Poème:Cette Femme Je Le Sais…

Cette femme je le sais… . Elle hurle, elle ravage et se brûle de passion
Sur elle ce glaive acéré qu’elle ne peut ôter
Cette voix qui l’appelle jour et nuit, ses yeux noirs baissés,
Vivre pour être blâmée, jugée pour qui elle est
Sans regret cette femme je le sais… . . pourquoi parler de sa vie ?
Elle se bat contre la justice, oui ! elle c’est vendue
Sorcières, mauvais sorts jetés
Sa force est sa plume, les mots son venin,
La misère si hideuse voudrait se cacher
Ces bourreaux armés de fusils, et ces doléances sans fin

Quelques printemps de plus, et la nature des hommes change
Ces démons qui reviennent, Ils m’ont torturée, et pourtant la raison m’est revenue
Et j’ai trouvé la clef de l’espoir, c’est étrange
J’ai juré et prié tous les saints, Juste, et le Bon j’ai bondit
Cette femme je le sais… la folle du village, aigrie fée carabosse ou maléfique,
Elle s’en ira en ces termes oniriques je ne sais prédire demain.
Ces visions me hantent mais il est toujours là, ce fléau ah ! j’en ai pris ! cher Satan
Je vous supplie encore pardon ! mes élans, mes tours, mes galops et mes ruades,
Cheval fou défiant, le beau lion enragé et défendant l’opprimé
Une soif de vengeance se lient prouesse et courage cette femme je le sais,
Elle arrache les pages son carnet de maudite, sa vie réduite en miettes s’étale sur le parquet comme un tas de verres brisés

Sur la beauté perdue et la vieillesse qui arrive nul ne saurait échapper à cette tragédie funeste.