Poème:La Solitude, Ma Pernicieuse Gourmandise

Ma solitude, nos pas de deux, nos flirts et ton étreinte,
Observe cette lueur qui au fond de moi s’est éteinte,
Cette mélancolie qui laisse un peu partout son empreinte.

La vie est courte. Passer du temps à te côtoyer fût un gaspillage
Mais c’est ma faute, trop prompte, j’ai mis un doigt dans l’engrenage.
Je croyais y trouver force et résilience, ce n’était qu’un dérapage.

Tu t’épanouis parfois, quand mes amis jouent les fantômes,
Tu m’engloutis et je m’en délecte, quel est ce syndrome ?
Mon cœur s’engourdit sous les pulsations de mort et ses symptômes.

Tu t’insinues en moi quand il manque des bras pour m’enlacer
Je me sens nu, quand il manque une bouche pour m’embrasser.
Rien ne t’atténue, je continue et continue de ressasser.

Tu exerces en moi ton pouvoir horrible qui rend tout insipide.
Ni textures, ni saveurs, ni symphonies, en moi ce désert aride,
Moi qui pourtant goûte tous les parfums, je ne ressens que vide.

Tu es cet aimant qui m’attire, tu es ce tourbillon qui m’aspire,
Tu es ce sentiment qui m’atterre, tu es cette dérision que je transpire,
Tu es ce bataillon anodin qui a fait effondrer tout mon empire.

Tu n’es jamais très loin quand les souvenirs doux se font trop flous,
Quand ce que j’ai souffert dépasse ce que je me rappelle de plus fou,
Ah non, tu n’es jamais bien loin, quand il faut finir d’enfoncer le clou.

Oh, ma solitude, vilaine capricieuse, tu as pris de mauvaises habitudes,
Tu t’immisces aux plus mauvais moments, quand je jouis de ma plénitude,
Et tu me réduis à la servitude, me rends la vie toujours plus rude.