Poème:Cours 2. 0

I… si… in. . e rain
Y. . u sing. . r. . n
Un murmure intempestif
Arrive à se frayer un chemin
Et s’implante dans ma tête de façon passif
Ce léger murmure s’alourdit et devint
Un bourdonnem ent supportable
Mais tout de même horripilant.
De ma gorge s’échappe un long râle,
A mesure que le murmure se fait bruyant,
Se servant des parois de ma boîte crânienne
Pour former un écho éternel
Face à cet intrus qui fait des siennes
Je change de position pour le faire taire
Mais je ne fais qu’aggraver le problème
En me rapprochant de la source de mon enfer
Défiant son Imperator la flemme
Dans son état de semi-somnolence,
Je tâtonne de la main, que je balance
A la recherche d’un fil à débrancher
Ou d’un bouton à appuyer.
Mais à peine effleurais-je la surface
Que brusquement je fus arraché
De mon état de
Par une main invisible qui me prit par le collet
M’ éjectant très violemment
De l’océan de mes rêveries
Ou je m’y noyais tendrement
Avant d’être ramené à la vie.
Je me débat fermement
Le réel m’attirent comme un aimant
Je tente un ultime effort
En me recouvrant par un drap sur le corps
Mais tout d’un coup le murmure se fait distinct.
I sing in the rain
You sing in the rain
En un instant mon maudit esprit malin
Reconnais le parasite
Et par acheminement de neurones en neurones
Qui le transmettent à celui qui siège au trône
Lui-même transmet son mot d’ordre au plus vite
Et mon corps entame la phase réveil.
Mes yeux s’ouvrirent brusquement
Le son jaillit bruyamment.
J’aurais pu tout de même me lever à merveille
Si mon cerveau embrumé
Me permettait encore de m’orienter.
Dans une démarche de zombie
Je marcha vers mon alarme
Et rageusement je l’éteignis.
Je transpirais littéralement la flemme.

Il est 8h15 les cours reprennent
J’avais 15 minutes de retard, mais pas grave
La Wifi ces derniers temps était à la traîne.
En ce moment j’étais une épave,
Une membrane minéral recouvrais mes yeux
Mes os craquaient commes si j’étais vieux
Des traces blanches coloraient mon visage
Et mon haleine crachait les mouches de passage

8h20
J’ouvre mon ordinateur
Premier cours, deux heures de mathématiques.
Je ne suis pas vraiment d’humeur
Mon propre état mental me laisse arithmétique.
Comment pourrais-je donc résoudre une équation
Quand du temps et de l’espace j’ai perdu toute notion
Comment pourrais-je diviser
Quand les erreurs cognitives se multiplient.
Mon cerveau hurle à l’agonie
Espérant que chaque minute qui se termine
Fasse en sorte que le cours se finisse.
De façon littéral j’en bavais.

Deuxième cours, cours d’anglais
Il faut que je me débarrasse de mon air niais
Car les cours de langue deviennent vite Mission Impossible
Une course poursuite contre les mots
Ma mémoire devient ma cible.
Entre mes mains elle coule à flot.
Et les mots me file entre les doigts
Ses ripoux sans foi ni loi
M’esquive, font preuve de méfiance
Et moi, sans chance, je laisse une feuille blanche.

11h15
L’heure de la pause, du répit, du salut
Une heure de temps pour se restaurer, se reposer
Attendant LE COURS qui viendra nous liquider
Mettre notre cerveau en bouilli, entièrement à nu,
Sans défense vide de tout énergie
Sans pouvoir réfléchir, ils nous auront tout prit
Et seul cette heure sacré
Nous laisse le temps de nous éclipser
Pour échapper à ses cauchemars.
Onze heure et douze heure deviennent le phare
D’un havre de paix promettant le paradis
Mais les meilleurs moment ont tous une fin.
Si une de cours semble être sans fin
Une heure sans dure aussi longtemps que le tocsin.

12h
L’enfer reprenait
Avec du Français
Mais ma patrie m’appelais
Pour sauveur ma Play
La balance balançait
Tout les deux m’attirais,
L’un me rappelais mes devoirs
L’autre réanimait ma flemme
D’un côté se rallumait la flamme
Et de l’autre seulement ennui et désespoir.
Le choix fut simple et rapide
Elle se montrait de façon limpide
Comme toujours avec les mauvais choix
C’est seulement ce que l’on veut qu’on voit.