Poème:Année Zero

Ce matin soudain ça m’a pris,
Je pose ma cloppe, ma tasse, je ne me lave pas.
Il faut tout arreter pour écrire ceci,
Tanpis pour le soleil et les repas.

Sans mes lentilles je ne vois pas,
Ou plutôt je ne vois pas les autres mais toi,
J’ai trouvé celle qui sort du lot,
J’ai trouvé celle qui me donne chaud.

Sans retenue, sans politesse, sans conséquence,
Je sens mon souffle dicter mes pas,
Je prends des risques, roule sans essence,
Pourvu que j’arrive jusqu’a chez toi.

Je sens mon cœur s’émoustiller,
S’emballer en haut débit,
Je vois ma vie s’accelerer,
Je souris.

Depuis longtemps j’ai tout appris,
Ce qu’il faut faire et ne pas faire,
Ce qu’il faut dire et ne pas dire,
Mais d’un seul coup tout oublié,
C’est ça l’amour, tout oublier ?

Est ce ce petit chien qui me regarde ?
Un concert partagé ?
Un macdo vite avalé ?
Ou n’est ce que de l’amitié ?
(Oops ! j’ai oublié le bib de thé)

Je suis tombé sans prendre garde,
La branche n’était pas assez forte,
Ou bien est ce toi qui l’a sciée,
Pour que je sonne à ta porte ?

Je n’attends rien de toi,
Ni une réponse, ni un soupir,
Rien te dis-je ! Je ne suis pas,
Celui pour qui construire il faut détruire.

Simplement ces mots me touchent,
Comme si je ne les disaient qu’une fois,
Je te les offre en bouche à bouche,
Je t’aime comme on aime la première fois.