Univers de poésie d'un auteur

Prose:Fin (1Ère Partie)

La Prose

Elle était terrée dans son appartement, s’accrochant désespérément au sons des pas qui résonnaient dans la chambre comme à la vie. Elle était à présent plongée dans les ténèbres mais avait l’impression d’y avoir toujours été. Dehors la guerre faisait rage : elle assistait à la fin d’un monde. Ces oreilles captaient les sons de la souffrance : le son des balles tirées, des cris de protestations, des chants de guerre, des vies qu’on arrachait… C’était le son du sang, du peuple qui grondait. Il en avait assez… assez d’être manipulé par les médias qui rependaient leur venins sans scrupules, surexploité par des gens qui se moquaient éperdument des vies humaines, matés par un pouvoir qui avait depuis longtemps cessés de les protéger et de les servir, assez de voir leur vie se perdre dans ces même ténèbres au fond. Elle ne pouvait leur en vouloir : la veille encore elle-même s’était résignée à l’indifférence et l’absurdité d’une existence sans intérêt. Elle avait cessé d’y croire tout simplement, pourtant elle n’avait pas toujours été ainsi… A une époque si lointaine, elle avait été heureuse… avant qu’on lui avait prenne sa lumière.
Alors elle avait changé… Puis tout avait changé. La colère latente s’était changé en brasier, un feu allumé par une minuscule braise qui allait changé le monde…

***
Les adversaires s’arrêtèrent, ils étaient épuisés. Plantés sur le lino blanc qui s’étendait à perte de vue aucun des deux combattants n’osaient plus faire un geste. Le chronomètre fluorescent incrusté dans le mur continuait pourtant de défiler et affichait à présent : 9 : 06 : 17.
Au bordures de la gigantesque arène de Sorrow les gardes attendaient prêts à envoyer des décharges pour motiver les soldats. Une voix puissante beuglait des commentaires dépourvus d’intérêt dans l’espoir de meubler ce temps de silence. Autour dans les gradins les gens criaient, ils avaient soifs de mort.
Pourtant Bêta n’entendait plus rien, le sang battait à ses tempes, imbibant ses cheveux blonds, coulant sur son visage d’une pâleur extrême, obscurcissant le bruit de fond qui rendait l’atmosphère presque irréelle. Autour de lui, il ne voyait que ces visages déformés par la haine, inconnus et pourtant si familier tant il se ressemblait tous.
Crier ne changerait rien. Ils étaient affamés, assoiffés, essoufflés et surtout blessés l’un comme l’autre.

Bêta n’y croyait plus, il n’y avait jamais vraiment cru. Il n’avait jamais vu pareil adversaire. Cet Alpha lui paraissait invincible. Celui-ci s’était battu comme un vrai lion même après que Bêta lui ait ouvert la jambe d’un coup épée, il avait riposté sévèrement lui fendant la main droite, cette main maniant si bien la lourde épée de fer qui avait causé tant de dégâts et de mort. Les deux jeunes hommes avaient perdus beaucoup de sang et (à présent ils leurs faillaient l’envisager) il était fort probable qu’il allait tous les deux y rester. Bêta ne savait pas pourquoi mais il l’avait toujours su. Dès qu’il était entré dans cette arène, il avait senti que ce nouvel ennemi n’était pas comme ceux qu’ils avaient dut affronter.

Bêta avait été plutôt bon à ce jeu. Il avait un instinct de survie surdéveloppée, c’est la seule chose qui permettait de survivre à la last battle. Le principe était simple et totalement pernicieux, c’était la punition pour tous les assassins du monde : un duel à mort. Filmé par des centaines de caméra, les deux condamnés essayaient de s’entretuer devant des milliards de gens.
Le gagnant avait la vie sauve… jusqu’au nouveau duel, car on ne quittait jamais la last battle c’était une peine à perpétuité qui ne durait jamais bien longtemps. Bêta avait atteint des records de longévité puisqu’il combattait depuis deux ans… Deux longues années depuis le jour ou il s’était fait attribué le numéro 40358. C’était comme ça qu’on l’appelait. Personne ne connaissait son nom qu’il avait lui-même oublié, mais ce numéro tout le monde le connaissait car il avait gravi les échelons du jeu. Les enjeux devenaient plus important à chaque combat. Comme les technologies étant de plus en plus puissantes et chaque pays étant dotés d’armes qui pouvait détruire le monde tous les conflits étaient réglés dans ces arènes là ; alors tout le monde regardait du plus grand au plus petit, tout le monde assistait à ce duel de « monstre ». 40358 était arrivé si haut qu’il s’était vu attribué cette lettre : Bêta. C’était juste son rang dans le jeu : le deuxième. Il avait maintenant l’obligation de défendre la bannière d’un dont il ne se rappelait même plus le nom.

