Poème:Nos Retrouvailles

Des herbes fleurissent ta demeure
La mer dépose son vent de douleur
Tu frémis à mon approche, j’hésites
Enfin, après tant d’errance je t’évites

Je ne me sens pas le courage de t’affronter
Mais il le faut, pour combler mon passé
C’est le premier pas vers ma guérison
Pouvoir te parler des mes peines en fusion

Je suis là tout près de ton souvenir
Et d’un regard mon sang devient chaud
Mes pensées s’affolent dans le chaos
Tu n’aurais jamais du mourir !

Devant ce que je devais te dire
Le silence s’empare de moi
Que puis je finalement te dire
Je voulais te raconter ma vie

La fraîcheur de ce pays se révèle
Gelant mon cœur à ta sobre stèle
La tristesse se fond à tes pieds
Je t’en veux car tu n’as su m’aimer

Je regrette de ne pas t’avoir plus souvent vu
Aujourd’hui je peux te dire ce que j’ai vécu
T’accabler de mes maux car tu es mon père
C’est le devoir de ton âme d’avaler l’amer

Je m’effondre à tes nobles racines
La force de toute mon enfance
Prend fin devant ton silence
Je te submerges de prières divines

Mais d’un rayon de soleil qui te découvre
C’est mon sourire et mon âme qui s’ouvre
Je t’en veux mais à quoi cela servirait-il
De continuer à maudire ton funeste exil

Je prends le temps de t’écouter
Pour ne pas devant toi pleurer
J’acceptes les murmures de ton amour
Je me laisse alors à rêver
Je t’entends me dire je suis désolé
Mais je veilles et te promet un avenir
Où ensemble nous panserons le pire
Et te déroulerai une route en velours

Imprégnée de ta voix d’ailleurs
Je peux me relever de mon enfer
Et croire en toi, en un jour meilleur
Espérer que de moi tu reste fier

Voilà donc nos retrouvailles
Scellées sur le fruit de tes entrailles
En me chuchotant ce dernier mot
Je t’aime, retour d’un mystique échos…

A mon père