Prose:Colère

Si je pouvais donner un nom à cette rage incessante,
Si je pouvais crier hurler au vent pour qu’il emporte ce sentiment,
Des verres, des porcelaines, si elles pouvaient voler en éclat,
Ma douleur se mêle à ma haine au goût âpre, vif écarlate,
Aimer, j’aurais ne jamais vivre cet instant,
Ça monte, ça monte encore, comment me contenir à présent ?
Aveuglé par des Si… Faire violence calmera-t’il mes débordements ?
Mes nerfs comme l’embouchure d’un cheval, ça tire, ça tire encore,
Mon cœur va exploser, rien ne peut appeser l’image de ce tort,
Le flot de mots qui s’agitent, crie à l’unisson, vengeance ! Vengeance ! Va-t-on laisser cet affront ?
Je ne pourrai me soumettre à la raison,
Car de toute évidence ce tort me donne raison,
J’en ai assez ! Oui assez ! D’être bafoué, sans mot dire, quel enfer !
Piétiné par mon voisin, par mes frères, ou même un être cher,
Assez ! D’être en marge de tout, en proie au doute,
Devant l’inconnu, reconnu coupable de tous les troubles,
Plus rien ! Oui ! Plus rien, plus d’excuses !
Qu’ils se taisent et s’éloignent, de ma patience ils abusent,
Quand lâcheté se change en Fureur c’est qu’on respire l’ardeur du soufre de la colère.