Il avait vraiment tout oublié. Le besoin de survie et les pilules qu’il prenait avait effacé tout le reste. Il ne se souvenait même plus de son propre nom, ni de pourquoi il était là mais après tout il devait le mériter… La last battle était la punition des monstres, des meurtriers, des êtres répugnant dépourvues de conscience… Bêta ne pensait pas en avoir une. Il ne se souvenait pas en avoir même jamais eu. Il avait tuer tellement de gens au cours des deux années… Combien ? Il ne savait pas non plus. Tout paraissait de plus en plus flous au fur et à mesure qu’on lui faisait des injections diverses qu’on lui faisait pour développer ses muscles, ses réflexes, sa rapidité, sa dextérité… Ce n’était pas interdit, dans ce duel il n’y avait aucune règle…

Bêta était devenu un surhomme trop rapide et agile pour le reste des humains. Ses réflexes surdéveloppé avait pris le pas sur ces capacités de réflexion. Il agissait et réagissait par instinct ce qui se montrait toujours payant. Capable de trancher un membre en moins d’un dixième de seconde, il était le favoris de bon nombre de téléspectateurs à présent impatient de le voir mourir.

Les gardes se rapprochèrent à pas lent, dangereusement mais ça ne changeait rien… Alpha tenait à peine debout et Bêta était trop épuisé. Seulement les gens ne voudraient rien savoir. Les spectateurs de cette arène qui avaient payés pour voir les deux champions s’entretuer, commençait à se lever et à hurler de colère. Il y allait avoir une émeute à gérer et personne n’aimait ça… Personne. Alors la sentence tomba comme un couperet et ce fut la voix de cet animateur qui l’annonça. :
« Match nul ! ».
Deux ans plutôt, Bêta aurait été ravi car il aurait pensé que cela signifiait avoir la vie sauve sans avoir à tuer mais au fur et à mesure il avait appris qu’il ne peut y avoir au maximum qu’un seul gagnant et qu’il n’y en aurait pas ce jour là. Le chronomètre fluorescent avait été remplacé par ces deux mots gravé dans son âme en filigrane : Game Over.

C’était fini. Après deux longues années passées à les distraire, il ne mourait même pas combattant jusqu’à son dernier souffle dans cette arène mais égorgé comme l’animal qu’il était par un garde surarmé et lâche. Cette injustice qui lui fit monter les larmes aux yeux remua quelque chose à l’intérieur de lui. Des images étranges défilèrent devant ces yeux : une femme au visage tendre et aimant, des garçons amicaux, souriant ; puis il y eut elle.
Il vit ces yeux d’un bleu ensorcelants, écho d’une vie heureuse qui semblait ne jamais lui avoir appartenu. Quelque chose qu’il n’était pas sûr de vouloir voir. En tout cas une partie de lui ne voulait pas, ça n’était pas le moment. Il avait été bien trop entraîné pour renoncer comme ça en baissant les armes. Ses sens en alertes cherchaient instinctivement une porte de sortie. Tout ce qu’il voyait c’était les gardiens, dans leurs uniformes de métal noire, comme un millier de faucheuse ils avançaient prudemment en cercle, un pas après l’autre. A travers le dôme épais, le ciel noir semblait descendre peu à peu, l’étouffant, le condamnant un peu plus à chaque minute.
Puis elle apparu de nouveau devant ces yeux. Il vit le même visage tourner en boucle dans sa tête. Il vit cette fille au visage fin de poupée, aux yeux de cristal et au long cheveux dorés heureuse, souriante, amoureuse… puis détruite. :
« ÇA N’EST PAS LE MOMENT ! »
Les spectateurs étaient debout et scandaient des mots que Bêta dans la panique ne parvenait même plus à entendre. Dans cette arène ils avaient tous un visage ennemi…
« Non pas tous, songea-t-il dans un éclair de génie »
C’était comme-ci son cerveau après deux ans de veille venait de se rallumer. Il se retourna pour le regarder… Alpha…

