Prose:Toujours Avancer

Dans le courage, un élan du cœur qui nous aide à poursuivre une route, une voie, notre chemin qui tout à coup devient sinueux, la force des éléments qui nous prépare au meilleur pour que l’on avance. Pas toujours évident d’expliquer la douleur qui s’empare du corps, du vide que l’on ne sait pas défaire, peu importe, il ne s’encombre jamais, il nous donne de nouvelles images, des mots à traduire comme un apprentissage pour nous redonner goût à la vie, une générosité qui nous maintient éveiller dans le plus lourd des secrets, il faut le suivre d’un pas décidé, laissant nos incapacités derrière ses murs et poursuivre ! Je crois qu’il ne nous accorde aucun autre choix ! Il sait, lui, qu’il ne faut jamais cesser de marcher pour contourner les vents qui nous emportent, divine clairvoyance ! Sur son passage un flash-back, des souvenirs pour lesquelles on se raccroche, la douceur qui nous manque déjà et que l’on se remet à rechercher, un pas après l’autre, enjambant l’inconnu, le méconnu, un futur parsemé de brouillard épais. Au loin, on distingue l’histoire qu’il veut nous offrir, qu’il nous prépare avec réconfort pour devenir tentation, cette envie de toucher quelque chose comme si c’était la première fois, une renaissance à l’éphémère, ainsi est la vie ! Cachant mes faux pas, mes erreurs, mes déceptions, mon désarroi, ma tristesse, mes larmes, je cours la rejoindre pour enfin m’évader de toute logique, la science du corps et de l’esprit qui se mêlent pour ne former plus qu’un ! Eternel recommencement piqué de son renouveau qui la rend unique à chaque fois, étrange captivité dont on attend le retour pour renaître de ses cendres, pour s’apaiser docilement comme la caresse que l’on donne à un chat, soumis mais sauvage ! Faut-il s’injurié de vouloir encore y croire ou remercié la providence pour ce qu’elle nous accorde ? Sa piqûre dans les veines dissipe tout espace de réflexion, elle s’approprie les doutes et les mises en garde, nous envoûte de son goût de miel telle une emprise au supplice retrouvé.
Il y a toujours un puits profond qui nous paraît interminable et qui nous ressource de son eau limpide et claire, un élément naturel jaillissant des sols, des terres enfouis à mille pieds ! J’aperçois au fond, un début inépuisable du breuvage goûté aux échappées des temps anciens dans lequel je bois jusqu’à plus soif, pincée de l’existence, un don d’errance et de sève sanguinaire. Éloignant le vide, je me rattrappe aux jours nouveaux, je gravis, une à une ses façades de châteaux forts, certaine que mes efforts me ramèneront à sa prise, l’horizon s’étale alors férocement, interrompant le repos de l’animal qui sommeille en nous, en lui rappellant qu’il a faim ! Dès lors, il repart en chasse, affamé, à l’affût de ce qui pourra l’assouvir, d’une nourriture qu’il lui est vitale, lui redonnant l’énergie pour continuer.
Notre instinct animal est un tintement aux eaux troubles, il résonne aussitôt nos limites dépassées faisant en sorte de renverser les données en nous obligeant à les réétudier dans l’extrême ! Indispensable à notre survie, il nous ôte tout retour en arrière, sa seule issue s’impose en face-à-face ! Les raisons deviennent évidentes, le cœur lâche prise, la tête se dénoue, le mutisme reprend la parole, le corps le mouvement. Comme dans un jeu, la vie nous met face à des situations, une sorte de bras de fer, en m’appropriant la pièce maîtresse, je mets en place sa stratégie à la réflexion et j’utilise tout ce qu’elle a pu me donner pour y mettre un terme en l’assénant au final d’ un échec et mat !