Univers de poésie d'un auteur

Texte:La Reine De Montmartre

Le Texte

Sous un soleil radieux, je me dirige d’un pas alerte vers le cimetière. En ce jour de juin, j’enterre ma mère, Mireille, plus connue sous le nom de Madame Mirebelle. Je suis chargée de faire le discours devant sa tombe.
Des centaines de personnes s’agglutinent autour de la cavité où reposera, à jamais, maman, grande figure Parisienne de la restauration.
Je m’avance discrètement vers le cercueil et prends la parole :
« Aujourd’hui, je ne suis même pas triste, car je sais que là, où elle va résider désormais, elle n’aura pas le temps de s’ennuyer et se fera des amis en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Madame Mirebelle, tout un poème ! Petite fille née au début des années trente, elle a vécu dans un village du Morvan. Son père adorait la lecture et toutes les semaines, il descendait à la bibliothèque du Creusot pour emprunter des livres : un pour lui, un pour elle. Mireille voyageait entre l’univers de Georges Sand, et la Comtesse de Ségur. Elle s’inventait des décors, des villes somptueuses, des robes, des coiffures, des parents parfaits.
Et, le soir, dans la soupente, elle se confectionnait des nœuds pour ses cheveux, des petits caracos, des jupons, qu’elle découpait dans de vieux voilages ou de lourds rideaux, stockés dans des malles poussiéreuses. Elle s’inspirait du catalogue de la Samaritaine et ajoutait sa touche personnelle : des boutons multicolores, des biais, des tresses dorées, des dentelles de coton. Elle rêvait de devenir modiste.
Mireille s’était jurée de tout faire pour avoir une vie riche et fantaisiste. A seize ans, elle rejoint l’équipe des Galeries Lafayette de Lyon, en tant que vendeuse au rayon chaussures. Chaussures qu’elle ne pouvait s’acheter, à l’époque. La guerre lui donne l’occasion de faire du marché noir, avec les produits qu’elle dérobe dans les rayons du magasin. Cela, lui offre un petit pécule. Elle monte sur la capitale, et ouvre une crèmerie après la fin des hostilités, puis une blanchisserie-teinturerie avec sa grande tante. Leur principale activité consiste à nettoyer les dessous des prostituées de la place Blanche. Quel bonheur que de manipuler dentelles et tissus soyeux !
Mais cela n’a qu’un temps. Tante Annick a pour idée d’ouvrir un restaurant et entraîne

sa nièce dans l’aventure. Et, elles y arrivent ! Le restaurant qu’elles choisissent est tenu par la pègre parisienne, et le propriétaire ne leur demande pas de loyer. Quelle aubaine ! Elles se font un nom, une fortune conséquente. Tante Annick décède et Maman poursuit seule l’aventure, sur la butte Montmartre en ouvrant sa brasserie atypique, où l’on trouve des bières Japonaises pour la première fois à Paris. La décoration franco-japonaise éveille la curiosité. Le tout Paris s’y retrouve… Et cela depuis plus de soixante ans.
Mes dernières images d’elle, resteront celles d’une douce soirée de Juin… .
- Maman où pars-tu comme ça ?
- Je rejoins un ancien ami, au Bar du Ritz. Cela fait vingt-cinq ans que nous ne nous sommes pas vus. Il était client à la brasserie. T’inquiètes pas, je ne rentre pas tard.
- Dis, est-ce que c’est bien prudent de pédaler avec des talons hauts ?
- J’ai l’habitude… .

Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu si enjouée, rayonnante et pimpante, sur son vélo rose fuchsia, et ses paniers rose tyrien, agrémentés de longs nœuds violets flottants au vent. Sa robe fuseau assortie à la couleur de sa bicyclette, était d’un effet surprenant. En effet, cette robe que je lui connaissais depuis toujours, lui allait comme un gant. Dans les années 60, elle avait fait un voyage au Japon, pour faire fabriquer le tissu piqué de fleurs de cerisier, qu’elle avait imaginé petite, et avait ramené un immense coupon, dans lequel elle avait taillé sa robe et la portière de sa brasserie, qui ne ressemblait à aucune autre. Pas de panneaux de bois foncé, pas de bar sombre et peu éclairé, mais des petites alcôves douillettes dans des teintes pastel, et un long panneau de bois clair qui servait de bar.