Il lui semblait que c’était peut être la première personne qu’il voyait vraiment en deux ans. Il détaillait son beau visage grave et marqué, son expression tourmentée… Debout et tremblant il avait renoncé, il attendait la fin en fixant le lino blanc sur lequel son sang continuait de ruisseler. Puis il leva les yeux. Leurs regards se croisèrent. Les yeux bleus pénétrèrent les yeux verts. Dans cette mer turquoise Bêta distinguait nombre d’émotions inconnues. Il était à peine plus vieux que lui mais il avait les yeux de quelqu’un de fatigué qui était resté dans ce monde là trop longtemps… les yeux de quelqu’un à qui on avait tout pris et qui avait vu mourir trop de gens et Bêta se rendit compte que dans le fond il était exactement comme lui. Il avait l’impression de voir son reflet dans un miroir alors cinq minute plus tôt il avait tout fait pour l’achever. Il comprit alors que ça n’avait pas le moindre sens. Absolument rien ici n’avait de sens. Le monde entier semblait avoir perdu la tête. Lui le premier peut être…

Alors il s’avança abaissant son épée. Les gardes s’arrêtèrent brusquement intrigué pendant qu’Alpha relevait la sienne. C’était une réaction normale, comment pouvait-il imaginé ce que Bêta allait lui proposer. Dix minutes avant il l’avait blessé violement mais Bêta s’en moquait il avançait malgré tout, plus sûr de lui-même qu’il ne l’avait été dans toute sa vie. Il la vit à nouveau dans sa tête pendant qu’il franchissait les dernier mètres. Elle lui souriait en l’appelant par son prénom, c’était si simple et pourtant c’était le plus beau cadeau que l’on pouvait lui faire…

Lorsqu’il fut trop proche Alpha se mit en position d’attaque. Il lui jeta un regard de prédateur blessé. Sa jambe tremblait… Il était éreinté par la tâche de soulever son propre poids. A cette distance Bêta aurait put en finir facilement avec lui en lui tranchant une veine et être déclaré gagnant mais il ne le voulait pas, ça ne l’intéressait plus… Alors il s’arrêta, et lui tendit la main droite, celle traversée par une longue entaille alors Alpha comprit enfin. Il tendit la sienne couverte de son sang et ils se serrèrent la main. Bêta lui sourit en articulant : « Nathan ». C’était le premier mot qu’il prononçait depuis longtemps et c’était son propre nom. Alpha lui rendit son sourire en lui répondant : « Matt ». Il échangèrent en un regard plus de mots qu’ils n’auraient put se dire : le récit de leurs propres histoires, de la compassion pour l’autre, des excuses pour les blessures qu’ils s’étaient infligés, et surtout un accord tacite pour la fin de cette longue partie…

Les gardes se regardèrent, la poignée de main de Nathan et Matt leurs avaient fait l’effet d’un douche froide. Au grand patron aussi car une minute plus tard l’animateur fit une annonce. :
« Match nul annulé ! Le combat peut reprendre ! »
Les spectateurs retinrent leurs souffles. Nathan et Matt ne bougèrent pas d’un centimètre. Ils se regardèrent. Ils étaient à un mètre l’un de l’autre et n’avaient qu’un pas à faire pour s’entretuer.
Ils n’en firent rien…
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PostScriptum

Une idée qui me trainait dans le tête mais malheureusement la conclusion a du mal à venir !

