Prose:Le Couché De Soleil

J’imagine celui qui peint, le pinceau au doigt comme l’impressionniste. Des couleurs roses, orange, rouge, fuchsia. Il peint l’atmosphère ambiante, le crépuscule où le ciel dort. C’est aussi un architecte, un couvreur de soie, un saint, le bâtisseur. Devant, c’est un spectacle admirable tranquille et fort qui appelle les files par lesquelles se tissent des métaphores.
Sous le soleil, il y a la houle, la mer démontée, des vagues blessantes, l’eau n’est plus douce, mais, elle perd des paillettes d’or sous la lumière des phares. L’océan bouge et hurle sous le souffle, ce vent d’ouest en colère, le mauvais temps, froid autant que l’air de Brest.
Je suis assis sur la falaise savourant la nature dominante à cette heure. J’observe les courants, le ciel et ses couleurs.
Mon corps est figé, effrayé par la chute, mais je respire, j’observe le vent et la mer qui m’inspire, émerveillé par le couché de soleil.