Prose:Sérénade

Nécessite-t-il un ou plusieurs « je t’aime ! »
Dans une ode qui a l’amour en thème ?
Y a-t-il toujours des « tu me manques trop ! »
Pour l’avertir que j’ai les crocs ?

Pour ma vénuste, l’agrément à ma tendresse.
Pâmé, j’étais révérencieux à la fois,
Quand je te mandais de t’avoir en vitesse
Après moult rappels de rapports étroits
Que nous eûmes vécu dans l’extase
La plus prospère de notre génération,
À tel point que nous vivions en phase,
Attesté elle-même par l’exception !

Témoin de notre soutien indéfectible.
À la longue, nos incidents défunts
N’ont durci que notre part susceptible
Fixé sur différents buts vains,
Mais chaque fois, tu m’as sorti du puits ;
Chacun de tes éclats est une épine
Enlevée d’une série qui m’avait affaiblie…

Je suis le rarissime cygne qui te fascine
Exclusivement, en tant que confident,
Renonciateur de tout pour son prochain.
Disposé à retarder la marche du temps
Pour remplir nos journées de câlins,
Ou bien prêt à jeter par-dessus bord
Ce qui t’éloigne du véritable partage ;
À l’ombre de mes ailes de condor,
Sache que le mal et ses chantages
Resteront dehors, car je vais te protéger
Tel un superbe modèle éternel !
Où tes initiales, en mon sein, sont gravées
Aux glaives de tes mains jumelles !

Je te veux sans réticence, à l’état naturel,
Ensuite sauter dans cet incendie
Qui rend sentimentale, voire isocèle,
Accroissant le feeling chéri des épris !
Gentiment, tu m’as changé en allumette,
Avides de jouer avec mon feu de noce,
Tes cheveux ont embrasé nos gestes
Se louchant vice-versa dans l’éros !

Avec toi, je suis décidé à perdurer,
Et persister, amarré à tes côtes lisses.
Tandis que mon âme chante cette prose de lys
Comme si elle t’avait vraiment rencontré…