Poème:Mon Pays D’enfance

J’ai toujours au fond de moi
Le souvenir de ces maisons à pans de bois
Et puis ces petites rues pavées
Qui rappellent un lointain passé

Quelques vieux ponts de pierre
Qui enjambent la rivière
Rappelant de la ville toute l’histoire
Et puis la cathédrale qui en a fait sa gloire

Le cinéma de mes quinze ans
Des dimanches entiers de liberté
Des dizaines de kilomètres à vélo avalés
Bravant les rares côtes le nez au vent

Et puis l’histoire de cette ville
Passionnante à souhaits
Le nom des rues racontant la vie civile
Du moyen âge à tout jamais

Les couleurs de mon passé
Ce sont des rêves d’écolier
Elle danse elle danse mon enfance
Avec l’or des immenses champs de blé

Beauce, ma Beauce ton vent rend les gens fous
Rien ne l’arrête sur des kilomètres
Sans cesse chaque jour de l’année
Le meunier l’entend siffler

Perdu au milieu d’une mer de blé
Toute l’année il ne faisait que meuler
Métier qui a cessé d’exister
Génération qui s’en est allée

J’y ai passé toute mon enfance
De temps en temps ces souvenirs me relancent
Je me regarde dans la glace
N’en trouve pas la trace

Mes traits ont vieilli bien sûr
J’ai même déjà quelques cheveux blancs
Mais je me souviens de l’usure
De mes fonds de culottes sur les bancs

De l’orphelinat qui était derrière chez moi