Prose:Les Obsèques.
La Prose
Un brouillard opaque où s’aperçoivent à peine les dentelles fines de givre blanc, que dessinent les branchages nus des arbres. Les poteaux de bois semblent noirs, sur les fils quelques oiseaux perchés lancent des cris stridents, comme le sifflement que produit le vent, traversant les câbles téléphoniques. La plaine s’étend à perte de vue, uniformément claire, givrée.
Le convoi de fantômes noirs marchant en file, suivant ce triste corbillard, que seules les couronnes et gerbes animent de fleurs, qui dans la journée gèleront. Juste derrière un vieil homme cassé en deux, s’aidant de sa canne, que deux femmes encore jeunes soutiennent, sous leurs voilettes des yeux rougis par les pleurs incessants. En fin de file deux fillettes chahutent riant, des éclats cristallins et gais que seuls les enfants produisent. À un bout le début de la vie, à l’autre la fin…
Un triste chien boitant, les croise en sens inverse, allant vers le bourg où d’une ferme nous sentons les relents du fumier chauffant, et la bonne odeur réconfortante de l’étable. La fumée du bois brûlé
dans les cheminées exhale des parfums boisés. D’un petit café sortent des éclats de voix, les vitres dégoulinantes de buée font imaginer la chaleur qu’il y règne, une puissante odeur de tabac d’anis et de café, vous agresse dès l’entrée.
Des hommes de la terre, en bleus de travail, bottes noires de caoutchouc crottées de boue, discutent toussent dans une cacophonie bruyante. Certains jouent aux cartes, aux dés, le convoie funéraire est attendu, ils viendront ici se réchauffer apportant la tristesse et les larmes.
« Il était bien brave l’Émile, c’est point possible, le bon Dieu punit les bons, et ces salauds qui méritent l’enfer, ne souffrent point, ces vaches là ! »
Et patati et patata, les langues de serpents faux sortent de toute part, un chat se chauffe innocent près d’un vieux poêle en fonte, il scrute ahuri tout ces pantins désarticulés donnant leur spectacle.
Il faut mourir pour que les éloges fusent, ce qui était noir devient blanc, seule la mort altère les vivants !
Le convoi de fantômes noirs marchant en file, suivant ce triste corbillard, que seules les couronnes et gerbes animent de fleurs, qui dans la journée gèleront. Juste derrière un vieil homme cassé en deux, s’aidant de sa canne, que deux femmes encore jeunes soutiennent, sous leurs voilettes des yeux rougis par les pleurs incessants. En fin de file deux fillettes chahutent riant, des éclats cristallins et gais que seuls les enfants produisent. À un bout le début de la vie, à l’autre la fin…
Un triste chien boitant, les croise en sens inverse, allant vers le bourg où d’une ferme nous sentons les relents du fumier chauffant, et la bonne odeur réconfortante de l’étable. La fumée du bois brûlé
dans les cheminées exhale des parfums boisés. D’un petit café sortent des éclats de voix, les vitres dégoulinantes de buée font imaginer la chaleur qu’il y règne, une puissante odeur de tabac d’anis et de café, vous agresse dès l’entrée.
Des hommes de la terre, en bleus de travail, bottes noires de caoutchouc crottées de boue, discutent toussent dans une cacophonie bruyante. Certains jouent aux cartes, aux dés, le convoie funéraire est attendu, ils viendront ici se réchauffer apportant la tristesse et les larmes.
« Il était bien brave l’Émile, c’est point possible, le bon Dieu punit les bons, et ces salauds qui méritent l’enfer, ne souffrent point, ces vaches là ! »
Et patati et patata, les langues de serpents faux sortent de toute part, un chat se chauffe innocent près d’un vieux poêle en fonte, il scrute ahuri tout ces pantins désarticulés donnant leur spectacle.
Il faut mourir pour que les éloges fusent, ce qui était noir devient blanc, seule la mort altère les vivants !
Poète Coco-Nini
Coco-Nini a publié sur le site 133 écrits. Coco-Nini est membre du site depuis l'année 2013.Lire le profil du poète Coco-NiniSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Les Obsèques.
