Poème:Akeko (- 18 Ans)

Akeko allait entre les cerisiers fleuris ce matin de printemps,
Le chemin indiqué par les tuiles rouges la conduisait lentement
Vers la Nôka imposante de Maitre Suzuki, la rivière chantante
Allait se perdre dans le lac des carpes Koi frétillantes.

Akeko portait seulement un haori bleu en coton décoré de fleurs de magnolias,
Ses sandales roses en paille protégeait ses pieds délicats,
Ses cheveux bruns, longs tenaient en un chignon par deux Kanzashis en ivoire,
Les feux des lanternes de pierre lentement s’éteignaient dans le brouillard.

La Nokâ n’était plus qu’à quelques pas quand le maitre apparut sur le perron.
C’était un homme à la force de l’âge au cheveux longs et blancs,
Comme un étrange mirage il s’enfonça dans l’obscurité de la maison
Jetant un regard farouche à la jeune Akeko tout à coup tremblante.

Les grandes Washis étaient ouvertes devant elles quand elle se déchaussa,
A peine entrée les portes coulissaient éteignant les maigres rayons du soleil naissant.
Des chandelles s’illuminaient autour d’elle, elle aperçut le kimono blanc
Du Maitre Suzuki qui s’affairait pour allumer de capiteuses bougies pour son odorat.

« Ne bouge plus Akeko, reste immobile au centre de la pièce. »
Comme la voix du maitre était douce, elle sentit derrière elle sa présence.
Deux mains puissantes enlevaient son haori la laissant nue, indécente.
Il retira ses kanzashi, ses cheveux retombèrent sur ses épaules nues
Avec hardiesse.

« Sais tu Akeko que je suis maitre du kimboku, que tes parents me devaient une dette
Et que ta présence maintenant dans ma nôka en est le paiement,
Ne crains rien de moi jeune Akeko, je vais t’offrir de l’enfer la jouissance,
Souris moi jeune Akeko, je t’assure ne sois pas inquiète. »

Akeko s’habitua à la lumière diffuse des bougies autour d’elle,
Elle aperçut suspendu à des crochets des cordes de chanvres,
Des toiles aux couleurs éclatantes, au plafond irréels
Des anneaux brillaient d’une incandescence teintée d’ambre.

Maitre Suzuki se saisit de ses poignets, puis ses mains dans son dos
Il commença à la ligoter, il était habile, ne faisait aucun nœud.
« Ta peau est douce, le chanvre pourrait être épineux,
Les toiles sont douces et solides, elle ne meurtriront pas ta jolie peau. »

Les paroles du Maitre étaient douceurs, même si il comprimait ses seins,
Ses fesses, son sexe, il se servait de sa science du shiatsu
Pour lui apporter aussi vite que la douleur était venu
Une extase vivifiante qui enflammait son corps de ses cheveux au bassin.

Akeko se perdit dans les plaisirs étranges du Maitre Suzuki,
Elle se réveilla libre, reposée sur un futon prés d’une tasse de thé.
- « Tu peux repartir, dis à tes parents que la dette est payée. »
Elle sourit à son maitre mais elle lui répondit :
- « Maitre, tes plaisirs m’ont fait connaître une extase magnifique,
Permet moi de revenir te voir, je n’ai qu’un envie
Revivre encore, toujours ses instants magiques.
Le maitre sourit, puis caressant sa peau nue, il répondit :
- » Reviens me voir Akeko, reviens me voir tous les après midi. "

Glossaire :
Nôka : maison
Kanshashi : épingle à cheveux
Washi : porte coulissante
Haori : kimono court
Kimboku : ligotage