’elle pourrait bien faire pleurer les statues. Mais… . il l’a oubliée en allant chercher ses chaussettes.
Il s’installe à son bureau, prêt à écrire. Il met ses lunettes. Sur ses oreilles. Il prend sa plume. C’est une fourchette. Il ouvre son carnet. C’est le menu du kebab du coin.
Il soupire. Il invoque sa muse. Elle ne répond pas. Elle est en grève. Elle réclame des congés payés et un abonnement à Netflix.
Alors il improvise. Il écrit :
« O toi, lumière de mes nuits,
Comme un lampadaire dans le brouillard… »
Pas mal. Il relit. Il pleure. De honte.
Il tente une comparaison audacieuse :
« Ton amour est comme un yaourt périmé… il me fait tourner ».
Le chat le regarde avec pitié. Sa femme lui lance un coussin. Il le prend pour un signe divin.
Il décide de s’inspirer de la Nature. Il sort dans le jardin. Il contemple une marguerite. Il lui parle. Elle ne répond pas. Il la prend pour un critique littéraire.
Le poète a décidé de fuir le tumulte de la ville… . à suivre
PostScriptum
En panne d’inspiration, j’avais, ce soir, envie d’humour
Écrivain Oiseau-Lyre
Oiseau-Lyre a publié sur le site 47 écrits. Oiseau-Lyre est membre du site depuis l'année 2025.Lire le profil de l'auteur poète Oiseau-LyreSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Le Poète, Ce Grand Distrait Des Etoiles
lə pɔεtə, sə ɡʁɑ̃ distʁε dεz- ətwaləil ε la, lə pɔεtə. asi, u dəbu, u ɑ̃n- ekilibʁə ɛ̃stablə syʁ ynə pilə də diksjɔnεʁə. il ʃεʁʃə. il fujə. il ɡʁibujə. il ʁatyʁə. il supiʁə. il ubli.
il ubli sε lynεtə, kil pɔʁtə syʁ lə fʁɔ̃.
il ubli sa plymə, kil tjɛ̃ dɑ̃ la mɛ̃.
il ubli sa famə, ki paʁlə dəpɥi di- minytə.
il ubli mεmə kil ε sɑ̃se ekʁiʁə œ̃ pɔεmə, pa ynə ʁəsεtə də ɡʁatɛ̃ dofinwa.
la paʒə blɑ̃ʃə lə naʁɡ, imakyle, aʁɔɡɑ̃tə. εllə lə ʁəɡaʁdə dʁwa dɑ̃ lamə, kɔmə ynə εks kɔ̃ kʁwazə o sypεʁmaʁʃe. il tɑ̃tə ynə metafɔʁə, εllə sevapɔʁə. il tɑ̃tə œ̃n- alεksɑ̃dʁɛ̃, il fini ɑ̃-ajky. ʁjɛ̃ nə va.
alɔʁz- il lεvə lεz- iø. vεʁ lə plafɔ̃. vεʁ lεz- etwalə. vεʁ lɛ̃fini e o dəla. il sə di kə, pø εtʁə la-o, ynə myzə latɑ̃, ɑ̃ ʁɔbə də nɥaʒə, aʁme dœ̃ stilo kɔsmikə.
mε nɔ̃. sε ʒystə ynə aʁεɲe.
il ʁəvjɛ̃ a sa tablə, ʁɑ̃vεʁsə sɔ̃ kafe, tʁɑ̃pə sε nɔtə dɑ̃ lə sykʁə, kɔ̃fɔ̃ sɔ̃ kaʁnε avεk lə kuʁʁje dεz- ɛ̃po. il ekʁit « amuʁ » εt sa ʁəsɑ̃blə a « aʁmwaʁə ». il ekʁit « libεʁte » εt sa fini ən « libεllylə ». il ε pɔεtə, apʁε tu. il nə ʃεʁʃə pa lə sɑ̃s, il lə kʁe. u dy mwɛ̃, il esε.
e kɑ̃t- ɑ̃fɛ̃, apʁε tʁwaz- œʁ də lytə, il pɔ̃t- œ̃ vεʁ, œ̃ səl, il lə li a vwa-otə, fje kɔmə œ̃ kɔk :
« lə silɑ̃sə εt- œ̃ kʁi kə lɔ̃n- ɑ̃tɑ̃ pas ».
sa famə lεvə lεz- iøz- o sjεl.
lə ʃa vɔmi syʁ lə tapi.
e lɥi, lə pɔεtə, suʁi. il a vɛ̃ky la paʒə blɑ̃ʃə ʒyska dəmɛ̃.
lə pɔεtə e la myzə ɑ̃ ɡʁεvə
sə matɛ̃, lə pɔεtə sε ləve avεk ynə ide. ynə ɡʁɑ̃də ide. ynə ide si pɥisɑ̃tə kεllə puʁʁε bjɛ̃ fεʁə pləʁe lε statɥ. mε… il la ublje ɑ̃n- alɑ̃ ʃεʁʃe sε ʃosεtə.
il sɛ̃stalə a sɔ̃ byʁo, pʁε a ekʁiʁə. il mεt sε lynεtə. syʁ sεz- ɔʁεjə. il pʁɑ̃ sa plymə. sεt- ynə fuʁʃεtə. il uvʁə sɔ̃ kaʁnε. sε lə məny dy kəbab dy kwɛ̃.
il supiʁə. il ɛ̃vɔkə sa myzə. εllə nə ʁepɔ̃ pa. εllə εt- ɑ̃ ɡʁεvə. εllə ʁeklamə dε kɔ̃ʒe pεjez- e œ̃n- abɔnəmɑ̃ a nεtfliks.
alɔʁz- il ɛ̃pʁɔvizə. il ekʁi :
« o twa, lymjεʁə də mε nɥi,
kɔmə œ̃ lɑ̃padεʁə dɑ̃ lə bʁujaʁ… »
pa mal. il ʁəli. il plœʁə. də ɔ̃tə.
il tɑ̃tə ynə kɔ̃paʁεzɔ̃ odasjøzə :
« tɔ̃ amuʁ ε kɔmə œ̃n- iauʁ peʁime… il mə fε tuʁnəʁ ».
lə ʃa lə ʁəɡaʁdə avεk pitje. sa famə lɥi lɑ̃sə œ̃ kusɛ̃. il lə pʁɑ̃ puʁ œ̃ siɲə divɛ̃.
il desidə də sɛ̃spiʁe də la natyʁə. il sɔʁ dɑ̃ lə ʒaʁdɛ̃. il kɔ̃tɑ̃plə ynə maʁɡəʁitə. il lɥi paʁlə. εllə nə ʁepɔ̃ pa. il la pʁɑ̃ puʁ œ̃ kʁitikə liteʁεʁə.
lə pɔεtə a deside də fɥiʁ lə tymyltə də la vilə… a sɥivʁə
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Commentaire Sur La Poesie
28/08/2025 06:04Zeugme
c’est en effet dans l’art narratif
que la poésie viendra toujours
étancher sa soif pour être un peu
l’eau des rêves emportant tout !
Texte Rigolo
Du 27/08/2025 20:29
L'écrit contient 490 mots qui sont répartis dans 21 strophes.