Poème:Quatorze Juillet

Le quatorze juillet quand les militaires défilent
Moi je me ressource dans un bain de chlorophylle
Ces grandes messes où l’on prêche aux autres le sacrifice
Pour qu’une minorité en tire un bénéfice
Ça me fait rire et je me demande qui y croit
Qui laissera le faste pour suivre Jésus sur la croix
Pas ces généraux, ces grands stratèges d’opéra
Qui n’aiment que les brillants des tenues d’apparat

Tout ça n’est que du cirque s’il n’y avait la guerre
Mourir pour rien pour eux cela n’est pas vulgaire
Tant que ce n’est pas eux, tant qu’on enterre les autres
Le troupeau des brebis doit nourrir les apôtres
Pardon mais quiconque à autant le droit que vous
De vivre, votre discipline m’insupporte, je l’avoue
Je préfère à vos parades, un pique-nique frugal
Où chaque convive regarde son voisin comme son égal

Et si l’ennemi un jour nous tapisse de bombes
Qu’il sache que nous ne sommes pas que de blanches colombes
Qu’il faut parfois se battre pour ne pas être esclaves
Qu’à se défendre, les plus faibles, se transforment en braves
Quand une armée nous attaque, quand elle nous met en joue
Qu’elle veut faucher nos vies, qui tendrait l’autre joue ?
De chaque coin du pays retentissent les alarmes
Les citoyens se rassemblent et ensemble prennent les armes

Une nation c’est un peuple uni qui se défend
Pas une sorte de Saturne dévorant ses enfants
Une communauté de destins ni injuste ni abstraite
Où chacune des parties avec respect se traite