œ̃ bʁujaʁ ɔpakə u sapεʁswave a pεnə lε dɑ̃tεllə finə də ʒivʁə blɑ̃, kə desine lε bʁɑ̃ʃaʒə nys dεz- aʁbʁə. lε pɔto də bwa sɑ̃ble nwaʁ, syʁ lε fis kεlkz- wazo pεʁʃe lɑ̃se dε kʁi stʁidɑ̃, kɔmə lə sifləmɑ̃ kə pʁɔdɥi lə vɑ̃, tʁavεʁsɑ̃ lε kablə telefɔnik. la plεnə setɑ̃t- a pεʁtə də vɥ, ynifɔʁmemɑ̃ klεʁə, ʒivʁe.lə kɔ̃vwa də fɑ̃tomə nwaʁ maʁʃɑ̃ ɑ̃ filə, sɥivɑ̃ sə tʁistə kɔʁbijaʁ, kə sələ lε kuʁɔnəz- e ʒεʁbəz- anime də flœʁ, ki dɑ̃ la ʒuʁne ʒεləʁɔ̃. ʒystə dəʁjεʁə œ̃ vjεj ɔmə kase ɑ̃ dø, sεdɑ̃ də sa kanə, kə dø faməz- ɑ̃kɔʁə ʒənə sutjεne, su lœʁ vwalεtə dεz- iø ʁuʒi paʁ lε plœʁz- ɛ̃sesɑ̃. ɑ̃ fɛ̃ də filə dø fijεtə ʃayte ʁjɑ̃, dεz- ekla kʁistalɛ̃z- e ɡε kə səl lεz- ɑ̃fɑ̃ pʁɔdɥize. a œ̃ bu lə deby də la vi, a lotʁə la fɛ̃…
œ̃ tʁistə ʃjɛ̃ bwatɑ̃, lε kʁwazə ɑ̃ sɑ̃sz- ɛ̃vεʁsə, alɑ̃ vεʁ lə buʁɡ u dynə fεʁmə nu sɑ̃tɔ̃ lε ʁəlɑ̃ dy fymje ʃofɑ̃, e la bɔnə ɔdœʁ ʁekɔ̃fɔʁtɑ̃tə də letablə. la fyme dy bwa bʁyle
dɑ̃ lε ʃəminez- εɡzalə dε paʁfœ̃ bwaze. dœ̃ pəti kafe sɔʁte dεz- ekla də vwa, lε vitʁə- deɡulinɑ̃tə də bye fɔ̃ imaʒine la ʃalœʁ kil i ʁεɲə, ynə pɥisɑ̃tə ɔdœʁ də taba daniz- e də kafe, vuz- aɡʁεsə dε lɑ̃tʁe.
dεz- ɔmə də la teʁə, ɑ̃ bløs də tʁavaj, bɔtə nwaʁə də kautʃu kʁɔte də bu, diskyte tuse dɑ̃z- ynə kakɔfɔni bʁyiɑ̃tə. sεʁtɛ̃ ʒue o kaʁtə, o des, lə kɔ̃vwa fyneʁεʁə εt- atɑ̃dy, il vjɛ̃dʁɔ̃ isi sə ʁeʃofe apɔʁtɑ̃ la tʁistεsə e lε laʁmə.
« il etε bjɛ̃ bʁavə lemilə, sε pwɛ̃ pɔsiblə, lə bɔ̃ djø pyni lε bɔ̃, e sε salo ki meʁite lɑ̃fe, nə sufʁe pwɛ̃, sε vaʃə la ! »
e patati e patata, lε lɑ̃ɡ də sεʁpɑ̃ fo sɔʁte də tutə paʁ, œ̃ ʃa sə ʃofə inɔse pʁε dœ̃ vjø pwεlə ɑ̃ fɔ̃tə, il skʁytə ayʁi tu sε pɑ̃tɛ̃ dezaʁtikyle dɔnɑ̃ lœʁ spεktaklə.
il fo muʁiʁ puʁ kə lεz- elɔʒə fyze, sə ki etε nwaʁ dəvjɛ̃ blɑ̃, sələ la mɔʁ altεʁə lε vivɑ̃ !
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
30/08/2015 18:00Coburitc
deux textes bien sombres, on peut préférervos textes plus lumineux , cette communion avec la nature qui exhale les sens.
Amicalement
Jean-Pierre
31/08/2015 17:53Coco-Nini
Coburitc j’aime varier les genres, l’écriture permet de s’évader parfois dans la beauté et la légèreté, d’autre fois dans le sombre, le profond, ce que j’ai écrit regroupe ce que j’ai connu, j’ai accentué l’effet de froid, de brouillard, pour accompagner ce moment triste auquel personne n’échappe un jour ou l’autre.
31/08/2015 17:55Coco-Nini
Cocochanel libre à toi de ne pas apprécier! La vie n’est pas faîte que de futilité, hélas... J’écris sur les sujets qui me touchent, ils sont gais souvent, mais aussi triste parfois...
Prose Realité
Du 30/08/2015 15:23
L'écrit contient 354 mots qui sont répartis dans 3 strophes.