Poeme de Whiteangel

Poète Whiteangel

Whiteangel a publié sur le site 53 écrits. Whiteangel est membre du site depuis l'année 2006.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Fin (1Ère Partie)εllə etε teʁe dɑ̃ sɔ̃n- apaʁtəmɑ̃, sakʁoʃɑ̃ dezεspeʁemɑ̃ o sɔ̃ dε pa ki ʁezɔnε dɑ̃ la ʃɑ̃bʁə kɔmə a la vi. εllə etε a pʁezɑ̃ plɔ̃ʒe dɑ̃ lε tenεbʁə- mεz- avε lɛ̃pʁesjɔ̃ di avwaʁ tuʒuʁz- ete. dəɔʁ la ɡeʁə fəzε ʁaʒə : εllə asistε a la fɛ̃ dœ̃ mɔ̃də. sεz- ɔʁεjə kaptε lε sɔ̃ də la sufʁɑ̃sə : lə sɔ̃ dε balə tiʁe, dε kʁi də pʁɔtεstasjɔ̃, dε ʃɑ̃ də ɡeʁə, dε vi kɔ̃n- aʁaʃε… setε lə sɔ̃ dy sɑ̃, dy pəplə ki ɡʁɔ̃dε. il ɑ̃n- avε ase… ase dεtʁə manipyle paʁ lε medja ki ʁəpɑ̃dε lœʁ vənɛ̃ sɑ̃ skʁypylə, syʁεksplwate paʁ dε ʒɑ̃ ki sə mɔkε epεʁdyme dε viz- ymεnə, mate paʁ œ̃ puvwaʁ ki avε dəpɥi lɔ̃tɑ̃ sese də lε pʁɔteʒe e də lε sεʁviʁ, ase də vwaʁ lœʁ vi sə pεʁdʁə dɑ̃ sε mεmə tenεbʁəz- o fɔ̃. εllə nə puvε lœʁ ɑ̃ vulwaʁ : la vεjə ɑ̃kɔʁə εllə mεmə setε ʁeziɲe a lɛ̃difeʁɑ̃sə e labsyʁdite dynə εɡzistɑ̃sə sɑ̃z- ɛ̃teʁε. εllə avε sese di kʁwaʁə tu sɛ̃pləmɑ̃, puʁtɑ̃ εllə navε pa tuʒuʁz- ete ɛ̃si… a ynə epɔkə si lwɛ̃tεnə, εllə avε ete œʁøzə… avɑ̃ kɔ̃ lɥi avε pʁεnə sa lymjεʁə.
alɔʁz- εllə avε ʃɑ̃ʒe… pɥi tut- avε ʃɑ̃ʒe. la kɔlεʁə latɑ̃tə setε ʃɑ̃ʒe ɑ̃ bʁazje, œ̃ fø alyme paʁ ynə minyskylə bʁεzə ki alε ʃɑ̃ʒe lə mɔ̃də…

asteʁiskə asteʁiskə asteʁiskə
lεz- advεʁsεʁə saʁεtεʁe, ilz- etε epɥize. plɑ̃te syʁ lə lino blɑ̃ ki setɑ̃dε a pεʁtə də vɥ okœ̃ dε dø kɔ̃batɑ̃ nozε plys fεʁə œ̃ ʒεstə. lə kʁonomεtʁə flyɔʁesɑ̃ ɛ̃kʁyste dɑ̃ lə myʁ kɔ̃tinɥε puʁtɑ̃ də defile e afiʃε a pʁezɑ̃ : nəf : zeʁo sis : di- sεt.
o bɔʁdyʁə də la ʒiɡɑ̃tεskə aʁεnə də sɔʁɔw lε ɡaʁdəz- atɑ̃dε pʁεz- a ɑ̃vwaje dε deʃaʁʒə- puʁ mɔtive lε sɔlda. ynə vwa pɥisɑ̃tə bøɡlε dε kɔmɑ̃tεʁə depuʁvys dɛ̃teʁε dɑ̃ lεspwaʁ də məble sə tɑ̃ də silɑ̃sə. otuʁ dɑ̃ lε ɡʁadɛ̃ lε ʒɑ̃ kʁjε, ilz- avε swaf də mɔʁ.
puʁtɑ̃ bεta nɑ̃tɑ̃dε plys ʁjɛ̃, lə sɑ̃ batε a sε tɑ̃pə, ɛ̃bibɑ̃ sε ʃəvø blɔ̃, kulɑ̃ syʁ sɔ̃ vizaʒə dynə palœʁ εkstʁεmə, ɔpskyʁsisɑ̃ lə bʁɥi də fɔ̃ ki ʁɑ̃dε latmɔsfεʁə pʁεskə iʁeεllə. otuʁ də lɥi, il nə vwajε kə sε vizaʒə defɔʁme paʁ la-εnə, ɛ̃kɔnysz- e puʁtɑ̃ si familje tɑ̃ il sə ʁəsɑ̃blε tus.
kʁje nə ʃɑ̃ʒəʁε ʁjɛ̃. ilz- etε afame, aswafe, esuflez- e syʁtu blese lœ̃ kɔmə lotʁə.