Cependant, ma mère aussi sophistiquée soit elle physiquement, parlait avec un fort accent du Morvan, et un vocabulaire très imagé. Chacun des clients se voyait accueilli avec un bonsoir » mon chéri «, et ses deux joues recevaient un baiser sonore, qu’il soit artiste, homme politique ou parfait inconnu. Contrairement aux restaurateurs classiques qui portent des chaussures confortables, maman arborait des talons aiguilles trois cent soixante-cinq jours sur trois cent soixante-cinq, ce qui ajoutait à son un mètre soixante-quinze, facilement huit centimètres. Elle complétait le tout avec un immense chignon, composé de multiples tresses, perché bien haut sur son crâne. Des fleurs fraîches, chaque jour, venaient embellir l’ouvrage.
Maman n’a jamais rien fait au hasard. Elle désirait réussir son existence et s’en est donné les moyens. Travailleuse acharnée, maligne, elle se démarquait des autres restaurateurs par son extravagance vestimentaire et sa bonne humeur communicative. Chaque client pour elle était un roi et méritait tous les égards. Pas de publicité dans les journaux. Le bouche à oreille suffisait pour qu’elle soit connue jusqu’à l’autre bout de la planète.

Son décès ressemble à sa vie. Les rubans violets qui flottaient au vent, se sont pris dans les rayons de la roue arrière de son vélo et elle s’est fait écraser par un autobus. Ne jamais faire comme les autres restait sa devise préférée. Adieu ma petite mère fantasque. Tu m’auras tout appris dans la vie, mais surtout que l’on peut vivre en dehors des sentiers battus, et apporter du bonheur dans une assiette et un endroit chaleureux, au plus pauvre comme au plus nanti. Je ne reprendrai pas l’affaire. Maman était l’âme de la brasserie et elle vient de s’envoler avec elle.
Je remercie chacun d’entre vous d’avoir suivi le dress-code que maman souhaitait. Merci Messieurs pour l’œillet rose à votre boutonnière. Merci Mesdames pour vos écharpes roses. Vous pouvez les déposer sur le cercueil. Une fois la cérémonie terminée, je vous invite à me suivre dans le jardin du cimetière. Madame Mirebelle vous offre un dernier rafraîchissant pour fêter son départ. »

Une larme roule sur ma joue. Je me retire dans la foule. Seul, dépasse mon chapeau en paille rose, et mon écharpe violette volète, dans la brise de ce mois de juin.
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Poeme de Départbis

