Poème:Tellurique

Je ressens la puissance, venant des profondeurs
Déclenchant la démence, d’infatigable peur
L’écorse se soulève, poussé par le magma
Les secousses sont brèves, mais « bis répétita »

Les tours de verres vascillent, comme prisent de l’envie
De former une vrille, en danse de saint Guy
Des personnes affolées, gesticules inutiles
Ils se sont fait piéger, tout combat est futile

Au sol des passants, se protègent de leurs bras
Des pierres qui en tombants, les conduit au trépas
Succinte protection, reflexe conditionné
D’un homme sans reflexion, par de trop appeurré

Les routes défoncées, de nombres d’explosions
Se voient de morts juchés, de carcasses de camions
Des conduites éventrées, crachent en immense geyser
L’eau ainsi libéré, voulant fuir cet enfer

Un enfant terrifié, help des gens hagards
Sa mère est écrasée, sous l’enseigne d’un bazzar
À genoux dans le sang, serrant très fort sa main
Il lui parle maintenant, lui dit que tout va bien

Une femme hystérique, courrant et trébuchant
Sur les nombreuses briques, et même sur des mourrants
Elle pleure tout en riant, grimace de panique
Perdu dans son néant, dans sa folie mystique

Un homme semblant bien, récupère à brassé
L’argent d’un magasin, aux rayons éventrés
Toute la bassesse humaine, résumé en se lieu
Me donne la migraine, me rendrait belliqueux

Je me frais un chemin, mes sens sont en feux
Mon courage est défunt, je détourne les yeux
Le séïsme est fini, la terre se calme enfin
Laissant l’homme à sa vie, à son propre destin