bεta ni kʁwajε plys, il ni avε ʒamε vʁεmɑ̃ kʁy. il navε ʒamε vy paʁεj advεʁsεʁə. sεt alfa lɥi paʁεsε ɛ̃vɛ̃siblə. səlɥi si setε baty kɔmə œ̃ vʁε ljɔ̃ mεmə apʁε kə bεta lɥi ε uvεʁ la ʒɑ̃bə dœ̃ ku epe, il avε ʁipɔste sevεʁəmɑ̃ lɥi fɑ̃dɑ̃ la mɛ̃ dʁwatə, sεtə mɛ̃ manjɑ̃ si bjɛ̃ la luʁdə epe də fεʁ ki avε koze tɑ̃ də deɡaz- e də mɔʁ. lε dø ʒənəz- ɔməz- avε pεʁdys boku də sɑ̃ ət (a pʁezɑ̃ il lœʁ fajε lɑ̃vizaʒəʁ) il etε fɔʁ pʁɔbablə kil alε tus lε døz- i ʁεste. bεta nə savε pa puʁkwa mεz- il lavε tuʒuʁ sy. dε kil etε ɑ̃tʁe dɑ̃ sεtə aʁεnə, il avε sɑ̃ti kə sə nuvεl εnəmi netε pa kɔmə sø kilz- avε dy afʁɔ̃te.

bεta avε ete plyto bɔ̃ a sə ʒø. il avε œ̃n- ɛ̃stɛ̃ də syʁvi syʁdevəlɔpe, sε la sələ ʃozə ki pεʁmεtε də syʁvivʁə a la last batlə. lə pʁɛ̃sipə etε sɛ̃plə e tɔtaləmɑ̃ pεʁnisjø, setε la pynisjɔ̃ puʁ tus lεz- asasɛ̃ dy mɔ̃də : œ̃ dɥεl a mɔʁ. filme paʁ dε sɑ̃tεnə də kameʁa, lε dø kɔ̃damnez- esεjε də sɑ̃tʁətɥe dəvɑ̃ dε miljaʁd də ʒɑ̃.
lə ɡaɲɑ̃ avε la vi sovə… ʒysko nuvo dɥεl, kaʁ ɔ̃ nə kitε ʒamε la last batlə setε ynə pεnə a pεʁpetɥite ki nə dyʁε ʒamε bjɛ̃ lɔ̃tɑ̃. bεta avε atɛ̃ dε ʁəkɔʁd də lɔ̃ʒevite pɥiskil kɔ̃batε dəpɥi døz- ɑ̃… dø lɔ̃ɡz- ane dəpɥi lə ʒuʁ u il setε fε atʁibye lə nymeʁo kaʁɑ̃tə milə tʁwa sɑ̃ sɛ̃kɑ̃tə ɥit. setε kɔmə sa kɔ̃ lapəlε. pεʁsɔnə nə kɔnεsε sɔ̃ nɔ̃ kil avε lɥi mεmə ublje, mε sə nymeʁo tu lə mɔ̃də lə kɔnεsε kaʁ il avε ɡʁavi lεz- eʃəlɔ̃ dy ʒø. lεz- ɑ̃ʒø dəvənε plysz- ɛ̃pɔʁtɑ̃ a ʃakə kɔ̃ba. kɔmə lε tεknɔlɔʒiz- etɑ̃ də plysz- ɑ̃ plys pɥisɑ̃təz- e ʃakə pεiz- etɑ̃ dɔte daʁmə- ki puvε detʁɥiʁə lə mɔ̃də tus lε kɔ̃fliz- etε ʁeɡle dɑ̃ sεz- aʁεnə la, alɔʁ tu lə mɔ̃də ʁəɡaʁdε dy plys ɡʁɑ̃t- o plys pəti, tu lə mɔ̃də asistε a sə dɥεl də « mɔ̃stʁə » pwɛ̃ kaʁɑ̃tə milə tʁwa sɑ̃ sɛ̃kɑ̃tə ɥit etε aʁive si-o kil setε vy atʁibye sεtə lεtʁə : bεta. setε ʒystə sɔ̃ ʁɑ̃ dɑ̃ lə ʒø : lə døzjεmə. il avε mɛ̃tənɑ̃ lɔbliɡasjɔ̃ də defɑ̃dʁə la banjεʁə dœ̃ dɔ̃ il nə sə ʁapəlε mεmə plys lə nɔ̃.

