Prose:À L’autre Bout… Les Yeux Du Frisson.
La Prose
Dans la douleur muette
À grands traits obscurs
Rejaillit le deuil du fond du silence
Alors que l’univers haletait sous le poids
De l’aveugle spectre trainant avec lui le trépas
Faisant tituber le monde et son ronron quotidien
Sous les toits du ciel et la marée de ses nuages
Tremblant le jour à voix lente disait sa prière
Devant le chiffre des morts, telle une loterie
Qui se place au hasard des portes
Alors que la mort peinte du malheur
Du pays qui est en nous
Balayait nos sourires en rosées éclatées
Telle l’ombre sur un chemin qui arrosait ses regards
Des franges du néant et du jour inconscient
Verbe sa malédiction qui s’amplifiait
À la vitesse des nuages
Les villes aux cordons de cotons
En son va-et -vient effrayant, de territoire en territoire
Toute zone d’ombre en la solitude s’est murée
Chavire le temps aux ailes fragiles
Sous ses cinglants baisers et ses caresses
En marée montante
Telle une colombe effrayée
De jour en jour la vie au cycle de la confusion
Perdait son alphabet de passion
Et l’envie qui s’altère en soupirs
Donnant larmes à l’aube et des cicatrices au jour
De l’axe de ses maux, lequel de nous sera sauvé
Veilleur éveillé, le ciel écoute les souffrances
Plus haut que les nuées, dans l’indifférence
Puis revient en silence, se poser sur l’arbre du monde.
PostScriptum
Dans une fulgurance de liberté, la pandémie, en cascades, en échos, ouvrant battante, les portes, à l’hymne de la mort.
Poète Tulipe Noire
Tulipe Noire a publié sur le site 397 écrits. Tulipe Noire est membre du site depuis l'année 2011.Lire le profil du poète Tulipe NoireSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: À L’autre Bout… Les Yeux Du Frisson.
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Phonétique : À L’autre Bout… Les Yeux Du Frisson.
lε viləz- ɑ̃teʁe lœʁ mɔʁdɑ̃ la dulœʁ mɥεtə
a ɡʁɑ̃ tʁεz- ɔpskyʁ
ʁəʒaji lə dəj dy fɔ̃ dy silɑ̃sə
alɔʁ kə lynive-alətε su lə pwa
də lavøɡlə spεktʁə tʁεnɑ̃ avεk lɥi lə tʁepa
fəzɑ̃ titybe lə mɔ̃də e sɔ̃ ʁɔ̃ʁɔ̃ kɔtidjɛ̃
su lε twa dy sjεl e la maʁe də sε nɥaʒə
tʁɑ̃blɑ̃ lə ʒuʁ a vwa lɑ̃tə dizε sa pʁjεʁə
dəvɑ̃ lə ʃifʁə dε mɔʁ, tεllə ynə lɔtəʁi
ki sə plasə o-azaʁ dε pɔʁtə
alɔʁ kə la mɔʁ pɛ̃tə dy malœʁ
dy pεi ki εt- ɑ̃ nu
balεjε no suʁiʁəz- ɑ̃ ʁozez- eklate
tεllə lɔ̃bʁə syʁ œ̃ ʃəmɛ̃ ki aʁozε sε ʁəɡaʁd
dε fʁɑ̃ʒə dy neɑ̃ e dy ʒuʁ ɛ̃kɔ̃sjɑ̃
vεʁbə sa malediksjɔ̃ ki sɑ̃plifjε
a la vitεsə dε nɥaʒə
lε viləz- o kɔʁdɔ̃ də kɔtɔ̃
ɑ̃ sɔ̃ va e vjɛ̃ efʁεjɑ̃, də teʁitwaʁə ɑ̃ teʁitwaʁə
tutə zonə dɔ̃bʁə ɑ̃ la sɔlitydə sε myʁe
ʃaviʁə lə tɑ̃z- oz- εlə fʁaʒilə
su sε sɛ̃ɡlɑ̃ bεzez- e sε kaʁesə
ɑ̃ maʁe mɔ̃tɑ̃tə
tεllə ynə kɔlɔ̃bə efʁεje
də ʒuʁ ɑ̃ ʒuʁ la vi o siklə də la kɔ̃fyzjɔ̃
pεʁdε sɔ̃n- alfabε də pasjɔ̃
e lɑ̃vi ki saltεʁə ɑ̃ supiʁ
dɔnɑ̃ laʁməz- a lobə e dε sikatʁisəz- o ʒuʁ
də laksə də sε mo, ləkεl də nu səʁa sove
vεjœʁ evεje, lə sjεl ekutə lε sufʁɑ̃sə
plys-o kə lε nye, dɑ̃ lɛ̃difeʁɑ̃sə
pɥi ʁəvjɛ̃ ɑ̃ silɑ̃sə, sə poze syʁ laʁbʁə dy mɔ̃də.
