Poème:L’autodafé Des Coeurs
Le Poème
Alors les couples se défont
Les beaux sentiments sont confondus
Même ceux qui furent les plus éperdus
Les larmes ont surtout le goût du sel
Desséchent les serments universels
Leurs yeux, eux, ont perdu leur brillance
Et les doigts orphelins de bagues d’alliances
A l’autodafé des cœurs brûlent les serments
Ces âmes déchirées subissent leur karma
Dans leur poitrine se consume le magma
Du feu intérieur de l’Amour agonisant
Les enfants feront leur chemin de croix
Celui des parents défendant un choix
Bientôt les mômes seront ici et là, ici ou là
S’équilibrant quelque part sur le par-ci, par là
Déséquilibre. Comment rééquilibrer le fléau
Avant que lui-même devienne « le fléau ? »
A l’autodafé brûlent aussi les cœurs des enfants
En faute de qui n’a pu tenir son serment.
24 juin 2014
GRAMO
PostScriptum
Trouvé sur Internet pour vous :
Pour tous ceux et celles qui ont été malheureux en amour et qui pour s’éviter de souffrir décident de ne plus aimer, Musset leur répond : « Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; [… ] . On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux mais on aime [… ] » J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu
[… ] "
No comment.
L’image représente deux enfants dans les flammes de leur chemin de croix.
GRAMO
Poète Gramo
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Syllabes Hyphénique: L’autodafé Des Coeurs
par=fois=com=me=gla=ce=la=mour=fond 9a=lors=les=cou=ples=se=dé=font 8
les=beaux=sen=ti=ments=sont=con=fon=dus 9
mê=me=ceux=qui=fu=rent=les=plus=é=per=dus 11
les=lar=mes=ont=sur=tout=le=goût=du=sel 10
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les=en=fants=fe=ront=leur=che=min=de=croix 10
ce=lui=des=pa=rents=dé=fen=dant=un=choix 10
bien=tôt=les=mômes=se=ront=i=ci=et=là=i=ci=ou=là 14
sé=qui=li=brant=quel=que=part=sur=le=par=ci=par=là 13
dés=équi=libre=comment=réé=qui=li=brer=le=flé=au 11
avant=que=lui=mê=me=de=vienne=le=flé=au 10
a=lau=to=da=fé=brû=lent=aus=si=les=cœurs=des=en=fants 14
en=faute=de=qui=na=pu=te=nir=son=serment 10
vingt=qua=tre=juin=deux=mil=le=qua=tor=ze 10
gra=mo 2
Phonétique : L’autodafé Des Coeurs
paʁfwa kɔmə ɡlasə, lamuʁ fɔ̃alɔʁ lε kuplə sə defɔ̃
lε bo sɑ̃timɑ̃ sɔ̃ kɔ̃fɔ̃dys
mεmə sø ki fyʁe lε plysz- epεʁdys
lε laʁməz- ɔ̃ syʁtu lə ɡu dy sεl
deseʃe lε sεʁmɑ̃z- ynivεʁsεl
lœʁz- iø, ø, ɔ̃ pεʁdy lœʁ bʁijɑ̃sə
e lε dwaz- ɔʁfəlɛ̃ də baɡ daljɑ̃sə
a lotɔdafe dε kœʁ bʁyle lε sεʁmɑ̃
sεz- amə deʃiʁe sybise lœʁ kaʁma
dɑ̃ lœʁ pwatʁinə sə kɔ̃symə lə maɡma
dy fø ɛ̃teʁjœʁ də lamuʁ aɡɔnizɑ̃
lεz- ɑ̃fɑ̃ fəʁɔ̃ lœʁ ʃəmɛ̃ də kʁwa
səlɥi dε paʁɑ̃ defɑ̃dɑ̃ œ̃ ʃwa
bjɛ̃to lε momə səʁɔ̃ isi e la, isi u la
sekilibʁɑ̃ kεlkə paʁ syʁ lə paʁ si, paʁ la
dezekilibʁə. kɔmɑ̃ ʁeekilibʁe lə fleo
avɑ̃ kə lɥi mεmə dəvjεnə « lə fleo ? »
a lotɔdafe bʁyle osi lε kœʁ dεz- ɑ̃fɑ̃
ɑ̃ fotə də ki na py təniʁ sɔ̃ sεʁme.
