Texte:Gai

Au lit avec une femme,
Mais impuissant face à son charme,
Idées infâmes,
Sons d’une violence parme.

Une bagarre dans la rue,
Course nu pour fuir le viol,
De ceux qu’ont trop bu,
Soif refoulée pour les « folles »,

Comme ils les nomment,
Pourtant ils sont comme eux,
Les viles monômes,
N’ont juste pas courage d’être heureux.

Et fuyant le regard,
Des parents exigeants,
Qui crient à leur descendant,
« Minable » ou « Bâtard ».

Ils rêvent tous,
D’un enfant gai,
Sauf quand vient la frousse,
Après l’annonce du gamin parfait,

C’est une porte qui claque,
Après mille sermons,
Et deux paires de claques,
Dans la gueule du rejeton.

Cœur démoli,
Malheur absolu,
Critiques des esprits,
Estime abattue,

Il ne peut connaître,
Que blessures,
Et auto-censure,
Sans jamais pourvoir renaître.

Meurtri et frustré,
Par le manque de compassion,
Les insultes, les frappes, les rejets,
Dus à son orientation,

Il prend goût à la mort,
Aux nuits sombres,
Au précipices des ombres,
Et passion pour les ports.

Il se confessera sur l’un d’eux,
Quand Souffrance pèsera trop à ses yeux.

Malgré tout, il sera doux,
Avec la mouette,
Qui fera naître redoux,
Pour sécher ses larmes fouettent.

Ils se consolent,
Tous les condamnés,
Du monde braie,
Qu’il vont, sous peu, quitter.

Il mettront therme aux déchirures,
Quand elle seront ternes leurs allures…
Tués par les préjugés,
Sur la plage, pléthores de gosses échoués…