Poème:… La Mome…

Quand la vie enfante la mort, une froide douceur vient l’envelopper
Ses paupières doucement se ferment et ses yeux se réfugient dans l’oubli
Son cœur se remplit de mélancolie et des embruns de tristesse viennent s’y déposer
Alors dans la bulle qui se forme autour d’elle, elle devient étanche à la vie

Quand la mort engendre ses maux, son âme n’y est pas infaillible
Alors sa vie se tarit et doucement le vide se comble de vide
Cascade d’amour sur son cœur immaculé, ses amours sont volages
D’éclat de sourire morose, les amants n’en deviennent que simples passages

Quand l’ange dans ses derniers tourments se mélange à la vie
Dans les méandres d’un avenir incertain, elle s’habille de silence
Elle regarde passer ces ombres effluentes et son cœur s’éxangue sans défense
Elle se fatigue d’un combat perdu d’avance, sans lui, son corps se refroidit

Quand l’amour n’est plus qu’un éclat de souvenir, une brume insaisissable
Sa voix éperdue comme pour lancer un dernier cri sur ce trottoir glacial
Son cœur s’est aveuglé par les regards indifférents des passantes
Et au petit matin la pluie envahi encore ses yeux de mendiante

Les yeux remplis de larmes et le regard à jamais tourné vers le ciel
Les bras ouverts et les mains tendues pour supplier son ange de venir la chercher
De ses douleurs et de ses maux, le grand amour pour tout oublier
Maintenant la Môme a rejoint son Marcel