il avε vʁεmɑ̃ tut- ublje. lə bəzwɛ̃ də syʁvi e lε pilylə kil pʁənε avε efase tu lə ʁεstə. il nə sə suvənε mεmə plys də sɔ̃ pʁɔpʁə nɔ̃, ni də puʁkwa il etε la mεz- apʁε tut- il dəvε lə meʁite… la last batlə etε la pynisjɔ̃ dε mɔ̃stʁə, dε məʁtʁje, dεz- εtʁə- ʁepyɲɑ̃ depuʁvɥ də kɔ̃sjɑ̃sə… bεta nə pɑ̃sε pa ɑ̃n- avwaʁ ynə. il nə sə suvənε pa ɑ̃n- avwaʁ mεmə ʒamεz- y. il avε tɥe tεllmɑ̃ də ʒɑ̃z- o kuʁ dε døz- ane… kɔ̃bjɛ̃ ? il nə savε pa nɔ̃ plys. tu paʁεsε də plysz- ɑ̃ plys flusz- o fyʁ e a məzyʁə kɔ̃ lɥi fəzε dεz- ɛ̃ʒεksjɔ̃ divεʁsə- kɔ̃ lɥi fəzε puʁ devəlɔpe sε mysklə, sε ʁeflεksə, sa ʁapidite, sa dεksteʁite… sə netε pa ɛ̃tεʁdi, dɑ̃ sə dɥεl il ni avε okynə ʁεɡlə…

bεta etε dəvəny œ̃ syʁɔmə tʁo ʁapidə e aʒilə puʁ lə ʁεstə dεz- ymɛ̃. sε ʁeflεksə syʁdevəlɔpe avε pʁi lə pa syʁ sε kapasite də ʁeflεksjɔ̃. il aʒisε e ʁeaʒisε paʁ ɛ̃stɛ̃ sə ki sə mɔ̃tʁε tuʒuʁ pεjɑ̃. kapablə də tʁɑ̃ʃe œ̃ mɑ̃bʁə ɑ̃ mwɛ̃ dœ̃ dizjεmə də səɡɔ̃də, il etε lə favɔʁi də bɔ̃ nɔ̃bʁə də telespεktatœʁz- a pʁezɑ̃ ɛ̃pasjɑ̃ də lə vwaʁ muʁiʁ.

lε ɡaʁdə- sə ʁapʁoʃεʁe a pa lɑ̃, dɑ̃ʒəʁøzəmɑ̃ mε sa nə ʃɑ̃ʒε ʁjɛ̃… alfa tənε a pεnə dəbu e bεta etε tʁo epɥize. sələmɑ̃ lε ʒɑ̃ nə vudʁε ʁjɛ̃ savwaʁ. lε spεktatœʁ də sεtə aʁεnə ki avε pεje puʁ vwaʁ lε dø ʃɑ̃pjɔ̃ sɑ̃tʁətɥe, kɔmɑ̃sε a sə ləve e a yʁle də kɔlεʁə. il i alε avwaʁ ynə emøtə a ʒeʁe e pεʁsɔnə nεmε sa… pεʁsɔnə. alɔʁ la sɑ̃tɑ̃sə tɔ̃ba kɔmə œ̃ kupəʁε e sə fy la vwa də sεt animatœʁ ki lanɔ̃sa. :
« matʃ nyl ! ».
døz- ɑ̃ plyto, bεta oʁε ete ʁavi kaʁ il oʁε pɑ̃se kə səla siɲifjε avwaʁ la vi sovə sɑ̃z- avwaʁ a tɥe mεz- o fyʁ e a məzyʁə il avε apʁi kil nə pø i avwaʁ o maksimɔm kœ̃ səl ɡaɲɑ̃ e kil ni ɑ̃n- oʁε pa sə ʒuʁ la. lə kʁonomεtʁə flyɔʁesɑ̃ avε ete ʁɑ̃plase paʁ sε dø mo ɡʁave dɑ̃ sɔ̃n- amə ɑ̃ filiɡʁanə : ɡamə ɔve.

