Poème:Maman

Homme qui coure et suit le vent,
Tout commence en les bras de maman,
Elle qui t’aime tendrement,
Elle qui protège son enfant.

Dans la cour où tu fais tes premiers pas,
Sa main soutient toujours ton bras,
Titubant sur tes jambes de moufflet,
Elle soigne tes premières plaies.

Quand doucement s’ouvre la vie,
Elle t’enlace et te chérit,
De son amour elle te surveille,
De tes progrès elle s’émerveille.

Des premières chutes de vélo,
Elle panse les petits bobos,
Te badigeonne de mercurochrome,
Quand de l’adrénaline tu as le syndrome.

Arriver à l’âge de l’adolescence,
Elle te guide de sa présence,
Essuie de tes joues ton premier sanglot,
Quand une fille t’a laissé le cœur gros.

Te voila dorénavant adulte,
Ses yeux toujours d’auscultent,
Tu pars pour ta propre maison,
Doucement elle se fait une raison.

Un jour tu te retrouves père,
Elle te dévisage d’un air fier,
Elle assume son rôle de grand-mère,
Sa fidélité ne sera jamais chimère.

Plus la vieillesse gagne son corps,
Plus pour elle ton amour devient fort,
Arrive le temps où enfin tu lui rends,
La joie d’avoir été son enfant.