Poème:163455 - Sans Titre

La charité, s’il vous plaît…
Autrefois il y avait la semaine de la bonté, plus personne n’en entend parler
Peut-être était-ce trop demander ? La compassion ne trouvant plus le relais !
< Charité bien ordonnée commence par soi-même < C’est la mentalité actuelle !
La plupart des gens n’aiment qu’eux-mêmes, l’autre n’existe plus, la vie cruelle
Un licenciement, un divorce, une séparation, un deuil, l’errance guette chacun de nous
Qui sait ce qui peut arriver ? Un mauvais coup du sort, la crise économique, un remous
Du jour au lendemain se retrouvant sans rien ni personne, pas de famille, de lien
Seul au monde, chien errant sans collier, SDF dehors, pour compagnie, un chien
Dans le désarroi, la désespérance totale sans quelqu’un qui nous aime, soutien
Les gens croisés, indifférents à notre triste sort, tant que ce n’est pas eux, tien !
Organismes d’Etat, services, associations dites solidaires, humanitaires
Sourds, muets, aveugle aux difficultés des populations dans la misère !
Les fonctionnaires ont l’emploi garanti à vie, salaire, primes, avantages
Partant à la retraite avant tout le monde, favorisés, pas aux même âges !
Et ce sont ces mêmes personnes qui traitent les autres, les chômeurs, de fainéants, d’assistés
Au motif qu’ils bénéficient du RSA, de quelques aides modestes, des miettes de pain, en vérité !
Les bonnes âmes et les bien-pensants refusent l’assistanat, les pauvres n’ont qu’à travailler !
L’esclavage moderne embauche les hommes et femmes serviles qui doivent suer et ployer
Les riches n’attendent que ça ! comme les petites bonnes, employées de maison autrefois
Au service jour et nuit du Monsieur et la Madame, des bonniches privées de tout droit !
Un proverbe dit : « Qui se fait balai ne doit pas craindre la poussière ! »
Aussi la faim fait sortir le loup du bois, comme les êtres dans la misère !
Les pauvres gens sont regardés comme quantité négligeable
Un repas au resto du cœur ne coûte presque rien, c’est vérifiable !
Un appel surtaxé au téléphone, ça fait cher la minute
Mais la vie d’un homme ne vaut rien, plus vite la chute !
Les communes dépensent beaucoup d’argent sans compter, les gaspillages nombreux
La cour des comptes exige plus de contrôles, l’argent des contribuables c’est sérieux !
Pour le feu d’artifice et diverses festivités le budget est énorme, le contribuable exsangue paiera…
Les pauvres, tout le monde s’en fiche, qu’ils aillent se faire voir ou crever ailleurs, bon débarras…
C’est faux de croire qu’au bord du gouffre, du vide quelqu’un nous viendra en aide
Si à la télévision on voit cela, au quotidien, dans la vraie vie, il y a peu d’entraide
Les services qui étaient gratuits hier sont tous payants aujourd’hui
Le sourire, la poignée de mains est facturée, tout être un produit !
L’amour du prochain dans la société n’existe pratiquement plus
Un sentiment qui se fait rare dans ce monde décadent sans vertu
Hommes et femmes ne recherchent que leur intérêt, leur profit
Encore plus sur les sites de rencontres, trouver l’amour : un défi
Les gens sérieux, honnêtes ne trouvent personne, laissés de côté
Il faut parler de cul et fric, avoir le bon profil, flambeur, culotté !
La solitude est un fléau, des millions de personnes seules, célibataires
L’amour de soi nous déçoit, la solitude rend fou, l’ambiance délétère
Pour celui qui n’a plus rien qui a tout perdu la mort est préférable à la vie
Seul l’amour peut nous sauver ! Encore faut-il avoir des désirs, des envies ?
Les pauvres hères de la rue ne connaissent que les centre d’hébergement
Des endroits plutôt mal famés dans lesquels personne ne fait de sentiment
La dignité et les droits de l’Homme et de la femme ne sont pas respectés
Aucune intimité, des dortoirs, insultes et vols, et au petit matin, jetés
Les pauvres doivent pleurer pour avoir le droit de survivre !
Le seuil de pauvreté est bas mais c’est trop pour obtenir des vivres !
Les banques alimentaires, restos du cœur ont des barèmes différents
Il faut être dans l’extrême dénuement pour s’inscrire ! ! ! écœurant
Pour les assistantes sociales le miséreux qui vient les voir n’est jamais assez misérable
Un euro par jour c’est encore de trop, il doit tirer le diable par la queue, pauvre diable !