Écrivain Départbis

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Syllabation De L'Écrit

Phonétique : La Reine De Montmartresuz- œ̃ sɔlεj ʁadjø, ʒə mə diʁiʒə dœ̃ pa alεʁtə vεʁ lə simətjεʁə. ɑ̃ sə ʒuʁ də ʒɥɛ̃, ʒɑ̃teʁə ma mεʁə, miʁεjə, plys kɔnɥ su lə nɔ̃ də madamə miʁəbεllə. ʒə sɥi ʃaʁʒe də fεʁə lə diskuʁ dəvɑ̃ sa tɔ̃bə.
dε sɑ̃tεnə də pεʁsɔnə saɡlytine otuʁ də la kavite u ʁəpozəʁa, a ʒamε, mamɑ̃, ɡʁɑ̃də fiɡyʁə paʁizjεnə də la ʁεstoʁasjɔ̃.
ʒə mavɑ̃sə diskʁεtəmɑ̃ vεʁ lə sεʁkœj e pʁɑ̃ la paʁɔlə :
« oʒuʁdɥi, ʒə nə sɥi mεmə pa tʁistə, kaʁ ʒə sε kə la, u εllə va ʁezide dezɔʁmε, εllə noʁa pa lə tɑ̃ də sɑ̃nyie e sə fəʁa dεz- amiz- ɑ̃ mwɛ̃ də tɑ̃ kil nə fo puʁ lə diʁə. madamə miʁəbεllə, tut- œ̃ pɔεmə ! pətitə fijə ne o deby dεz- ane tʁɑ̃tə, εllə a veky dɑ̃z- œ̃ vilaʒə dy mɔʁvɑ̃. sɔ̃ pεʁə adɔʁε la lεktyʁə e tutə lε səmεnə, il desɑ̃dε a la bibljɔtεkə dy kʁøzo puʁ ɑ̃pʁœ̃te dε livʁə : œ̃ puʁ lɥi, œ̃ puʁ εllə. miʁεjə vwajaʒε ɑ̃tʁə lynive də ʒɔʁʒə- sɑ̃d, e la kɔmtεsə də seɡyʁ. εllə sɛ̃vɑ̃tε dε dekɔʁ, dε vilə sɔ̃ptɥøzə, dε ʁɔbə, dε kwafyʁə, dε paʁɑ̃ paʁfε.
e, lə swaʁ, dɑ̃ la supɑ̃tə, εllə sə kɔ̃fεksjɔnε dε neyd puʁ sε ʃəvø, dε pəti kaʁako, dε ʒypɔ̃, kεllə dekupε dɑ̃ də vjø vwalaʒəz- u də luʁd ʁido, stɔke dɑ̃ dε malə pusjeʁøzə. εllə sɛ̃spiʁε dy katalɔɡ də la samaʁitεnə e aʒutε sa tuʃə pεʁsɔnεllə : dε butɔ̃ myltikɔlɔʁə, dε bjε, dε tʁesə dɔʁe, dε dɑ̃tεllə də kɔtɔ̃. εllə ʁεvε də dəvəniʁ mɔdistə.
miʁεjə setε ʒyʁe də tu fεʁə puʁ avwaʁ ynə vi ʁiʃə e fɑ̃tεzistə. a sεzə ɑ̃, εllə ʁəʒwɛ̃ lekipə dε ɡaləʁi lafεjεtə də liɔ̃, ɑ̃ tɑ̃ kə vɑ̃døzə o ʁεjɔ̃ ʃosyʁə. ʃosyʁə kεllə nə puvε saʃəte, a lepɔkə. la ɡeʁə lɥi dɔnə lɔkazjɔ̃ də fεʁə dy maʁʃe nwaʁ, avεk lε pʁɔdɥi kεllə deʁɔbə dɑ̃ lε ʁεjɔ̃ dy maɡazɛ̃. səla, lɥi ɔfʁə œ̃ pəti pekylə. εllə mɔ̃tə syʁ la kapitalə, e uvʁə ynə kʁεməʁi apʁε la fɛ̃ dεz- ɔstilite, pɥiz- ynə blɑ̃ʃisəʁi tɛ̃tyʁəʁi avεk sa ɡʁɑ̃də tɑ̃tə. lœʁ pʁɛ̃sipalə aktivite kɔ̃sistə a nεtwaje lε dəsu dε pʁɔstitye də la plasə blɑ̃ʃə. kεl bɔnœʁ kə də manipyle dɑ̃tεlləz- e tisys swajø !
mε səla na kœ̃ tɑ̃. tɑ̃tə anik a puʁ ide duvʁiʁ œ̃ ʁεstoʁɑ̃ e ɑ̃tʁεnə