vɛ̃t- katʁə ʒɥɛ̃ dø milə katɔʁzə
ɡʁamo
Syllabes Phonétique : L’autodafé Des Coeurs
paʁ=fwa=kɔ=mə=ɡla=sə=la=muʁ=fɔ̃ 9a=lɔʁ=lε=ku=plə=sə=de=fɔ̃ 8
lε=bo=sɑ̃=ti=mɑ̃=sɔ̃=kɔ̃=fɔ̃=dys 9
mε=mə=sø=ki=fy=ʁe=lε=plys=ze=pεʁ=dys 11
lε=laʁ=mə=zɔ̃=syʁ=tu=lə=ɡu=dy=sεl 10
de=se=ʃe=lε=sεʁ=mɑ̃=zy=ni=vεʁ=sεl 10
lœʁ=zi=ø=ø=ɔ̃=pεʁ=dy=lœʁ=bʁi=jɑ̃sə 10
e=lε=dwa=zɔʁ=fə=lɛ̃=də=baɡ=da=ljɑ̃sə 10
a=lo=tɔ=da=fe=dε=kœʁ=bʁy=le=lε=sεʁ=mɑ̃ 12
sε=zamə=de=ʃi=ʁe=sy=bi=se=lœʁ=kaʁ=ma 11
dɑ̃=lœʁ=pwa=tʁinə=sə=kɔ̃=sy=mə=lə=maɡ=ma 11
dy=fø=ɛ̃=te=ʁjœʁ=də=la=muʁ=a=ɡɔ=ni=zɑ̃ 12
lε=zɑ̃=fɑ̃=fə=ʁɔ̃=lœʁ=ʃə=mɛ̃=də=kʁwa 10
səl=ɥi=dε=pa=ʁɑ̃=de=fɑ̃=dɑ̃=œ̃=ʃwa 10
bjɛ̃=to=lε=momə=sə=ʁɔ̃=i=si=e=la=i=si=u=la 14
se=ki=li=bʁɑ̃=kεl=kə=paʁ=syʁ=lə=paʁ=si=paʁ=la 13
de=ze=ki=libʁə=kɔ=mɑ̃=ʁe=e=ki=li=bʁe=lə=fle=o 14
a=vɑ̃kə=lɥi=mε=mə=də=vjε=nə=lə=fle=o 11
a=lo=tɔ=da=fe=bʁy=le=o=si=lε=kœʁ=dε=zɑ̃=fɑ̃ 14
ɑ̃=fotə=də=ki=na=py=tə=niʁ=sɔ̃=sεʁ=me 11
vɛ̃t=ka=tʁə=ʒɥɛ̃=dø=mi=lə=ka=tɔʁ=zə 10
ɡʁa=mo 2
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
Bonsoir
Belles images que les cœurs brulés, j’aime la citation de Musset.
Amitié
Jean-Pierre
L’amour n’est pas un long fleuve tranquille et au fond, comme le dit si bien Musset (C’est dommage d’ailleurs ne pas avoir mis la citation totale ! On ne badine pas avec l’amour est un de mes livres préférés !), on n’a pas de regrets d’avoir fait des mauvais choix, mais on a des regrets de ne pas les avoir fait. La poésie est sublime.. Le poème brûle le cœur à la lecture et il est excellemment bien recherché dans son vocabulaire et dans son imagerie. J’adore surtout l’idée des doigts orphelins même si peut-être j’aurai penché pour une image puis symbolique des deux mains qui se détachent plutôt que de ramener au côté religieux.. Maintenant, puisque j’ai cru comprendre que c’était un texte personnel, l’image est personnelle donc non critiquable..
En tous les cas, merci d’avoir partagé ce douloureux brasier du cœur avec nous.. Pour moi, cela sera un "j’aime" comme Corburitc.. Je vous conseille de lire ! C’est court mais absolument déchirant !
Amicalement, au plaisir de te relire 
c’est dur...
ça pique...
ça déchire...
dedans...
dehors...
de haut...
en bas...
de long...
en large...
pas un millimètre n’est épargné...
c’est tout le corps qui saigne...
et l’âme toujours en peine...
le temps fait son travail...
la douceur revient...
doucement...
tout doucement...
bise à toi l’ami poète...
Lau.
Bonjour Coburict fidèle lecteur de mes petites poésies.
La citation de Musset, elle s’imposait ici mais n’est-elle pas exagérée, enfin je suppose que personne homme ou femme n’a tous ces défauts en un seul tenant...Ce serait catastrophique !
Amitiés
GRAMO
Bonjour Melly Mellow
Tu es une personne fort équilibrée et juste dans tes propos, je suppose que dans la vie tu l’es pareillement c’est pourquoi j’apprécie tes commentaires. Oui, mon cœur brûlait, brûle toujours depuis que j’ai appris la séparation d’un de mes enfants. Après tant d’années de mariage cela m’est d’autant plus intenable. Et les enfants, quelles perturbations surtout chez la plus petite de 7 ans prête à tout justifier comme si je n’allais plus aimer son père.
Dur dur aussi pour les parents auxquels il est rare d’y penser.
Je conçois cependant que l’on peut arriver en fin de ligne, contre les buttoirs du chemin de fer. Mais combien de fois n’arrive-t-on pas près des butoirs sans débarquer du train pour autant.
Je pense que le choix initial était sans doute défaillant et que le temps n’a pas fait œuvre de bonification. Comme pour le bon vin...
Merci à toi Melly Mellow ton commentaire me soulage.
Emile GRAMO
Bonjour Aufilde l’eau
A te lire je pense bien que tu as connu ce feu déchirant qui n’épargne rien.
Le temps fera son œuvre , hiver après hiver un jour printemps revient. Enfin, presque toujours.
Merci d’être venue me lire.
Amitiés
Emile GRAMO
Cher Emile
Ton poème m’a déchiré le cœur.
Je ne peux que comprendre ce que tu écris et c’est aussi pour cela qu’on a du mal à l’annoncer à nos proches... Ils en seraient les premiers blessés et déroutés...
Je te souhaite du courage à toi, tes petits enfants ainsi qu’à leur parent... Car cette situation n’est facile pour personne.
Tu as su trouver les mots forts et justes.
Toutes mes amitiés
Marianne
PS : Musset a raison, nous nous mentons à nous promettre l’amour éternel mais nous nous aimons et un jour les sentiments s’en vont ou non... Nous sommes perfides et désireux, toujours si avides de quelque chose...
Bonjour La Mouche
Crois-moi, je suis déchiré comme tu le dis. J’en souffre vraiment tous les jours alors que les protagonistes paraissent en avoir fait leur deuil. Dans ma culture, le mariage c’est pour toujours même s’il faut un peu souffrir pour franchir les cols des difficultés de la vie.
Si nous sommes ainsi ne serais ce pas qu’à l’image de Dieu, nous avoir sans cesse besoin d’Amour alors que l’amour humain n’est pas un courant continu. ?
Amitiés et bon week end
Emile