Poème:Ma Catin

Elle me veut, oui pour sûr,
S’en fou même que j’assure,
De son cul, elle m’a plu,
De calins, j’l’ai émue.
Depuis, elle veut ma tendresse,
Que nos âmes se caressent,
Et puis pour me gâter,
Pour me remercier,
Elle me donne ses fesses,
Elle sait toutes mes faiblesses,
En jouit bien dans le lit,
Deux fois puis, c’est fini.
Et je reste sur ma faim,
L’air un peu d’un crétin,
Reste fier de ma belle,
Qui joue à ma femelle.

Puis il y a nos sourires,
Et nos éclats de rires.
Mais est-ce sans issue ?
C’est l’amour physique.
C’est l’amour qui pique…
Oh, elle m’a si déçu.
C’est l’amour qui pue,
C’est l’amour qui tue,
Mais nous sommes charmants,
Et nos airs innocents,
L’âcre odeur des amants,
Qu’on dissipe en chantant.

Quand parfois elle comprend,
Qu’elle n’est pas ma promise,
Qu’elle n’est pas si exquise,
Je la vois me maudire,
Et elle ose me dire,
Qu’à son cul,
J’ai déplu !
Oui, je suis un salop,
Qui aime faux, qui aime trop !
Oh j’aimerais me terrer,
Pour ne plus quémander,
Ces écarts éternels,
Qui délicent mes peines.

Las de mon animalité,
Illusion de réapprendre à aimer,
Comme on rêve des nuages,
N’être qu’un enfant sage,
Qui se perd dans le ciel,
Fait briller le soleil !