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Poème:Cheval De Force

Le Poème

J’entends encore la sonorité
Percutante du ferrement d’acier
Des sabots des chevaux de ferme
Cognant les pavés de grès ternes
Je sortais vivement de chez moi
Pour voir l’animal et son charroi
C’était toujours un fier cheval
Epais et aux jambes martiales
Attelé à un trop lourd fardier
L’œil terne, sans éclat irisé
Tête basse, la bête passait
Naseaux fumants tirant le faix
Une rue bien trop en relief
J’étais triste et je portais grief

Ce roulier ne voyait-il pas
La souffrance de son cheval
Pourquoi si lourde charge
Et prendre chemin si pentu
Je priais, j’implorais
Pitié pour ce brave animal
Le train avait si pénible allure
Son maître avait le cœur dur
Irrité, haranguant de surcroit
L’esclave qui portait sa croix
Je rentrais finir mes devoirs
Ayant vu encore sans le savoir
Un des derniers chevaux de charge
Conduit à la bride d’attelage.

GRAMO
16 juin 2015
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PostScriptum

Bonjour chers amis

Cette fois, j’ai mis bout à bout tous mes souvenirs d’enfance où je vis encore des chevaux de ferme effectuant divers transports. Ce furent les derniers, la fin d’une époque. J’en ai retenu que les chevaux peinaient beaucoup et cela m’attristait.
SVP, ne les oublions pas.

Amitiés de Gramo

Poeme de Gramo

Poète Gramo

Gramo a publié sur le site 307 écrits. Gramo est membre du site depuis l'année 2011.

Syllabation De L'Écrit

Syllabes Hyphénique: Cheval De Forcejen=tends=en=core=la=so=no=ri=té 9
per=cu=tante=du=fer=re=ment=da=cier 9
des=sa=bots=des=che=vaux=de=ferme 8
co=gnant=les=pa=vés=de=grès=ternes 8
je=sor=tais=vive=ment=de=chez=moi 8
pour=voir=la=ni=mal=et=son=char=roi 9
cé=tait=tou=jours=un=fier=che=val 8
epais=et=aux=jam=bes=mar=tia=les 8
at=te=lé=à=un=trop=lourd=far=dier 9
lœil=terne=sans=é=clat=i=ri=sé 8
tête=bas=se=la=bê=te=pas=sait 8
na=seaux=fu=mants=ti=rant=le=faix 8
u=ne=rue=bien=trop=en=re=lief 8
jé=tais=triste=et=je=por=tais=grief 8

ce=rou=lier=ne=vo=yait=til=pas 8
la=souf=fran=ce=de=son=che=val 8
pour=quoi=si=lour=de=cha=rge 7
et=pren=dre=che=min=si=pen=tu 8
je=pria=is=jim=plo=rais 6
pi=tié=pour=ce=brave=a=ni=mal 8
le=train=a=vait=si=pé=nibleal=lure 8
son=maî=tre=a=vait=le=cœur=dur 8
ir=ri=té=ha=ran=guant=de=sur=croit 9
les=cla=ve=qui=por=tait=sa=croix 8
je=ren=trais=fi=nir=mes=de=voirs 8
ayant=vu=en=core=sans=le=sa=voir 8
un=des=der=niers=che=vaux=de=charge 8
conduit=à=la=bri=de=dat=te=lage 8

gra=mo 2
sei=ze=juin=deux=mil=le=quin=ze 8
Phonétique : Cheval De Forceʒɑ̃tɑ̃z- ɑ̃kɔʁə la sonoʁite
pεʁkytɑ̃tə dy fεʁəmɑ̃ dasje
dε sabo dε ʃəvo də fεʁmə
kɔɲɑ̃ lε pave də ɡʁε tεʁnə
ʒə sɔʁtε vivəmɑ̃ də ʃe mwa
puʁ vwaʁ lanimal e sɔ̃ ʃaʁwa
setε tuʒuʁz- œ̃ fje ʃəval
əpεz- e o ʒɑ̃bə maʁsjalə
atəle a œ̃ tʁo luʁ faʁdje
lœj tεʁnə, sɑ̃z- ekla iʁize
tεtə basə, la bεtə pasε
nazo fymɑ̃ tiʁɑ̃ lə fε
ynə ʁy bjɛ̃ tʁo ɑ̃ ʁəljεf
ʒetε tʁistə e ʒə pɔʁtε ɡʁjεf

