Poème:Paris Match

Ton regard braqué sur moi,
Femme fatale que je rêve plus que je vois,
J’t’invente le corsage ouvert, les talons hauts.
Tu vas tu viens, tu danses un slow.

J’ose pas imaginer être ton cavalier,
Il faudrait plutôt un James Dean bien sapé,
Mocassin ciré et costume de couturier,
Je vais, je viens je suis comme transporté.

Ton corps contre mon corps, deux vies presque réunies,
Mon souffle respirant ton souffle, j’ai plongé dans le paradis,
Ta bouche sur ma bouche, on a frémi d’envie,
Ton silence et mon impatience, ce jour-là, on s’est compris !

Nos mains serré l’une dans l’autre,
Couple parfait, une muse avec un apôtre,
J’nous imagine dévisagé, un brin envié.
La musique s’est arrêtée, on a continué à danser.

La piste vidée, les spotlights se sont éteints,
Le monde s’est arrêté sur une nuit sans fin,
Il ne restait plus qu’un homme avec une femme,
Deux personnes façon papier glacé un rien animal.

Cliché contre cliché, je nous ai vu à la une, en couverture,
Toi en femme fatale, moi en James Dean.
Deux images irréelles pour pommés en manque d’ouvertures,
Rêve contre mal de vivre, image qu’on imprime.