Poème:Encore Un Jour Sans

C’est une histoire banale
Une histoire de tous les jours
Une vie qui tourne en spirale
De quelqu’un qui cherche l’amour.

Pas un amour de tous les jours,
Pas celui qui rime avec un prosaïque toujours,
Un qui ne soit pas comme les autres
Un qui ne soit pas comme le vôtre.

Non, celui qui ne va pas avec le velours,
Celui de la rue, le fou, l’impossible,
Car il est comme un rêve, indicible,
Je ne peux en parler puisqu’après je cours.

L’amour de la rue
Que l’on rencontre par hasard
Juste au coin,
Celui que l’on n’attend plus
Qui te paraît bizarre
Comme un coup de poing.

Je le croise sans le savoir
Il est pourtant mon espoir,
Issu d’une messe noire
Je passe à côté sans le savoir.
C’est ça qui fait mon désespoir
Quand je me couche chaque soir.

Je suis sûr qu’il existe
Que je vais le rencontrer
Qu’un jour je vais prendre le risque
Pour enfin le contenter, le briser,

Car je suis sûr que dans ma vie
Il croisera mon esprit
Je suis certain ainsi
De vouloir croire en lui.

J’ai si honte de l’écrire et de vous en parler
Je veux vous le décrire comme si je le touchais.
Je me sens si blessé de ne pas vous le présenter
Mais au fond de mon cœur je sais qu’il brille
Et tellement il scintille que dans mon intime,
Je crois bien que c’est lui que je viens de croiser.

Je ferai l’impossible pour ne pas le manquer
De passer à côté sans me faire remarquer
Je me sens si timide mais comment le louper
Il faudrait que je me bouscule et pour ensuite m’excuser

Je vous parle de mon silence
Mon amour de taisance
Que personne ne vient injustement troubler
De cette terrible absence qui ne fait que ronger
Cette énorme solitude que j’appelle ton absence.
Ce mutisme, je le connais le côtoie tous les jours,
Mais ce terrible manque ressemble à un puits
Dont j’atteindrai le fond un jour ou une nuit
Lorsque je ne n’aurai plus en moi ta défaillance.

Sans toi je me sens si petit
Je me sens si blessé
Que ta flamme si petite
Pourrait me raviver
Me faire enfin m’aimer
Reprendre enfin de l’avance
Sur ce maudit silence
Qui habite mon âme
Depuis si longtemps.