Poème:Les Grandes Maisons

Dans mon village sans prétention
Il y a vraiment de belles et grandes maisons
Où jamais je n’ai grandi
Mais Dieu qu’elles sont grandes

Juste pour deux trois jeudis
Salles de bains roses marbres noirs
Cheminées de carrare
Et de grands jardins fleuris

Jardins de verdure
Un zeste de nature
Où le soleil brille
A l’ombre d’une jeune fille

Je n’y ai jamais dormi
Pourtant j’aurais aimé y vivre ma vie
Bien à l’abri ç’aurait été la classe
Avec mes miroirs où même les chagrins s’effacent

Je suis passé devant si souvent l’oeil las
Rosiers fleuris bouquets de lilas
Avec leurs grandes fenêtres donnant sur l’azur
Avec ces grands yeux qui trouaient les murs

Elles donnent toujours l’air d’attendre un prochain
Comme quelqu’un qui aurait manqué un train
Mais pour avoir une maison aussi belle
Faudrait que je sois aussi grand qu’elle

Chez moi je n’ai que des illusions
Plein les placards
Plein les armoires
Qui s’envolent comme un ballon

Les illusions c’est pas vrai mais c’est bon
C’est sucré comme un bonbon
C’est beau comme une grande maison
Mais les illusions ça rend con