Syllabes Phonétique : À L’autre Bout… Les Yeux Du Frisson.
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fə=zɑ̃=ti=ty=be=lə=mɔ̃də=e=sɔ̃=ʁɔ̃=ʁɔ̃=kɔ=ti=djɛ̃ 14
su=lε=twa=dy=sjεl=e=la=ma=ʁe=də=sε=nɥ=a=ʒə 14
tʁɑ̃=blɑ̃=lə=ʒuʁ=a=vwa=lɑ̃=tə=di=zε=sa=pʁi=jεʁ 13
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ki=sə=pla=sə=o-a=zaʁ=dε=pɔʁ=tə 10
a=lɔʁ=kə=la=mɔʁ=pɛ̃=tə=dy=ma=lœ=ʁə 11
dy=pε=i=ki=ε=tɑ̃=nu 7
ba=lε=j=ε=no=su=ʁi=ʁə=zɑ̃=ʁo=ze=ze=kla=te 14
tεl=lə=lɔ̃bʁə=syʁ=œ̃=ʃə=mɛ̃=ki=a=ʁo=zε=sε=ʁə=ɡaʁd 14
dε=fʁɑ̃=ʒə=dy=ne=ɑ̃=e=dy=ʒuʁ=ɛ̃=kɔ̃=sj=ɑ̃ 13
vεʁ=bə=sa=ma=le=dik=sj=ɔ̃=ki=sɑ̃=pli=fj=ε 13
a=la=vi=tε=sə=dε=nɥ=a=ʒə 9
lε=vi=lə=zo=kɔʁ=dɔ̃=də=kɔ=tɔ̃ 9
ɑ̃=sɔ̃=va=e=vjɛ̃=e=fʁε=jɑ̃=də=te=ʁi=twaʁəɑ̃=te=ʁi=twaʁə 15
tutə=zo=nə=dɔ̃=bʁə=ɑ̃=la=sɔ=li=ty=də=sε=my=ʁe 14
ʃa=vi=ʁə=lə=tɑ̃=zo=zε=lə=fʁa=ʒi=lə 11
su=sε=sɛ̃=ɡlɑ̃=bε=ze=ze=sε=ka=ʁe=sə 11
ɑ̃=ma=ʁe=mɔ̃=tɑ̃=tə 6
tεl=lə=y=nə=kɔ=lɔ̃=bə=e=fʁε=j=e 11
də=ʒuʁ=ɑ̃=ʒuʁ=la=vi=o=si=klə=də=la=kɔ̃=fy=zjɔ̃ 14
pεʁ=dε=sɔ̃=nal=fa=bε=də=pa=sj=ɔ̃ 10
e=lɑ̃=vi=ki=sal=tε=ʁə=ɑ̃=su=piʁ 10
dɔ=nɑ̃=laʁmə=za=lo=bə=e=dε=si=ka=tʁi=sə=zo=ʒuʁ 14
də=lak=sə=də=sε=mo=lə=kεl=də=nu=sə=ʁa=so=ve 14
vε=jœʁ=e=vε=je=lə=sjεl=e=ku=tə=lε=su=fʁɑ̃=sə 14
plys-o=kə=lε=ny=e=dɑ̃=lɛ̃=di=fe=ʁɑ̃=sə 12
pɥiʁə=vjɛ̃=ɑ̃=si=lɑ̃=sə=sə=po=ze=syʁ=laʁ=bʁə=dy=mɔ̃də 14
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Commentaires Sur La Poesie
Heureux de te lire à nouveau. Texte très touchant. Comme d’habitude ton poème m’a fait plaisir. Merci du partage. Amicalement Alejo.