sa njεsə dɑ̃ lavɑ̃tyʁə. e, εlləz- i aʁive ! lə ʁεstoʁɑ̃ kεllə ʃwazise ε təny paʁ la pεɡʁə paʁizjεnə, e lə pʁɔpʁjetεʁə nə lœʁ dəmɑ̃də pa də lwaje. kεllə obεnə ! εllə sə fɔ̃ œ̃ nɔ̃, ynə fɔʁtynə kɔ̃sekɑ̃tə. tɑ̃tə anik desεdə e mamɑ̃ puʁsɥi sələ lavɑ̃tyʁə, syʁ la bytə mɔ̃tmaʁtʁə ɑ̃n- uvʁɑ̃ sa bʁasəʁi atipikə, u lɔ̃ tʁuvə dε bjεʁə ʒapɔnεzə puʁ la pʁəmjεʁə fwaz- a paʁi. la dekɔʁasjɔ̃ fʁɑ̃ko ʒapɔnεzə evεjə la kyʁjozite. lə tu paʁi si ʁətʁuvə… e səla dəpɥi plys də swasɑ̃tə ɑ̃.
mε dεʁnjεʁəz- imaʒə dεllə, ʁεstəʁɔ̃ sεllə dynə dusə swaʁe də ʒɥɛ̃…
mamɑ̃ u paʁ ty kɔmə sa ?
ʒə ʁəʒwɛ̃z- œ̃n- ɑ̃sjɛ̃ ami, o baʁ dy ʁits. səla fε vɛ̃t- sɛ̃k ɑ̃ kə nu nə nu sɔmə pa vy. il etε kljɑ̃ a la bʁasəʁi. tɛ̃kjεtə pa, ʒə nə ʁɑ̃tʁə pa taʁ.
di, ε sə kə sε bjɛ̃ pʁyde də pedale avεk dε talɔ̃-o ?
ʒε labitydə…

səla fəzε lɔ̃tɑ̃ kə ʒə nə lavε pa vy si ɑ̃ʒue, ʁεjɔnɑ̃tə e pɛ̃pɑ̃tə, syʁ sɔ̃ velo ʁozə fyksja, e sε panje ʁozə tiʁjɛ̃, aɡʁemɑ̃te də lɔ̃ɡ neyd vjɔlε flɔtɑ̃z- o vɑ̃. sa ʁɔbə fyzo asɔʁti a la kulœʁ də sa bisiklεtə, etε dœ̃n- efε syʁpʁənɑ̃. ɑ̃n- efε, sεtə ʁɔbə kə ʒə lɥi kɔnεsε dəpɥi tuʒuʁ, lɥi alε kɔmə œ̃ ɡɑ̃. dɑ̃ lεz- ane swasɑ̃tə, εllə avε fε œ̃ vwajaʒə o ʒapɔ̃, puʁ fεʁə fabʁike lə tisy pike də flœʁ də səʁizje, kεllə avε imaʒine pətitə, e avε ʁaməne œ̃n- imɑ̃sə kupɔ̃, dɑ̃ ləkεl εllə avε taje sa ʁɔbə e la pɔʁtjεʁə də sa bʁasəʁi, ki nə ʁəsɑ̃blε a okynə otʁə. pa də pano də bwa fɔ̃se, pa də baʁ sɔ̃bʁə e pø eklεʁe, mε dε pətitəz- alkovə dujεtə dɑ̃ dε tɛ̃tə pastεl, e œ̃ lɔ̃ pano də bwa klεʁ ki sεʁvε də baʁ.