sə ʁulje nə vwajε til pa
la sufʁɑ̃sə də sɔ̃ ʃəval
puʁkwa si luʁdə ʃaʁʒə
e pʁɑ̃dʁə ʃəmɛ̃ si pɑ̃ty
ʒə pʁjε, ʒɛ̃plɔʁε
pitje puʁ sə bʁavə animal
lə tʁɛ̃ avε si peniblə alyʁə
sɔ̃ mεtʁə avε lə kœʁ dyʁ
iʁite, aʁɑ̃ɡɑ̃ də syʁkʁwa
lεsklavə ki pɔʁtε sa kʁwa
ʒə ʁɑ̃tʁε finiʁ mε dəvwaʁ
εjɑ̃ vy ɑ̃kɔʁə sɑ̃ lə savwaʁ
œ̃ dε dεʁnje ʃəvo də ʃaʁʒə
kɔ̃dɥi a la bʁidə datəlaʒə.

ɡʁamo
sεzə ʒɥɛ̃ dø milə kɛ̃zə
Syllabes Phonétique : Cheval De Forceʒɑ̃=tɑ̃=zɑ̃=kɔʁə=la=so=no=ʁi=te 9
pεʁ=ky=tɑ̃tə=dy=fε=ʁə=mɑ̃=da=sje 9
dε=sa=bo=dε=ʃə=vo=də=fεʁmə 8
kɔ=ɲɑ̃=lε=pa=ve=də=ɡʁε=tεʁnə 8
ʒə=sɔʁ=tε=vivə=mɑ̃=də=ʃe=mwa 8
puʁ=vwaʁ=la=ni=mal=e=sɔ̃=ʃa=ʁwa 9
se=tε=tu=ʒuʁ=zœ̃=fje=ʃə=val 8
ə=pε=ze=o=ʒɑ̃=bə=maʁ=sjalə 8
atə=le=a=œ̃=tʁo=luʁ=faʁ=dje 8
lœj=tεʁnə=sɑ̃=ze=kla=i=ʁi=ze 8
tεtə=ba=sə=la=bε=tə=pa=sε 8
na=zo=fy=mɑ̃=ti=ʁɑ̃=lə=fε 8
y=nə=ʁy=bjɛ̃=tʁo=ɑ̃=ʁə=ljεf 8
ʒe=tε=tʁistə=e=ʒə=pɔʁ=tε=ɡʁjεf 8

sə=ʁu=lje=nə=vwa=jε=til=pa 8
la=su=fʁɑ̃=sə=də=sɔ̃=ʃə=val 8
puʁ=kwa=si=luʁ=də=ʃaʁ=ʒə 7
e=pʁɑ̃=dʁə=ʃə=mɛ̃=si=pɑ̃=ty 8
ʒə=pʁj=ε=ʒɛ̃=plɔ=ʁε 6
pi=tje=puʁsə=bʁa=və=a=ni=mal 8
lə=tʁɛ̃=a=vε=si=pe=niblə=alyʁə 8
sɔ̃=mε=tʁə=a=vε=lə=kœʁ=dyʁ 8
i=ʁi=te=a=ʁɑ̃=ɡɑ̃də=syʁ=kʁwa 8
lεs=kla=və=ki=pɔʁ=tε=sa=kʁwa 8
ʒə=ʁɑ̃=tʁε=fi=niʁ=mε=də=vwaʁ 8
ε=jɑ̃=vy=ɑ̃=kɔʁə=sɑ̃=lə=sa=vwaʁ 9
œ̃=dε=dεʁ=nje=ʃə=vo=də=ʃaʁʒə 8
kɔ̃d=ɥi=a=la=bʁidə=da=tə=laʒə 8

ɡʁa=mo 2
sε=zə=ʒɥɛ̃=dø=mi=lə=kɛ̃=zə 8

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Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
27/06/2015 22:58Tulipe Noire

