Prose:L’incompris.

Les rejetons vaginaux
Se moquent de moi
M’affublent de toutes les défaillances
Font naître en moi une haine salvatrice
Source de leur propre perte
L’émasculation divine se fait sentir à nouveau
Dans leur corps pétri par les passions
Du spectre corrompu qui y gît
La morale n’existe plus
Dans une planète débordant de religions
Seule la croyance en soi est une vengeance
Sur les nihilismes de l’humanité
Qu’ils nous infligent chaque jour
Ces prêcheurs pécheurs
Pourfendeurs des haïs de Dieu
Gardiens de la morale divine
Cerbères des Cieux
Protecteurs de l’évangile risible
Soit maudit toi qui me veut du bien
Tu ne sais répandre que le Mal
Maudis-toi toi-même
C’est tout ce que tu mérites
Tout ce que tu sais faire
Retourne à tes pratiques ridicules
Bois ton sang
Partage la viande
De tes ennemies, tes frères
Moi, je préfère ériger mon paradis
Dans ma tête, dans mes tripes
Et forniquer sur l’autel de tes pêchés
Toi, le vomi de Dieu
J’en ai plein les entrailles de tes sermons immondes
Plein de haine dissimulés par l’illusion du Bien
Mon cœur de métal est rouillé par l’eau du baptême
Je suis l’incompris de Dieu.