Poème:La Pluie

Triste Paris aux ruelles si grises
La pluie s’écoulant dans ses caniveaux,
Pas un chat dehors, non plus d’étourneaux
Le soleil en ce jour a lâché prise.

Je marche le long des trottoirs glissants
Mes pieds arrosés par des roues sans gênes,
Des flaques s’écoulant jusqu’à la Seine,
Je me dis qu’aujourd’hui : ’C’est un sale temps ! ’

Les passants passent sans un seul regard,
Le visage sombre et la mine triste,
Juste un vieux chien errant qui me piste
En flairant mes pas, le regard hagard.

La tour Eiffel a caché son museau
Sous un cache-nez de nuages gris
Pendant que notre Dame de Paris
Se réchauffe au feu de ses flambeaux.

L’hiver est là, avec son lot de froid
Ses brouillards sans vie aux ombres glaciales
Donnant aux rues un aspect viscéral
Et aux arbres nus un certain effroi.

Point de couleurs, fleurissent les parapluies
La pluie se glisse sur leurs toiles tendues
Et les mains s’agrippant qui s’évertuent
À ne pas laisser s’envoler l’abri.

Paris s’endort au doux chant de la pluie
Paris s’exile sur les côtes dorées
Là où danse la méditerranée
Là où le soleil danse avec la vie.