Bonsoir mon ami Gramo.
oui parfois le hasard ou une rencontre imprévu te fait sauter la cervelle, par des gens plus abrutis que les pauvres bêtes qui les portes et leurs font manger leurs pains, j’ai vécu cela moi aussi dans mon enfance et j’ai vu l’atrocité de mes yeux , tu sais qu’est ce que j’ai fait, j’ai trouvé deux grosses pierres et je l’ai lancé sur l’énergumène, une l’a frappé sur un pied et l’autre en son dos, il s’est arrêter en me blasphémant et me disant tu es fou, je lui ai répondu, qui est le fou, toi ou moi, pour quoi la pauvre bête en plus les charges qu’elle portait tu ne cesse de la faire mourir par ton fouet, merci mon ami pour ce plaisir de lecture et ce rappel de bons souvenirs d’enfance, merci mes amitiés.

Auteur de Poésie
28/06/2015 10:13Gramo

Bonjour cher ami

Tu as ressenti la même chose, c’est que ces conducteurs n’avaient pas beaucoup de respect pour leurs chevaux. Sans doute n’étaient-ils pas tous comme cela, sans doute....
Bravo pour ta réaction. A l’époque les conducteurs de charroi agissaient quasi tous ainsi .Sans doute ce le fut-il depuis toujours.
Néanmoins, j’ai vu des conducteurs qui en avaient. C’était dans les forêts ardennaises ,des chevaux de débardage qui avaient l’intelligence d’extirper des bois, les troncs d’arbres bucheronnés. C’était un travail de connivence avec l’homme et le cheval pour arriver a remonter , retirer les arbres sur le chemin forestier.
Merci pour ton témoignage.

Amitiés d’Emile

Auteur de Poésie
28/06/2015 10:14Delideal

Le cheval de force, était fier et heureux de sa condition peut-être. Elle valait tout de même beaucoup mieux sa condition que celle de la bête à viande qui vivait à côté. Bel ami, le cheval. Ma mère, c’est sa passion. Moi, j’ai peur de cet être trop puissant, avec qui il faut aussi savoir communiquer si on avancer de manière sûre. C’est pas mon truc ça.

Auteur de Poésie
28/06/2015 12:55Gramo

Hello Delideal

Cher ami, je crois que les animaux que l’homme côtoie ont une sensibilité.
Ma sensibilité d’enfant, comme celle de Tulipe Noire, ressentait la douleur du cheval.
Était-ce de la sensiblerie exagérée, je ne le crois pas. Au pieds de la côte un écriteau officiel indiquait " Traiter les animaux avec douceur ". Cela m’avait fait réfléchir quant au comportement des "rouliers".
De nos jours, bien des chevaux de loisirs trouvent de bons maîtres mais combien sont assez mal traités après une ou deux années et se retrouvent dans des refuges !
Le cheval c’est pas n’importe qui.

Amitiés et BON dimanche

EMILE

Auteur de Poésie
28/06/2015 19:52Coburitc

La vie à la ferme ce n’est pas la vie des citadins, on tue le cochon, mais il est vrai que parfois le maitre peut être dur avec son animal.
En tout cas je connais des bucherons que travaillent avec des chevaux , ils passent dans des bois où les camions, les jeeps , les 4X4 ne passent pas , ils aiment leurs chevaux et prennent soins d’eux. Beaucoup d’associations luttent pour la préservation des chevaux de grandes tailles, percherons, chevaux de traits.

Un beau témoignage avec le regard d’un enfant .

Amitié

Jean-Pierre

Auteur de Poésie
29/06/2015 13:50Gramo

Bonjour Jean Pierre

Il y a bien sûr une bonnee part de réalisme dans ton commentaire. La vie réelle à la ferme n’était pas douce. On y était habitué à côtoyer les animaux, la vie , la mort et moins de sensiblerie . Mais l’habitude de la vie rude devait sans doute rejaillir sur le cheval de force. Lorsque la charge était lourde il fallait , à mon avis, non pas un mais deux chevaux.
J’ignore si à l’époque des règles existaient à ce sujet. Un vieux fermier pourrait sans doute le dire ?
Merci pour ton commentaire.
Bonne semaine, attention à la canicule...

Amitiés d’Emile