setε fini. apʁε dø lɔ̃ɡz- ane pasez- a lε distʁεʁə, il nə muʁε mεmə pa kɔ̃batɑ̃ ʒyska sɔ̃ dεʁnje suflə dɑ̃ sεtə aʁεnə mεz- eɡɔʁʒe kɔmə lanimal kil etε paʁ œ̃ ɡaʁdə syʁaʁme e laʃə. sεtə ɛ̃ʒystisə ki lɥi fi mɔ̃te lε laʁməz- oz- iø ʁəmɥa kεlkə ʃozə a lɛ̃teʁjœʁ də lɥi. dεz- imaʒəz- etʁɑ̃ʒə defilεʁe dəvɑ̃ sεz- iø : ynə famə o vizaʒə tɑ̃dʁə e εmɑ̃, dε ɡaʁsɔ̃z- amiko, suʁjɑ̃, pɥiz- il i y εllə.
il vit sεz- iø dœ̃ blø ɑ̃sɔʁsəlɑ̃, eʃo dynə vi œʁøzə ki sɑ̃blε nə ʒamε lɥi avwaʁ apaʁtəny. kεlkə ʃozə kil netε pa syʁ də vulwaʁ vwaʁ. ɑ̃ tu ka ynə paʁti də lɥi nə vulε pa, sa netε pa lə mɔmɑ̃. il avε ete bjɛ̃ tʁo ɑ̃tʁεne puʁ ʁənɔ̃se kɔmə sa ɑ̃ bεsɑ̃ lεz- aʁmə. sε sɑ̃sz- ɑ̃n- alεʁtə- ʃεʁʃε ɛ̃stɛ̃ktivəmɑ̃ ynə pɔʁtə də sɔʁti. tu sə kil vwajε setε lε ɡaʁdjɛ̃, dɑ̃ lœʁz- ynifɔʁmə- də metal nwaʁə, kɔmə œ̃ milje də foʃøzə ilz- avɑ̃sε pʁydamɑ̃ ɑ̃ sεʁklə, œ̃ pa apʁε lotʁə. a tʁavεʁ lə domə epε, lə sjεl nwaʁ sɑ̃blε desɑ̃dʁə pø a pø, letufɑ̃, lə kɔ̃damnɑ̃ œ̃ pø plysz- a ʃakə minytə.
pɥiz- εllə apaʁy də nuvo dəvɑ̃ sεz- iø. il vit lə mεmə vizaʒə tuʁne ɑ̃ buklə dɑ̃ sa tεtə. il vit sεtə fijə o vizaʒə fɛ̃ də pupe, oz- iø də kʁistal e o lɔ̃ ʃəvø dɔʁez- œʁøzə, suʁjɑ̃tə, amuʁøzə… pɥi detʁɥitə. :
« sa nε pa lə mɔmɑ̃ ! »
lε spεktatœʁz- etε dəbu e skɑ̃dε dε mo kə bεta dɑ̃ la panikə nə paʁvənε mεmə plysz- a ɑ̃tɑ̃dʁə. dɑ̃ sεtə aʁεnə ilz- avε tusz- œ̃ vizaʒə εnəmi…
« nɔ̃ pa tus, sɔ̃ʒa til dɑ̃z- œ̃n- eklεʁ də ʒenjə »
setε kɔmə si sɔ̃ sεʁvo apʁε døz- ɑ̃ də vεjə vənε də sə ʁalyme. il sə ʁətuʁna puʁ lə ʁəɡaʁde… alfa…

il lɥi sɑ̃blε kə setε pø εtʁə la pʁəmjεʁə pεʁsɔnə kil vwajε vʁεmɑ̃ ɑ̃ døz- ɑ̃. il detajε sɔ̃ bo vizaʒə ɡʁavə e maʁke, sɔ̃n- εkspʁesjɔ̃ tuʁmɑ̃te… dəbu e tʁɑ̃blɑ̃ il avε ʁənɔ̃se, il atɑ̃dε la fɛ̃ ɑ̃ fiksɑ̃ lə lino blɑ̃ syʁ ləkεl sɔ̃ sɑ̃ kɔ̃tinɥε də ʁɥisəle. pɥiz- il ləva lεz- iø. lœʁ ʁəɡaʁd sə kʁwazεʁe. lεz- iø bløs penetʁεʁe lεz- iø vεʁ. dɑ̃ sεtə mεʁ tyʁkwazə bεta distɛ̃ɡε nɔ̃bʁə demɔsjɔ̃z- ɛ̃kɔnɥ. il etε a pεnə plys vjø kə lɥi mεz- il avε lεz- iø də kεlkœ̃ də fatiɡe ki etε ʁεste dɑ̃ sə mɔ̃də la tʁo lɔ̃tɑ̃… lεz- iø də kεlkœ̃ a ki ɔ̃n- avε tu pʁiz- e ki avε vy muʁiʁ tʁo də ʒɑ̃z- e bεta sə ʁɑ̃di kɔ̃tə kə dɑ̃ lə fɔ̃t- il etε εɡzaktəmɑ̃ kɔmə lɥi. il avε lɛ̃pʁesjɔ̃ də vwaʁ sɔ̃ ʁəflε dɑ̃z- œ̃ miʁwaʁ alɔʁ sɛ̃k minytə plys to il avε tu fε puʁ laʃəve. il kɔ̃pʁi alɔʁ kə sa navε pa lə mwɛ̃dʁə sɑ̃s. absɔlymɑ̃ ʁjɛ̃ isi navε də sɑ̃s. lə mɔ̃də ɑ̃tje sɑ̃blε avwaʁ pεʁdy la tεtə. lɥi lə pʁəmje pø εtʁə…

