Slam:J’écris Comme Je Vis

Pas besoin de mensonges falacieux pour marquer sa trace
Pas besoin d’etre une star pour pouvoir se regarder en face
Pas besoin de fortune non méritée pour laisser sa plume
Tracer sa route sur un papier ou sur du bitume
Le meilleur moyen de faire des textes est de pouvoir ressortir
Des émotions qui viennent du fond du cœur, quitte à en rougir
Rester soi-même, même avec les defauts, sans caches ni amalgames
Car pour moi ces arts oratoires sont le reflet de nos âmes
Alors j’écris comme je vis et je guide mes ecrits
Qui s’occupent de l’essentiel et pas des choses futiles de la vie
Jamais à l’heure, toujours en retard, lent comme un tracteur déglingé
Mais fidèle à moi-même, dans mes erreurs et mes succès.
Je reprends donc ma plume en ce matin de printemps
Et continue mon architecture littéraire car il est temps
Que je montre enfin au monde qui je suis
Mes qualités, mes défauts, mes joies et mes ennuis
Ref
Car j’écris comme je vis et comme je respire
Toujours moi-même, à chaque instant, dans les meilleurs comme dans les pires.
Je ne dirai pas que je vis uniquement d’amour et d’eau fraîche,
Mais je ne vis que d’essentiel, j’en ai fait mon sermon, ma prêche.
Car j’écris comme je vis et comme je respire
Dans mes joies et mes peines, mes blues et mes delires.
Il ne faut pas que je commence à être faux à mes seize ans,
Le Glaze d’aujourd’hui, c’est ici et maintenant !
Fin ref
Je vois dans vos yeux que votre jugement fait une méprise
Je ne brise pas les codes, ce sont les codes qui me les brisent
Et je frise l’arrogance en gardant la notion de respect,
En exposant violemment la douceur de mes vers slamés.
Alors c’est dans cet élan d’engagement que j’ai tenté,
De faire un rêve d’enfant et tant esperé,
Celui de m’ouvrir sur le monde pour m’amuser,
De prendre le micro, monter sur scène et pouvoir slamer.
Jeudi dernier, dans un bar de Poitiers, soirée slam
Contre les inegalités et contre le racisme,
J’y participe avec d’autres slameurs, le cœur en flamme,
Avec la boule au ventre et l’espérance pleine d’optimisme
J’ai slamé, j’ai chanté, et j’ai même improvisé,
C’est ma manière à moi de me battre sans frapper
Donnes moi un crayon, un papier et ce qu’il me faut d’envie
Le reste part tout seul et s’arrête que quand le texte est fini
Car j’écris comme je vis et comme je respire
Toujours moi-même, à chaque moment, les meilleurs comme les pires.
Je ne dirai pas que je vis uniquement d’amour et d’eau fraîche,
Mais je n’écris que d’essentiel, j’en ai fait mon sermon, ma prêche.
Car j’écris comme je vis et comme je respire
Dans mes joies et mes peines, mes blues et mes delires.
Il ne faut pas que je commence à être faux à mes seize ans,
Le Glaze d’aujourd’hui, c’est ici et maintenant !
En descendant de scène, j’ai reçu des encouragements,
Des bravos, des mains et des critiques de temps en temps,
Certains m’ont dit que j’étais le meilleur slameur de la soirée,
Mais à quoi ça sert d’être le meilleur alors que je suis mauvais ?
J’ai pu rencontrer des stars locales, de vrais slameurs,
Ceux qui font du public une vraie clameur
On a pu causer, écrire et échanger nos numéros
Pour pouvoir partager, on est jamais trop.
Maintenant fini de jouer, c’est l’heure des collabs
Deux à trimer sur un texte entre un kebab
J’etais tombé sur Salma, une jeune slameuse reaggae
Avec ses 17 ans et son slam si particulier.
On a slamé le texte qu’on a co-ecrit
On s’est liés d’amitié, ensemble on a rit
Et elle m’a dit sincèrement que ce qu’elle préfère chez moi
C’est que j’ai toujours su, dans tous les cas, rester moi
Car j’écris comme je vis et comme je respire
Toujours moi-même, à chaque instant, les meilleurs comme les pires,
Je ne dirai pas que je vis uniquement d’amour et d’eau fraîche,
Mais je n’écris que d’essentiel, j’en ai fait mon sermon, ma prêche.
Car j’écris comme je vis et comme je respire
Dans mes joies et mes peines, mes blues et mes delires,
Il ne faut pas que je commence à être faux à mes seize ans,
Le Glaze d’aujourd’hui, c’est ici et maintenant !
L’organisateur de l’évènement m’a pris à part,
Et m’a dit que j’étais a coup sur le meilleur slameur,
Et qu’en recompense méritée de ce dur labeur,
Il fallait qu’il m’offre une petite part.
Il a mit la main dans son sac et fit mine de fouiller
Avec un petit sourire, il sortit son chéquier
Droit dans les yeux, il me demande ’’ Combien tu veux ?
Je veux bien te donner une centaine d’euros ou deux’’…

… grand silence…

J’aurai pu être cupide et les accepter,
Mais comme le fric, je m’en fous, je les ai refusés
Quand un slameur dicte ses textes pour un combat
Il donne sans rien attendre en retour, un bénévolat
Certains me demanderont quelles poudres j’ai dans le pif
Pour être aussi con, une occasion de fric et je la rate
Mais fuck, j’préfère être un pigeon libre et naif,
Qu’un branleur populaire doublé d’un compte en banque sur pattes.
Car j’écris comme je vis et comme je respire
Toujours moi-même, à chaque moment, les meilleurs comme les pires,
Je ne dirai pas que je vis uniquement d’amour et d’eau fraîche,
Mais je n’écris que d’essentiel, j’en ai fait mon sermon, ma prêche.
Car j’écris comme je vis et comme je respire
Dans mes joies et mes peines, mes blues et mes delires,
Il ne faut pas que je commence à être faux à mes seize ans,
Le Glaze d’aujourd’hui, c’est ici et maintenant