Poème:Les Larmes De Sang

A la lueur d’une nuit étoilée,
Une brise fraîche et glaciale souffle oubliée,
Exacerbant les funestes lamentations,
De cette âme en déperdition,
De ce corps souffrant,
S’allongeant sous cette nef l’écrasant.

La solitude l’étouffe, le hante,
Une à une, les larmes se concentrent,
Autour de ces pupilles blessées,
Souffrances d’un cœur alité,
Et délaissé pour l’éternité.

Les larmes du méprisé,
Les larmes d’un cœur crucifié,
Sur l’arbre noir du désespoir,
Sur l’arbre mort de l’espoir,
Berceau des peines inconsolées,
De ce cœur naufragé.

Alors le fluide se propage,
Se frayant l’ultime passage,
Au dedans des abysses crépusculaires, tréfonds
De cette âme laissée à l’abandon,
De cet iris éreinté.

L’hémorragie, inévitablement, s’épand,
Traverse cette rétine souffrant,
Se mêlant aux larmes,
Faisant ruisseler la source,
Source de cette funeste fin.

Le sang se mêle au larmes,
La mort se mêle à la vie, sans vacarme,
Tristesse de la scène,
Scène effroyable,
Effrayant même la Mort, pourtant si impitoyable.

Le sang se mêle aux larmes,
Les larmes du méprisé,
Méprisé par la vie.

Vie de souffrances et d’errances,
Vie se consumant, guettant la délivrance,
Vie sinistre,
Sinistre mascarade,
Sinistre destin,
Destin effroyable…