alɔʁz- il savɑ̃sa abεsɑ̃ sɔ̃n- epe. lε ɡaʁdə- saʁεtεʁe bʁyskəmɑ̃ ɛ̃tʁiɡe pɑ̃dɑ̃ kalfa ʁələvε la sjεnə. setε ynə ʁeaksjɔ̃ nɔʁmalə, kɔmɑ̃ puvε til imaʒine sə kə bεta alε lɥi pʁɔpoze. di- minytəz- avɑ̃ il lavε blese vjɔləmɑ̃ mε bεta sɑ̃ mɔkε il avɑ̃sε malɡʁe tu, plys syʁ də lɥi mεmə kil nə lavε ete dɑ̃ tutə sa vi. il la vit a nuvo dɑ̃ sa tεtə pɑ̃dɑ̃ kil fʁɑ̃ʃisε lε dεʁnje mεtʁə. εllə lɥi suʁjε ɑ̃ lapəlɑ̃ paʁ sɔ̃ pʁenɔ̃, setε si sɛ̃plə e puʁtɑ̃ setε lə plys bo kado kə lɔ̃ puvε lɥi fεʁə…

lɔʁskil fy tʁo pʁoʃə alfa sə mit ɑ̃ pozisjɔ̃ datakə. il lɥi ʒəta œ̃ ʁəɡaʁ də pʁedatœʁ blese. sa ʒɑ̃bə tʁɑ̃blε… il etε eʁɛ̃te paʁ la taʃə də suləve sɔ̃ pʁɔpʁə pwa. a sεtə distɑ̃sə bεta oʁε pyt ɑ̃ finiʁ fasiləmɑ̃ avεk lɥi ɑ̃ lɥi tʁɑ̃ʃɑ̃ ynə vεnə e εtʁə deklaʁe ɡaɲɑ̃ mεz- il nə lə vulε pa, sa nə lɛ̃teʁesε plys… alɔʁz- il saʁεta, e lɥi tɑ̃di la mɛ̃ dʁwatə, sεllə tʁavεʁse paʁ ynə lɔ̃ɡ ɑ̃tajə alɔʁz- alfa kɔ̃pʁi ɑ̃fɛ̃. il tɑ̃di la sjεnə kuvεʁtə də sɔ̃ sɑ̃ e il sə seʁεʁe la mɛ̃. bεta lɥi suʁi ɑ̃n- aʁtikylɑ̃ : « natan ». setε lə pʁəmje mo kil pʁonɔ̃sε dəpɥi lɔ̃tɑ̃z- e setε sɔ̃ pʁɔpʁə nɔ̃. alfa lɥi ʁɑ̃di sɔ̃ suʁiʁə ɑ̃ lɥi ʁepɔ̃dɑ̃ : « mat ». il eʃɑ̃ʒεʁe ɑ̃n- œ̃ ʁəɡaʁ plys də mo kil noʁε pyt sə diʁə : lə ʁesi də lœʁ pʁɔpʁə- istwaʁə, də la kɔ̃pasjɔ̃ puʁ lotʁə, dεz- εkskyzə puʁ lε blesyʁə kil setε ɛ̃fliʒe, e syʁtu œ̃n- akɔʁ tasitə puʁ la fɛ̃ də sεtə lɔ̃ɡ paʁti…

lε ɡaʁdə- sə ʁəɡaʁdεʁe, la pwaɲe də mɛ̃ də natɑ̃ e mat lœʁz- avε fε lefε dœ̃ duʃə fʁwadə. o ɡʁɑ̃ patʁɔ̃ osi kaʁ ynə minytə plys taʁ lanimatœʁ fi ynə anɔ̃sə. :
« matʃ nyl anyle ! lə kɔ̃ba pø ʁəpʁɑ̃dʁə ! »
lε spεktatœʁ ʁətɛ̃ʁe lœʁ suflə. natɑ̃ e mat nə buʒεʁe pa dœ̃ sɑ̃timεtʁə. il sə ʁəɡaʁdεʁe. ilz- etε a œ̃ mεtʁə lœ̃ də lotʁə e navε kœ̃ pa a fεʁə puʁ sɑ̃tʁətɥe.
il nɑ̃ fiʁe ʁjɛ̃…

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Commentaire poème
26/04/2024Poeme-France
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Prose Idée
Du 05/12/2012 21:48

L'écrit contient 2047 mots qui sont répartis dans 13 strophes.