Texte:A Ma Princesse- Cadavre

« Dans le ciel, je t’aimerai mon bébé », gémissait tendrement un mourant dans le dernier tournant ; puis il s’est levé pour enlacer et embrasser une dernière fois cette femme en larmes avant de tituber et de succomber retenant dans ses yeux une larme qui allait tomber. Car, fort vers la mort, il a fermé à jamais les yeux, décédé amoureux. Il ne voulait jamais abandonner cette femme qui lui avait tout donné mais son heure avait sonné. Il avait posé sa main sur sa sublime peau avant de se reposer là haut. Un dernier contact avec cette douceur qui faisait battre son cœur. Leur amour était chœur. Il l’a aimé sur terre, il l’aimera aussi quand il reposera dans les cimetières. Son amour pour elle, personne ne le fera taire car c’est entre les pans de l’âme que les vrais sentiments se terrent. Lorsque son corps sera porté sous terre, son esprit voguera au delà de l’atmosphère là où sont nés les mers. Et assis au royaume des nuages il veillera sur celle qu’il a aimé depuis son plus jeune âge jusqu’au mariage avant que le destin ne veuille fermer cette page. Mais luit, quand l’étoile luit, ses yeux cachés dans le ciel éclaireront le sommeil de sa belle. Quand elle dormira, lui, du ciel, descendra. Pour veiller sur son sommeil et se bagarrer avec ses cauchemars jusqu’à son réveil. A l’aube, il s’envolera encore vers les montagnes, heureux que le parfum de sa compagne l’accompagne. Il fera le trajet chaque jour pour son amour. Il le fera jusqu’à ce qu’elle aussi devienne comme lui ombre alors fusionneront dans le ciel leurs nombres. Car ils ne sont pas deux mais un par la grâce de leur parfum. Lui, du ciel, la sent et elle, de la terre, le ressent. Les jours de pluie, quand tu sembles voir dans le ciel une main qui se bat contre les éclairs, c’est lui, c’est clair. Il a juré dans la durée de la protéger et contre les éclairs, il venait de la soulager. Car il se souvient qu’elle avait peur du tonnerre c’est pourquoi il venait de livrer cette guerre dans les airs. Pour elle, il peut tuer. Et témoin de sa détermination, tu es. Alors rendors toi et n’écoutes pas le poème amoureux qu’il récite pour elle parfois assis sur ton toit avant de s’étirer et de se tirer vers le ciel…