Poème:A Nos Gloires Posthumes
Le Poème
Les remords, les regrets, les « que sais-je ? » Qu’ai-je oublié ?
Le vide qui tenaille, le gouffre qui s’engouffre,
Comme le vent sous la porte.
Et mes yeux n’ont toujours pas sommeil.
Mes mains vides, mes bras ouverts, ma bouche molle.
Mes dents qui s’entrechoquent. Le tabac.
Je veux tout vivre et ne rien regretter, disais-tu.
Je veux être vivant, recommencer les commencements.
Arrêter le temps qui se dévide, sa ductilité.
Étirer le fil, ne pas le voir rompre.
On savait que notre gloire serait posthume,
Qu’il fallait avorter de nos deux génies,
Qu’il fallait se séparer par le milieu.
Deux âmes hallucinées au milieu du chaos.
Tu n’as plus mal et je vis mieux. Je n’ai plus mal et tu vis mieux.
S’ENDORMIR ENFIN.
Plus de solitude, mais l’absence.
J’vais pas trouer ta peau. Tu n’auras pas la mienne.
Poète L'eau
L'eau a publié sur le site 127 écrits. L'eau est membre du site depuis l'année 2008.Lire le profil du poète L'eauSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: A Nos Gloires Posthumes
je=sais=dé=sor=mais=que=la=vieilles=se=cest=un=bout=den=fer 14les=re=mords=les=re=grets=les=que=sais=je=quai=je=ou=blié 14
le=vi=de=qui=te=nail=le=le=gouf=fre=qui=sen=gouf=fre 14
com=me=le=vent=sous=la=por=te 8
et=mes=y=eux=nont=tou=jours=pas=som=meil 10
mes=mains=vi=des=mes=bras=ou=verts=ma=bou=che=mo=lle 13
mes=dents=qui=sen=tre=choquent=le=ta=bac 9
je=veux=tout=vi=vre=et=ne=rien=re=gret=ter=di=sais=tu 14
je=veux=être=vi=vant=re=com=men=cer=les=com=men=ce=ments 14
ar=rê=ter=le=temps=qui=se=dé=vide=sa=duc=ti=li=té 14
éti=rer=le=fil=ne=pas=le=voir=rom=pre 10
on=sa=vait=que=no=tre=gloi=re=se=rait=pos=thu=me 13
quil=fal=lait=a=vor=ter=de=nos=deux=gé=nies 11
quil=fal=lait=se=sé=pa=rer=par=le=mi=lieu 11
deux=â=mes=hal=lu=ci=nées=au=mi=lieu=du=chaos 12
tu=nas=plus=mal=et=je=vis=mieux=je=nai=plus=mal=et=tu=vis=mieux 16
sen=dor=mir=en=fin 5
plus=de=so=li=tu=de=mais=lab=sen=ce 10
jvais=pas=trou=er=ta=peau=tu=nau=ras=pas=la=mien=ne 13
Phonétique : A Nos Gloires Posthumes
ʒə sε dezɔʁmε kə la vjεjεsə sεt- œ̃ bu dɑ̃fe,lε ʁəmɔʁd, lε ʁəɡʁε, ləs « kə sε ʒə ? » kε ʒə ublje ?
lə vidə ki tənajə, lə ɡufʁə ki sɑ̃ɡufʁə,
kɔmə lə vɑ̃ su la pɔʁtə.
e mεz- iø nɔ̃ tuʒuʁ pa sɔmεj.
mε mɛ̃ vidə, mε bʁaz- uvεʁ, ma buʃə mɔlə.
mε dɑ̃ ki sɑ̃tʁəʃɔke. lə taba.
ʒə vø tu vivʁə e nə ʁjɛ̃ ʁəɡʁεte, dizε ty.
ʒə vøz- εtʁə vivɑ̃, ʁəkɔmɑ̃se lε kɔmɑ̃səmɑ̃.
aʁεte lə tɑ̃ ki sə devidə, sa dyktilite.
etiʁe lə fil, nə pa lə vwaʁ ʁɔ̃pʁə.
