Slam:Gang

De l’encre dans les veines, j’écris toute l’aprèm
Pour ma mif et délester l’intellect qui fourmille (mille, mille, mille)

Derrière moi, des ans de rues, des foutus tordus
Faut qu’j’assume, que j’m’écume, que j’éviscère l’amertume
Les liasses s’amoncellent et mes exs m’rappellent
Mais si j’les vois avec leurs mecs, z’auront un big up d’mon pare-choc
J’suis de marbre, no rancune, pour ces boules qui envient ma thune
Sans acception de ces frappes, qui nous palpent juste pour d’la frappe
Rester vrai c’est l’défi, quand l’succès flirte avec l’oubli
Les flashs des caméras masque pas les balafres sur soi
Les poings serrés, j’me confronte au sort, la ré-alité
Boxeur qui plie sœur et concu comme un cracker
Pendant mes trois-huits, les prix j’dicte, les kits j’vide et j’survie
Téma ces lascars disant trimer, mais ces gogols savent que frimer
J’passe des minuits sans répis, remplis d’malices, pire qu’des midis
Arrh, ma zone grouille d’loubards, posez pas le froid à leur foire
Dès qu’les clients sont en chien, plus d’stress de hess, ça khalass
Ici les doyens sont des Raspoutine, donc joue la fine
C’est tous les soirs halloween, t’entends les pétards dès qu’tu dînes
Bro, c’est scabreux ! En deux deux ils t’caillassent sous les feux (rouge)
On a trop d’fermeté, et l’taf du glock c’est d’te faire baver
Si t’as pas la moula du beurre, tu seras anoure au cutter
Cette royauté nous asservie, nos tierquars sont en péril
Casse-cou, l’on persiste jusqu’au mili, ensuite on s’taillera de cet Haïti

J’ai fini d’témoigner, allègement d’tôle sans sourciller
J’suis pas 6ix9ine, mes boys sont plus scred qu’les djinns.