Merci pour ton partage et commentaire, amie Alejo, merci au plaisir de lire tes poèmes, avec ma sincère amitié.
Une belle prose bien écrite, car il n’y a pas la limite de faire des rimes, que des phrases qui parlent de cette même souffrance, d’un sujet portant sur son dos une partie de l’humanité emporter, merci du partage, amicalement.
Belle prose poétique sur la souffrance qui afflige l’humanité, où les accords de la morbidité annoncent, à chaque instant, que le cruel messager de la mort visite le monde, en enterrant tant! Merci du partage, Tulipe Noire!
Bonsoir TN! j’en ai eu des frissons! belle lecture terrifiante! Bretonne, j’y vois l’Ankou!... et les portes s’ouvrent sur la mort!...qui sera le prochain! Merci pour cet écrit!
Un poème pas réjouissant qui traite des sujets comme la mort et le deuil sous la non-voyance de l’univers qui traine avec lui le trépas. Tout s’effondre, des envies suicidaires au nombre très alarmant, à cause de qui ? Du gouvernement français. Il n’y a plus de regard aux yeux tirés par un sourire sincère. Est-ce une malédiction, ce virus, est-ce un destin car des voyants ont su des années auparavant que 2020 ne serait pas la bonne année ? Des humains qui tombent en dépression, des humains qui pleurent à en mourir, des humains qui gardent espoir. Ceux qui s’en sortent sont les riches, il faut partager et surtout si vous voulez que ça change,il faut voter, mon vote sera pour Jean-Luc Mélenchon. Merci énormément pour ce partage, aux mots terribles. Un très fort bravo. Un gros coup de cœur .
Très touchant. Merci du partage !
Coup de cœur poétique mérité.
Talentueusement.
Description terrifiante et magnifique de cette pandémie qui étend sa toile sur nos villes et nos villages, mon coup de cœur poétique
Très émouvant votre poème une âme ardente qui se manifeste dans chaque ver merci du partage
Cette pandémie marquera 2020, en espérant qu’elle va bientôt disparaitre de l’horizon de nos vies. J’ai participé moi-même à un ouvrage collectif sur cette pandémie, fait une préface et rédigé 2 poèmes sur ce drame qui a bien alimenté l’écriture, mais on s’en serait bien passé. En tout cas vous avez fait là encore, une émouvante description de ce fléau pour l’humanité. Vous montrez bien ici que la poésie peut décrire des moments bien douloureux. Bravo pour ce partage qui fait réfléchir. J’aime
Je te retrouve et lis cette écrit magnifique, ne t’ arrête pas
Bravo bravo pour ce texte si bien écrit. Magnifique et actuel .... Un j’aime par conséquent s’impose... bien évidemment tant il nous transporte dans la réalité ... Je profite de l’occasion pour vous suggérer de lire mon dernier poème ANNIE... consacré à la maladie d’Alzheimer à travers le regard de l’actrice disparue..
Une très juste description de cette pandémie qui frappe au hasard l’humanité, laissant derrière tristesse et incompréhension ... Tandis que le monde autour de nous continue de tourner, indifférent, presque plus heureux qu’à l’accoutumée... Merci Tulipe Noire pour ton écrit qui fait réfléchir sur cette pandémie qui nous laisse perplexes
Poésie qui me touche à plus d’un titre, durant la marée mortelle le virus a failli m’entrainer dans les sablons de la marée basse puis m’a rejeté en loque vivante. Alors sorti des griffes de l’hydre on mesure d’avantage quelles morsures mortelles sont ses défunts qui s’accumulent dans les statistiques et les cimetières.
Coup de cœur vibrant.
Émouvant écrit que dire de plus de ce qui a été dit. Chacun ressent différents sentiments face à ce triste dilemme qui est la mort. Merci du partage. CDC mérité
Très fort, la liberté d’écrire sans les règles de poésie te permet d’être encore plus percutant avec tes mots, j’ai beaucoup aimé. Au plaisir de te lire à nouveau Tulipe Noire
PS : merci pour ton commentaire sur un de mes poèmes, je m’étais noté d’y répondre mais il a disparu depuis.
Parfait et crédible comme la vie qui s’éteint sous nos yeux. Un devoir de mémoire en plus à ajouter à notre histoire...