Poème:Enceinte De Torts

Ils lui imputaient une grave condamnation
À cette jeune femme, pire que les crimes
De ces anciens dictateurs, cette sanction
N’avait que l’effet probant de sa déprime

À bout de force, peu à peu très passive
Sensible aux mots féroces qu’ils tiennent
Contre cette fleur d’Hortensia avec sa tige
Saturée de blâmes et de critiques vilaines

Depuis toujours, leur gravité la retenait
Battue à mort, mains serrées dans la boue
Clôturée parmi des porcs qu’elle redoutait
Que pouvait-elle faire, la morale à genoux ?

Triste cœur lourd, mais poitrine si légère
Qui n’a été d’aucune aide quand les coups
Volèrent vers celle-ci, telle une mégère
Prête à se faire pendre devant nous !

Trop de haines en un regard animal
Lui mettant d’une caresse en panique
Sans cesse suivit par ce petit cheptel
D’ânes imbéciles totalement étiques !

Je lui file un clin d’œil, elle m’aperçoit
Et prit ma compassion pour un pervers
Hélas, il était tard ! Je la prévoyais déjà
Dormir, recouverte par le lit de la rivière.