səpɑ̃dɑ̃, ma mεʁə osi sɔfistike swa εllə fizikəmɑ̃, paʁlε avεk œ̃ fɔʁ aksɑ̃ dy mɔʁvɑ̃, e œ̃ vɔkabylεʁə tʁεz- imaʒe. ʃakœ̃ dε kljɑ̃ sə vwajε akœji avεk œ̃ bɔ̃swaʁ » mɔ̃ ʃeʁi «, e sε dø ʒu ʁəsəvε œ̃ bεze sonoʁə, kil swa aʁtistə, ɔmə pɔlitikə u paʁfε ɛ̃kɔny. kɔ̃tʁεʁəmɑ̃ o ʁεstoʁatœʁ klasik ki pɔʁte dε ʃosyʁə kɔ̃fɔʁtablə, mamɑ̃ aʁbɔʁε dε talɔ̃z- εɡɥjə tʁwa sɑ̃ swasɑ̃tə sɛ̃k ʒuʁ syʁ tʁwa sɑ̃ swasɑ̃tə sɛ̃k, sə ki aʒutε a sɔ̃n- œ̃ mεtʁə swasɑ̃tə kɛ̃zə, fasiləmɑ̃ ɥi sɑ̃timεtʁə. εllə kɔ̃pletε lə tut- avεk œ̃n- imɑ̃sə ʃiɲɔ̃, kɔ̃poze də myltiplə tʁesə, pεʁʃe bjɛ̃-o syʁ sɔ̃ kʁanə. dε flœʁ fʁεʃə, ʃakə ʒuʁ, vənε ɑ̃bεlliʁ luvʁaʒə.
mamɑ̃ na ʒamε ʁjɛ̃ fε o-azaʁ. εllə deziʁε ʁeysiʁ sɔ̃n- εɡzistɑ̃sə e sɑ̃n- ε dɔne lε mwajɛ̃. tʁavajøzə aʃaʁne, maliɲə, εllə sə demaʁkε dεz- otʁə- ʁεstoʁatœʁ paʁ sɔ̃n- εkstʁavaɡɑ̃sə vεstimɑ̃tεʁə e sa bɔnə ymœʁ kɔmynikativə. ʃakə kljɑ̃ puʁ εllə etε œ̃ ʁwa e meʁitε tus lεz- eɡaʁd. pa də pyblisite dɑ̃ lε ʒuʁno. lə buʃə a ɔʁεjə syfizε puʁ kεllə swa kɔnɥ ʒyska lotʁə bu də la planεtə.

sɔ̃ desε ʁəsɑ̃blə a sa vi. lε ʁybɑ̃ vjɔlε ki flɔtε o vɑ̃, sə sɔ̃ pʁi dɑ̃ lε ʁεjɔ̃ də la ʁu aʁjεʁə də sɔ̃ velo e εllə sε fε ekʁaze paʁ œ̃n- otɔbys. nə ʒamε fεʁə kɔmə lεz- otʁə- ʁεstε sa dəvizə pʁefeʁe. adjø ma pətitə mεʁə fɑ̃taskə. ty moʁa tut- apʁi dɑ̃ la vi, mε syʁtu kə lɔ̃ pø vivʁə ɑ̃ dəɔʁ dε sɑ̃tje batys, e apɔʁte dy bɔnœʁ dɑ̃z- ynə asjεtə e œ̃n- ɑ̃dʁwa ʃaləʁø, o plys povʁə kɔmə o plys nɑ̃ti. ʒə nə ʁəpʁɑ̃dʁε pa lafεʁə. mamɑ̃ etε lamə də la bʁasəʁi e εllə vjɛ̃ də sɑ̃vɔle avεk εllə.
ʒə ʁəmεʁsi ʃakœ̃ dɑ̃tʁə vu davwaʁ sɥivi lə dʁεs kɔdə kə mamɑ̃ suεtε. mεʁsi mesjœʁ puʁ lœjlε ʁozə a vɔtʁə butɔnjεʁə. mεʁsi medamə puʁ voz- eʃaʁpə- ʁozə. vu puve lε depoze syʁ lə sεʁkœj. ynə fwa la seʁemɔni tεʁmine, ʒə vuz- ɛ̃vitə a mə sɥivʁə dɑ̃ lə ʒaʁdɛ̃ dy simətjεʁə. madamə miʁəbεllə vuz- ɔfʁə œ̃ dεʁnje ʁafʁεʃisɑ̃ puʁ fεte sɔ̃ depaʁ. »

ynə laʁmə ʁulə syʁ ma ʒu. ʒə mə ʁətiʁə dɑ̃ la fulə. səl, depasə mɔ̃ ʃapo ɑ̃ pajə ʁozə, e mɔ̃n- eʃaʁpə vjɔlεtə vɔlεtə, dɑ̃ la bʁizə də sə mwa də ʒɥɛ̃.

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Commentaire Sur La Poesie

Auteur de Poésie
17/06/2019 16:42Nadette

Tres emouvant ce recit.

Texte Expérience
Du 17/06/2019 14:52

L'écrit contient 1090 mots qui sont répartis dans 6 strophes.