ɔ̃ savε kə nɔtʁə ɡlwaʁə səʁε pɔstymə,
kil falε avɔʁte də no dø ʒeni,
kil falε sə sepaʁe paʁ lə miljø.
døz- amə-alysinez- o miljø dy ʃao.
ty na plys mal e ʒə vis mjø. ʒə nε plys mal e ty vis mjø.
sɑ̃dɔʁmiʁ ɑ̃fɛ̃.
plys də sɔlitydə, mε labsɑ̃sə.
ʒvε pa tʁue ta po. ty noʁa pa la mjεnə.
Syllabes Phonétique : A Nos Gloires Posthumes
ʒə=sε=de=zɔʁ=mεkə=la=vjε=jε=sə=sε=tœ̃=bu=dɑ̃=fe 14lε=ʁə=mɔʁd=lε=ʁə=ɡʁε=ləs=kə=sε=ʒə=kε=ʒə=u=blje 14
lə=vi=də=ki=tə=na=jə=lə=ɡu=fʁə=ki=sɑ̃=ɡu=fʁə 14
kɔ=mə=lə=vɑ̃=su=la=pɔʁ=tə 8
e=mε=zi=ø=nɔ̃=tu=ʒuʁ=pa=sɔ=mεj 10
mε=mɛ̃=vi=də=mε=bʁa=zu=vεʁ=ma=bu=ʃə=mɔ=lə 13
mε=dɑ̃=ki=sɑ̃=tʁə=ʃɔ=ke=lə=ta=ba 10
ʒə=vø=tu=vi=vʁə=e=nə=ʁjɛ̃=ʁə=ɡʁε=te=di=zε=ty 14
ʒə=vø=zεtʁə=vi=vɑ̃=ʁə=kɔ=mɑ̃=se=lε=kɔ=mɑ̃=sə=mɑ̃ 14
a=ʁε=te=lə=tɑ̃=kisə=de=vi=də=sa=dyk=ti=li=te 14
e=ti=ʁe=lə=fil=nə=pa=lə=vwaʁ=ʁɔ̃=pʁə 11
ɔ̃=sa=vε=kə=nɔ=tʁə=ɡlwa=ʁə=sə=ʁε=pɔs=ty=mə 13
kil=fa=lε=a=vɔʁ=te=də=no=dø=ʒe=ni 11
kil=fa=lε=sə=se=pa=ʁe=paʁ=lə=mi=lj=ø 12
dø=za=mə-a=ly=si=ne=zo=mi=lj=ø=dy=ʃa=o 14
ty=na=plys=mal=e=ʒə=vis=mjø=ʒə=nε=plys=mal=e=ty=vis=mjø 16
sɑ̃=dɔʁ=miʁ=ɑ̃=fɛ̃ 5
plys=də=sɔ=li=ty=də=mε=lab=sɑ̃=sə 10
ʒvε=pa=tʁu=e=ta=po=ty=no=ʁa=pa=la=mj=ε=nə 14
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Commentaires Sur La Poesie

Tu accordes une bien grande importance au temps qui passe. Crois-tu que la vieillesse soit un bout de l’enfer? Tu peux aussi t’endormir apaisé, si ton âme est restée en accord avec ta vie. Et puis, à la vigueur de la jeunesse peut succéder le contentement d’une certaine sagesse... Et puis, le corps qui se détériore, je ne sais pas. Il se ralentit, il se fige, puis s’arrête. C’est la force du temps qui broie tout. Mais peut-être que notre temps peut s’arrêter dans un instant d’éternité sur un souffle apaisé... Je te le souhaite. Et puis même, après nous, il y a d’autres petites éternités : "nos gloires posthumes"... Serons nous alors vraiment morts? Et nos enfants, ou bien ceux chez qui nous aurons favorisé le développement de talents, nous continuerons à vivre à travers eux.
C’est un texte bouleversant de sensibilité. J’ai l’illusion que tu t’adresses à moi, quand tu dis que "tu vois nos deux génies, séparés par le milieu" et je ressens une profonde empathie pour tes mots. C’est un coup de cœur bien sûr, j’en suis encore tout retourné.

J’ai beaucoup aimé, merci pour ce partage...Mes amitiés.
beau partage, amitié.
Jean-Pierre